Updated on octobre 9, 2019
Napier, capitale néo-zélandaise d’art deco
Deux échos m’étaient parvenus sur Napier. Beaucoup semblaient déçus du côté art deco tant promu par la ville, d’autres étaient plus enthousiastes à l’idée que j’y fasse un tour. Aimant me faire ma propre opinion sur un lieu, je décidais de tenter ma chance vers Hawkes Bay.
Le beau temps vanté par la région n’est pas au rendez-vous. Je viens de passer 6h30 dans le bus au départ de New Plymouth. Arrivée à Napier, il pleut des cordes. Heureusement il est tard, je me dirige vers mon auberge, le Criterion Hotel, et sombre presque immédiatement dans de doux rêves.
Le lendemain, je profite du petit-déjeuner gratuit, tandis que ma plume creuse le papier de mon carnet de voyage. Je ne me sens point l’âme de sociabiliser aujourd’hui. Les allemands ont envahi les backpackers de Nouvelle-Zélande (ni voyez aucun racisme) et j’avoue de plus en plus apprécier le couchsurfing qui me permet de sortir de ma zone de confort.
J’opte donc pour un tour en ville, malgré la pluie menaçante. Je décide de longer la plage de Napier bercée par le bruit des vagues folles, pestant intérieurement de ne pas avoir la foi de louer un vélo au vu du temps.
Au retour vers le centre d’information, le long de Marine Parade se tient un petit marché (nous sommes dimanche) qui ravitaillera mon estomac le temps d’une pause.
Bluff Hill me tend la main pour une marche digestive et je finis tant bien que mal (ça grimpe et mes mollets ont gardé des restes de randonnées) par arriver en haut. Le panorama donne sur la mer et de jolies maisons bordent les allées.
C’est sans doute ces dernières qui m’auront le plus marquée dans la ville.
Mais il est tant d’aller découvrir pourquoi Napier se fait surnommer la capitale d’art deco de Nouvelle-Zélande.
Je choisis de déambuler sans carte, ni visite guidée (possible le matin à 10h, 14h ou 17h l’été). Je ne suis pas la seule à être accompagné de mon appareil photo cet après-midi. Le troupeau de papis / mamies croisé ce matin m’a bien conforté dans l’idée que je n’étais pas l’unique touriste.
Pour la petite histoire, le centre ville de Napier a été dévasté par un terrible tremblement de terre en 1931. 256 personnes furent tuées. 4000 hectares, autrefois sous les eaux, émergèrent suite à ce phénomène naturel. La ville fut alors reconstruite dans le style art deco de l’époque (il aura fallu 22 mois). Ce n’est qu’au début des années 90 que l’importance architecturale de Napier sera reconnue. Son style est aujourd’hui précieusement protégé, conservé, voire adulé.
Napier me laisse cependant de marbre. J’ai l’impression d’être tombé dans un piège à touriste. Heureusement que les charmants cafés, dont le Groove Kitchen Express qui me tient lieu d’écriture aujourd’hui, me détache quelque peu de cette image de ville musée.
Si le beau temps est au rendez-vous, n’hésitez pas à louer un vélo. J’avais pour projet de pédaler jusqu’à Hastings, ville également touchée par le tremblement de terre et découvrir les vignobles de l’arrière pays. Ce ne sera pas pour cette fois.
Napier ne m’a ni plu, ni déçu. En fait, je ne sais toujours pas quoi penser de mon passage ici. Les joueurs de piano de la ville auront tout de même fini par me décrocher un sourire. Je vous laisse en compagnie de Pokey LaFarge, chanteur américain découvert sur Auckland la semaine dernière, qui s’accommoderait bien du style art deco que nous vante si bien le tourisme de Napier. Bonne balade !
J’espère en tout cas ne pas t’avoir influencé en mal.
Peut-être que je cherchais autre chose en Nouvelle-Zélande…
J’ai l’impression que les guides de voyages ont contribué à forger la réputation de cette ville.
Et que n’ayant pas grand-chose à en dire, ils ont souligné l’art deco pour justifier la visite.
Jusqu’à présent, je n’ai pas eu de vrai retour positif sur Napier.
Et quand ils sont positifs, les avis mentionnent toujours des sorties en dehors des murs de la ville.
Ce qui en soi n’est pas si mal. La tournée des vignobles et les randos sont certainement agréables.
Sur tes photos on devine un temps gris. Peut-être que la ville s’accommode mieux d’un grand ciel bleu (et d’un festival si l’on veut être un peu méchant). Mais j’écrirais sans doute un article sur Napier à mon tour en essayant d’être objectif pour Kiwipal.
Merci d’avoir pris le temps d’écrire ce post et merci pour les photos !
Merci pour ton commentaire Guillaume. Tu ne m’as pas du tout influencé en mal. Je suis le genre de personne qui, quand on lui dit que ça ne vaut pas le coup, a bien envie de prouver le contraire. Mais cela me semble raté pour Napier.
Je suis sur que le coin vaut le détour. Mais je n’ai malheureusement pas pris le temps de le découvrir. Plusieurs Kiwis m’ont demandé pourquoi j’allais à Napier… il n’y a pas grand chose à y faire semble-t-il. Je reste néanmoins convaincu que chacun doit se faire sa propre idée et que mon expérience sous un ciel bleu aurait été meilleure.
Maintenant, j’attends de lire ton article avec impatience. 😉
J’aurais tendance à recommander de faire un tour en ville, mais de ne pas en faire un objectif à part entière. Mais je donnerais une deuxième chance à Napier.
Sur les photos, la ville a l’air désolée. temps gris, peu de gens dans les rues. Quand je regarde les photos et que je lis ton article, ça me donne cette impression que finalement quelques peintures de ci de là et qlq statues éparpillées ont suffit à faire la réputation de la ville. En entendant cette dénomination de ville art déco, on s’attend à en trouver une profusion, et ce doit être le fait qu’il n’y en ai pas autant qu’on pense qui cause la déception.
C’est vrai que le temps joue beaucoup et que les photos ont été prises un dimanche (donc moins de monde dans les rues). Mais les charmants cafés qui décorent Napier rattrapent le coup.