Cairns, humeur tropicale

Joli lagoon… petit marché de nuit… voilà ce qui me vient à l’esprit lorsque l’on m’évoque Cairns.

Cette ville du Nord Est s’est construite petit à petit comme ma destination. Tout est devenu concret lorsque j’ai pris mon billet d’avion, censé me ramener sur Sydney le 12 novembre, pour y retrouver mon père. Il me fallait donc arriver à Cairns avant cette date fatidique, ne me laissant que peu de temps au départ de Brisbane.

A quelques heures de la ville, la végétation avait commencé à se rapprocher du vert. Les étendues sèches se transformaient petit à petit en courbes denses, nous réveillant de notre longue route monotone. Humant l’air devenu humide, ils ne nous restaient que quelques minutes avant de rejoindre mon ami de Brisbane, venu nous retrouver pour le week-end.  Les Babinda Boulders auront tout de même raison de nous et nous nous octroyons une pause, prolongeant notre retard.

Nous passerons notre nuit à Cairns, dans une auberge de jeunesse assurant calme et convivialité dans un environnement sans alcool, avant d’enchainer sur un week-end court et intense. Vous venez ?

Envie de souvenirs ?

Ancienne ville minière, Kuranda offre aujourd’hui ces petits marchés au milieu de la forêt tropicale. Voisine des Barron Falls, le village regorge d’artisanat à découvrir avant 16h. Le flot de touristes donne cependant une image un peu trop commerciale à ce lieu catalyseur d’artistes.

Envie de café ?

Sur la route, nous nous arrêtons à une plantation de café. Jacques Australian Coffee Plantation nous invite à entrer sur la propriété bordée de termitières géantes, tandis qu’un café maison nous attend. Une visite guidée est disponible pour ceux qui voudraient découvrir l’histoire du Café d’Australie.

Envie de chic ?

On nous a beaucoup parlé de Port Douglas et pourtant je n’y ai trouvé que peu d’intérêt. C’est certes une jolie bourgade, bordée d’une plage où l’on ne peut que rarement se baigner à cause des crocodiles et autres méduses. Une balade nous a suffit à savourer le côté légèrement huppé de la ville.

Envie de nature ?

Mais le but de ce week-end était tout autre.
Traversant la Daintree River, nous nous offrons une mini-croisière afin de pouvoir observer quelques crocodiles. Plusieurs compagnies sont disponibles et offrent la même gamme de prix. Mais il est déjà tard et après une heure de navigation, aucun œil curieux ne se montrera. Si vous souhaitez observer ces merveilles de la nature, la meilleure saison reste l’hiver. Les crocodiles restent sous l’eau pour garder leur température ambiante pendant l’été, il est donc très difficile de les rencontrer. Vous pourrez toujours tenter votre chance tôt le matin à marée basse quand ces derniers prennent le bain des premières chaleurs.

Oups ! Le soleil ne va pas tarder à aller se coucher, il est temps pour nous de reprendre la route pour Cap Tribulation. Nous posons la tente à Noah Beach, spot parfait pour un week-end grandeur nature.

Le village se situe au cœur du Parc National de la forêt de Daintree, classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.  La Grande Barrière de Corail se trouve à quelques brasses de là, faisant de Cap Tribulation un lieu unique. Je m’attendais donc à m’aventurer au milieu de la jungle telle une exploratrice d’un autre temps. Mais il en était tout autre. La forêt tropicale étant bien protégée, nous avons seulement accès à de petites balades balisées. Si vous ne devez en faire qu’une, optez pour la Dubuji Walk qui est à mes yeux la plus belle. Cap Tribulation regorge aussi de trous d’eau, où vous pourrez vous rafraichir et nager en toute tranquillité sans avoir peur des crocodiles. Le plus connu se situe derrière le Mason’s Store et le plus tranquille au nord, avant que la route ne soit seulement accessible aux 4×4.

Si vous supportez la chaleur et vous sentez d’attaque pour 5h de randonnée, Mt Sorrow peut-être une option. Je vous avoue ne pas y avoir cédé dans cette atmosphère humide et étouffante.

Mais Cap Tribulation fut aussi le lieu d’une belle et rare rencontre.IMG_2741Un papa Cassoar et son petit nous ont fait l’honneur d’une apparition. Cette espèce , en voie de disparition, originaire de Papouanie Nouvelle-Guinée et de l’Australie du nord est, ne vit que dans les forêts tropicales et est difficile à observer.

Mais il est déjà l’heure pour moi de reprendre la route. Je laisse mes deux compères pour aller m’aventurer à Ayton, plus au nord, où mon nouvel hôte HelpX m’attend. Cette fois-ci, c’est à la rencontre du « Reef » que je partirais. Tortues, requins et coraux m’accompagneront dans cette aventure, avant que je ne retourne sur Cairns prendre mon avion. J’y laisserais un goût de « je reviendrais ».

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