Updated on octobre 9, 2019
Escale en Bulgarie
Mon séjour en Roumanie a été ponctuée par quelques jours chez sa voisine la bulgare. Proches et si différents, ces deux pays méritent qu’on s’y attarde. Alors animatrice sur une colonie de vacances qui se passait là, le programme était déjà décidé. Pour tout vous avouer, je suis restée sur ma faim. Moi qui aime bien préparer mes escapades, ou me laisser guider par des rencontres locales, le cadre du séjour ne me permettait pas de m’éclipser. Mais je ne vous cache pas que ces trois semaines, entre Bulgarie et Roumanie, ont été ponctuées de jolies découvertes.
C’est en grimpant sur la colline du Tsaravetz, au cœur de la Stara, que cette rose s’offrit à moi. Dans son simple appareil, elle m’accueillit dans son pays avec douceur et parfum floral. C’est cette image que je garde de la Bulgarie.
En rentrant dans une boutique remplie de produits à base de rose, je me souvins que ma grand-mère en avait rapporté un extrait, dans un petit flacon en bois où était gravé Bulgaria. Je n’ai pas mis un pied dans la Vallée Des Roses, mais je peux vous certifier que si vous venez en Bulgarie, cette fleur se mettra en travers de votre chemin. Vous n’aurez alors qu’à vous arrêter quelques secondes et y plonger votre nez au creux de ses délicates pétales colorées.
Mais trêve d’odeurs, je dois m’acquitter du droit d’entrée à la ville fortifiée qui se trouve sur la colline à Veliko Tarnovo.
Il n’y a pas beaucoup d’informations sur place. Après quelques recherches, je me rends compte que je me trouve sur l’ancienne capitale de l’empire bulgare. Aujourd’hui, il n’en reste que la forteresse et l’église, qui abrite de récentes peintures modernes assez étranges (mais qui valent le coup d’œil). Ce lieu nous offre une agréable promenade sous un soleil réconfortant. Il parait que le soir venu, la colline troque son calme et son point de vue pour un son et lumière splendide (zut ! raté !).
Les jeunes finissent pas s’impatienter, et nous retournons vers la ville nouvelle. On y arpente ses rues dynamiques et y découvrons des maisons pastels et quelques inspirations artistiques. Dommage que le temps nous ait manqué !
Le lendemain, c’est au village d’Arbanassi que nous nous rendons, à 6km de Veliko Tarnovo. Nous profitons des maisons, des églises et ruelles pittoresques. Dommage que l’entrée soit payante pour chaque monument… Une visite guidée vaut sans aucun doute le coup pour se plonger au cœur même de l’histoire bulgare.
Hébergés en bungalows au camping Strinava, le lieu nous donne l’opportunité de se rafraîchir dans une piscine au creux des montagnes à quelques pas, mais surtout de découvrir le monastère de Dryanovo.
Un guide nous happe à l’entrée. Il parle français. Il nous répète qu’il adore la France, que nous avons un beau pays, fort de par ses révolutions et nous dit qu’il regrette parfois que les Bulgares soient aussi pacifistes et qu’ils devraient prendre exemple sur nous. De quoi nous faire réfléchir à l’image que notre pays véhicule encore aujourd’hui…
Il nous apprend, par ailleurs, que le monastère fut l’un des plus fort centre culturel du pays et un haut lieu de résistance contre l’Empire Ottoman.
La visite nous mène jusqu’à un éco-trail qui longe la rivière et nous fait grimper sur les hauteurs. Le monastère fait office de point de départ à de belles randonnées, avec sentiers balisés.
Sur la route, nous croisons cet arbre, décoré de bracelets rouges et blancs.
Je demande alors au guide ce que ça représente et il me parle de renouveau.
En fait, le 1er mars, on fête le retour du Printemps en portant la maternitza, ces fils entremêlés rouges et blancs. Le rouge représenterait la femme et le blanc, l’homme. La maternitza symboliserait donc la famille et l’espoir que ramène chaque année le printemps. Ces fils sont portés jusqu’à ce que l’on aperçoive une cigogne ou un oiseau migrateur, puis accrochés à un arbre. C’est pour cela que l’on aperçoit souvent en Bulgarie du rouge et blanc, à travers le vert feuillage.
Cette coutume est entourée de contes et de légendes. On y parle souvent de Khan Asparoukh, le fondateur du royaume bulgare, de la guerre et d’un fil blanc…
Après cette pause tradition, c’est à 3h de là, au bord de la Mer Noire que nous nous dirigeons.
La presqu’île de Nessebar se dévoile sur un soleil couchant. Des maisons boisées se mêlent aux églises byzantines et bulgares. Les petites boutiques bordent les rues, ravissant le touriste en quête de souvenirs. Fondé par les Thraces, la vieille ville garde le reflet de plusieurs civilisations… Grecques, byzantines, turques et bulgares. L’ancienne cité est aujourd’hui classée au Patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.
Avant de partir, je profite de baignades prêt de Sozopol et d’une virée nocturne en boîte de nuit, qui me permettra de découvrir les musiques modernes bulgares. Bon voyage !