Juste après mon installation hivernale dans le coin, j’accueillais ma famille et des amis pour les fêtes de fin d’année. J’avais envie de les emmener en balades… Mais où partir quand on a déjà parcouru le Lac de Gaube, le Lac d’Estaing ou le Cirque de Gavarnie ? Au départ du Val d’Azun, j’ai trouvé quelques idées de randonnées accessibles dans les Hautes-Pyrénées. La plupart d’entre elles offrent de belles vues dégagées. J’espère qu’elles pourront vous inspirer vous aussi, à vous éloigner des grands classiques.
Distance : 4,4 km aller-retour
Dénivelé : + 79m, – 129m
Niveau : facile
Nous prenons la route en direction de la station d’Hautacam, pour nous garer au parking du Col de Tramassel. La route laisse place à la piste jusqu’au Col de Moulata, que nous decidons d’emprunter à pied. Du col, le chemin bifurque vers la droite et nous faisons attention à bien obliquer pour ne pas nous laisser emporter par le chemin de découverte, menant à la Hourquette d’Ouscouaou. De toute façon, le lac se repère de loin et nous descendons tranquillement vers lui pour l’atteindre pour le pique-nique de 12h. Nous optons pour la vue sur la butte, avant de nous approcher un peu plus près pour admirer son nappage gelé. Nous prenons un peu de hauteur en direction du Lac dets Plagnous, puis faisons demi-tour pour retrouver le col de Moulata.
Distance : 2,2 km aller
Dénivelé + 371
Niveau : facile
Nous partons de Arras-en-Lavedan, joli village du Val d’Azun à 5 min d’Argelès-Gazost. On peut se garer sur la place de la poste, à quelques pas du super bistro-librairie que j’adore. Nous montons sur le chemin de Pouy Ardouin et bifurquons à gauche sur un sentier en forêt par le Cap de Pène. Celui-ci croise un autre chemin que nous prenons à gauche, afin de rejoindre le sentier de découverte. On s’imprègne de la vue et des petites maisons sympas, avant de prendre à droite en suivant les œuvres d’art qui ont été posées ça et là sur le chemin.
Arras-en-Lavedan est surnommé « village d’artitude« , grâce à l’exposition contemporaine qui compose l’endroit. Le Mont de Gez n’y échappe pas et c’est accompagné de ces ajouts sur le chemin, que nous rejoignons le sommet, nous offrant une magnifique vue à 360° sur les Hautes-Pyrénées. Au retour, nous suivons le panneau qui nous mène à Arras-en-Lavedan par la gauche cette fois, nous offrant l’opportunité d’une petite boucle, retournant ensuite sur le chemin de Pouy Ardouin.
Distance : 12 km aller-retour
Dénivelé : +/- 893 m
Niveau : moyen
Nous partons du parking du chirolet, après Bagnères-de-Bigorre dans le prolongement de la Vallée de Lesponne. Nous remontons légèrement sur la route pour bifurquer à gauche et suivre le chemin montant sur les gravillons. Pas de difficulté technique annoncé si ce n’est le dénivelé qui nous accompagne progressivement tout au long de la randonnée. Le chemin est bien tracé et il est quasiment impossible de se perdre jusqu’à la retenue d’eau, qui semble offrir une grande piscine naturelle bétonnée. De là, l’herbe s’offre délicate sous nos pieds, avant de retrouver les pierres, un peu plus grosse cette fois.
D’épingles en épingles, nous montons en prenant le temps de pause photos, seuls au monde en cette matinée d’un mois de décembre réchauffé. Pourtant ce jour-là, il fera froid et le soleil ne pointera son nez qu’à la cabane au bord du lac bleu, où nous trouverons refuge le temps d’un repas. Le vent est sec et froid, le lac bleu apparaissant sous des airs islandais. Les derniers passages glacés annonçaient pourtant la couleur. Cette randonnée est conseillée de mai à novembre, pour éviter les mésaventures gelées. Nous redescendrons sur le même chemin, rencontrant des familles débutant leur balade en début d’après-midi.
Distance : 15 km
Dénivelé : +/- 390m
Niveau : facile
Le Lac de Soum, je le connais pour l’avoir rencontré sur mon tour du Val d’Azun, à l’automne 2021. Bizarrement le mois de décembre ensoleillé de 2022 nous offre la possibilité d’y revenir sous un soleil de fin d’année. Nous partons cette fois du col de Couraduque, dont la vue du parking est déjà sympa. Couraduque est connu pour être une station de ski de fond. Pourtant il est difficile de se l’imaginer avec l’absence de neige de ce mois de décembre.
Du col de Couraduque, nous remontons de 100 m+ jusqu’au col de la Serre pour rejoindre la petite cabane jaune, qui nous mène au col de Bazès par la gauche. De là, nous empruntons le GR101, préférant la boue au sentier de découverte bétonné en contre-bas, pour passer par le Cap de Castère (où nous ferons un petit détour par admirer la vue) et la crête de la Serre. Le Lac de Soum finira par se dévoiler, avant même d’atteindre le col au même nom. Nous resterons sur la crête pour profiter de la vue, avec le Petit Gabizos enneigé devant nous, puis nous retournerons sur nos pas, optant pour le chemin de la fontaine de la Taillade entre le Col de Bazès et le Col de la Serre.
Distance : 6 km aller-retour
Dénivelé : 608 m D+ et D-
Niveau : Moyen
Pour atteindre le Pic de Pibeste, nous optons pour un départ de Ségus. Les pentes y sont raides, avec un dénivelé total plus petit qu’en partant de Ouzous. Je vous conseille cependant de partir d’Ouzous et de monter par le sentier de découverte, si vous souhaitez une marche plus progressive, surtout accompagné d’enfants. Le Pic du Pibeste n’est pas forcément considéré comme une randonnée facile dans les Hautes-Pyrénées.
C’est du parking de Cap de la Serre que nous partons. Le sentier est indiqué d’un panneau et c’est sur un début de route que notre aventure commence. Le bitume est rapidement remplacé par un sentier forestier. Le chemin monte progressivement mais semble ne jamais offrir de répit. Nous bifurquons à gauche pour rejoindre le Mail d’Arréou, nous offrant une vue déjà sympathique sur les alentours.
Alors que nous pensions être arrivé, notre regard se pose sur le panneau devant nous. Nous prenons la direction du Col d’Oustu dans une montée raide. On s’engage à nouveau au cœur d’une forêt, profitant des racines pour que nos pieds puissent prendre appui parmi les feuilles mortes. Arrivés au bout, nos pieds jouent aux équilibristes puis finissent par tourner à gauche, attirés par l’antenne du Pic. Au sommet, nous profitons d’un instant pique-nique cheveux au vent avec un belvédère magnifique sur la vallée et les Hautes-Pyrénées. Le retour se fera par le même chemin, doucement, afin de ne pas glisser sur les feuilles jonchant le sol et le dénivelé saillant.
Et vous, quelques idées de randonnées accessibles dans les Hautes-Pyrénées ?