Updated on octobre 8, 2019
Toi, simple et nature
Il y a plus d’un an, je t’écrivais ces quelques lignes timides:
« Tu me sembles si familière et pourtant je ne t’avais jamais rencontré. Tes panneaux jaunes constellant tes routes m’évoquent la liberté. Celle de la route qui prend un nouveau virage. Celle de la nature de vivre qui transite en toi. Je ne sais pas si je resterais longtemps à tes côtés. Je ne sais pas si tes formes vallonnées vont me manquer. J’attends de voir ce que me réserve le sud avant de te juger. Mais sache que je me sens bien à tes côtés. »
Aujourd’hui je te quitte. C’est un aller simple vers ta voisine qui m’habite, mais je ne te cache pas que je flippe.
Tout ce temps à tes côtés m’a permis d’apprendre à t’apprivoiser. J’ai longtemps hésité à partir…mais les rencontres chiliennes faites derrière ton dos, m’ont donner envie d’aller voir ailleurs.
Tu penses peut-être que je me cherche des excuses. Ne fais pas comme si tu n’étais pas au courant…
Je t’ai souvent répété que j’avais du mal à me poser. Tu semblais compréhensive, m’offrant des week-end à la montagne, des escapades plus sauvages et des expériences originales.
On a vécu plein de choses toutes les deux. J’ai énormément appris avec toi. J’ai retrouvé foi en l’humanité. J’ai petit à petit excellé dans l’art de vivre au jour le jour, mettant de côté mon esprit perfectionniste et planificateur. J’ai relâché mon emprise sur le « je veux tout voir » et ai profité des gens que tu me présentais.
J’ai également souffert. Tu m’as donné du fil à retordre, des choix à faire.
J’avais parfois du mal avec ton trop plein de politesse. J’ai adoré tes sourires au début, tes petits mots qui rendent la vie sympa, tes « comment ça va » à chaque fois que je rentrais dans un magasin. Mais après plusieurs mois, j’ai fini par me demander si tu m’appréciais à ma juste valeur ou si tu me considérais comme une fille de passage avec qui il fallait être sympa.
Je ne pars pas sans doutes car je tiens beaucoup à toi. Mais l’excitation d’une nouvelle aventure comble un peu cette tristesse qui m’envahit aujourd’hui. Après t’avoir rêvé pendant au moins 6 ans, j’ai fini par te rencontrer… sans regret! 2014 a été riche grâce à toi et je t’en remercie. A bientôt je l’espère, Nouvelle-Zélande, mon amie. Carpe Diem.