Le jour de mes 35 ans, je me suis inscrite dans le bassin des pvtistes pour le Canada. Ce visa Vacances-Travail, j’avais déjà eu la chance de l’obtenir pour la Nouvelle-Zélande puis l’Australie. Concernant le Canada, c’est un peu différent vu qu’un quota est imposé et par conséquent le nombre de place est limité. Je m’étais dit que le hasard déciderait pour moi et dix jours seulement après m’être enregistrée, j’avais la chance de pouvoir me lancer dans le processus d’obtention du fameux visa, suite au tirage au sort. Un an plus tard, me voilà sur le territoire canadien, où j’ai passé mes premières semaines de Vancouver à Seattle.
J’avais déjà vécu à Montréal lors d’un échange universitaire. 17 ans déjà ! Dix sept ans que je n’avais pas reposé les pieds sur le sol canadien, ni sur le continent américain d’ailleurs. Pourtant Montréal avait été un coup de cœur. J’y avais découvert la liberté de vivre et celle d’être expatriée à l’autre bout du monde. Lorsqu’il fallut choisir dans quelle ville j’allais m’installer pour cette seconde fois, Vancouver est tout de suite venu à moi. J’avais l’image d’un coin du monde entouré de montagnes, avec la nature à proximité sans trop avoir à se déplacer.
Quand je suis arrivée, j’ai trouvé Vancouver très grand et très gris. On était loin de la petite ville dans laquelle j’avais élu domicile au cœur du Val d’Azun juste avant de partir. J’ai eu beaucoup de mal avec le décalage horaire et la pluie d’un mois de février ne m’a pas facilité ces premiers jours. Pour tout vous avouer, j’ai voulu fuir Vancouver au plus vite. Finalement une sous-location au cœur du quartier Kitsilano m’a convaincu de rester.
J’en ai profité pour récupérer du décalage horaire. Il faut compter 9h entre Vancouver et Paris. Mes journées étaient donc peu remplies (ce qui est rare pour moi lorsque je voyage). Cette expérience au bout du monde, je la sentais déjà différente des autres… Serait-ce l’âge, le manque de niaque ou l’envie de prendre mon temps plus que d’ordinaire ?
J’ai récupéré mon numéro d’assurance sociale, obligatoire pour trouver du travail au Canada et j’ai ouvert un compte en banque, pensant que j’allais rejoindre une équipe rapidement. À chaque éclaircie, je sortais de cet appartement immense et sur-chauffé dans lequel je me trouvais, pour parcourir à pied les étendues de la ville.
« Kits » de son petit nom local, c’est un peu le quartier résidentiel par excellence. Les rues sont longues et perpendiculaires, comme partout à Vancouver, à la différence qu’ici, le charme opère avec ses maisons de style victorien. On est loin des gratte-ciel du centre ville. L’atmosphère d’un petit village imprègne les contours de chaque croisement et je m’habitue encore à ce que les rares voitures attendent que je traverse alors que je ne suis pas encore engagée sur le bitume. Je retrouve le calme plat du Canada et la nervosité à la française semble s’être condensée au cœur des nuages gonflés, au-dessus de ma tête.
Je rejoins la plage de Kitsilano à 15 min de mon domicile. Les montagnes s’étendent à perte de vue et tandis que je croise coureurs et cyclistes qui se sont donnés rendez-vous en pleine semaine, mes pas m’emmènent devant le musée maritime.
Où manger ?
– Be Fresh Local Market pour le banana bread à tomber par terre
– Nofrills pour faire ses courses pas trop chères
De Kitsilano, j’aime rejoindre l’île de Granville à pied. J’y retrouve un couchsurfer un dimanche pluvieux puis y reviens pour m’y perdre seule à ma guise. L’ambiance change de quartier en quartier. Le week-end ici, c’est blindé. C’est que les petites boutiques d’artisans font envie. Si mon sac n’était pas déjà rempli, j’y glisserais un nouveau carnet, un gros gilet en laine, un foulard en soie et des bijoux à n’en plus finir. Je regarde le jonc qui décore mon poignet gauche. Acheté au milieu du désert de Mauritanie, il suffit par me convaincre de m’éloigner du labyrinthe des artisans et artistes qui ont élu résidence dans les contours industriels de l’île.
Dans les années 1970, Granville Island s’est transformé. À l’origine, elle accueillait les activités majeures de la ville, à savoir les scieries, abattoirs et usines sidérurgiques qui ont vu leurs portes fermer suite à la seconde guerre mondiale et une économie en mutation. Aujourd’hui les rues se teintent d’une aura festive.
Les passants font la queue devant la boutique de donuts locales, les enfants dansent devant les musiciens de rue et je chantonne les paroles d' »Hallelujah », l’unique chanson que je pourrais me permettre à un karaoké. Rien d’étonnant d’apprendre que le festival de Jazz International de Vancouver s’y tient chaque été. Je m’aventure au cœur du marché public, qui accueille à foison les spécialités de la Colombie-Britannique. Les poissons frais côtoient les fruits colorés de l’Okanagan Valley et j’y trouve même une version canadienne adapté des cannelés bordelais. Difficile de ne pas craquer pour une gourmandise qu’on finit par emporter pour s’éloigner de la foule et se poser au bord de l’eau.
Autre quartier, autre ambiance. Cette fois, je prend le bus pour rejoindre le centre ville. C’est le nouvel an chinois et de nombreux habitants se retrouvent dans les rues de Chinatown pour le défilé. Il pleut, il fait froid, je m’abrite sous la devanture d’un magasin en attendant que les festivités commencent. Les gens ne sont pas aussi respectueux que lorsqu’il faut faire la queue pour rentrer dans les transports en commun. Chacun joue des coudes sous les gouttes pour apercevoir les animations. Je prendrais mon mal en patience. Heureusement les dragons volants apportent un peu de couleur à ma matinée.
Je me suis finalement très peu aventurée au centre ville depuis mon arrivée. Un soir, alors que j’étais en compagnie d’un couchsurfeur, je suis allée voir un spectacle d’improvisation théâtrale au Chit Chat Comedy. Un moment très sympa et drôle qui a apaisé ma gène d’avant-show. À la recherche d’un restaurant pour grignoter au cœur du centre, j’ai eu l’impression de me retrouver dans un mauvais film en noir et blanc.
Alors que nous marchons, les lumières tamisées du « downtown » se reflètent dans les flaques, parsemant les rues opaques du quartier. À ma gauche, les accro à l’héroïne et au fentanyl se font des injections aux yeux de tous. J’interroge du regard les passants autour de moi. Chacun semble s’accoutumer d’une activité routinière, agrémentée des effluves de marijuana. Je suis profondément choquée et la tristesse s’empare de chaque molécule de mon petit corps. Cette image ne me quittera pas de la semaine.
Ici l’itinérance n’est pas synonyme de voyage.
Lucie Raynal
Bien sûr il a fallu que j’interroge, que je comprenne ce qui se passait… Le fentanyl, un puissant opiacé de synthèse a pris ses quartiers au cœur du Downtown Eastside. Moins cher que l’héroïne, cette drogue est un véritable fléau en Amérique du Nord depuis quelques années et on observe ses effets en pleine rue.
Vancouver étant la ville la moins froide du pays, beaucoup de drogués et de sans-abris se retrouvent à errer en saison hivernale dans le centre-ville. Couplé à la crise du logement, avec les prix flamboyants des loyers en Colombie-Britannique, le nombre d’itinérants ne cesse d’augmenter ! Souvent sujet aux opioïdes, c’est le serpent qui se mort la queue… alors pour endiguer les surdoses mortelles, des centres proposent des injections en toute sécurité avec des doses contrôlées. Des mesures sont prises régulièrement et les personnes « itinérantes » semblent être poussées vers Campbell River, Victoria ou encore la vallée d’Okanagan lorsque les beaux jours reviennent.
Je me décide tout de même à revenir dans le quartier, en direction de gastown car j’ai rendez-vous devant le centre des congrès de la ville. Il est 10h et le guide du jour m’accueille en compagnie d’australiens, anglais et argentins. On papote un moment le temps que tous les inscrits arrivent, puis on part pour 3h d’anecdotes avec Toonie Tours. En échange de pourboires que l’on voudra bien donner, le guide nous offre une belle introduction à Vancouver. Souvent teintés d’humour, j’adore ce genre de « free tours ». J’y apprends plein de choses et je lève la tête pour comprendre les gratte-ciel qui m’entourent.
Vancouver, l’Hollywood du Nord
Saviez-vous, par exemple, que Vancouver était surnommé « Hollywood North » en raison de sa place imposante dans l’industrie cinématographique ? La ville représente l’équivalent géographique de Los Angeles dans certaines productions, comme le Mont Taranaki en Nouvelle-Zélande avait pu servir de décor au Mont Fuji au Japon dans le film Le Dernier Samouraï.
Nous nous trouvons en face du « marine building », un bâtiment Art Déco de 1930. Le guide nous raconte qu’il a servi de décor à plusieurs séries, à l’image de Smallville ou du film Les 4 Fantastiques. Vancouver et ses alentours inspirent. Deadpool, Juno, Virgin River ou encore Charmed, pour les nostalgiques, ont posé certains de leurs décors ici. On aperçoit Christian Grey faire son footing sur les bords du parc Stanley ou encore X-Files aux abords de Grouse Mountain. Troisième site de production en Amérique du Nord, après Los Angeles et New York, la ville emploierait plus de 70 000 personnes dans le business de « l’entertainment ».
Il est temps que je m’éloigne des bâtiments pour profiter de la nature. Malgré le temps à l’irlandaise, j’ai le droit à quelques touches de soleil.
J’en profite donc pour longer la plage de West End pour rejoindre le célèbre parc Stanley. Avec ses 400 hectares, il invite à la marche loin des tumultes de la ville ou à louer un vélo pour en dessiner les contours. J’ai opté pour la première option. J’emprunte le « seawall » pour 2h de balade avec l’océan Pacifique en toile de fond. De la plage de la Baie des Anglais, je remonte vers la « second beach » puis la troisième plage avant de m’arrêter un instant au Siwash Rock, croqué par un peintre qui semble dans son élément. Je rejoins ensuite le lac Beaver à la recherche de castors, puis les totems dont j’ai encore du mal à comprendre la signification. Dans un coin de ma tête, déjà pleine, je me note de lire sur le sujet. Je retrouve le West End pour un petit goûter de fin de journée.
Ma coloc temporaire me parle de Deep Cove. « Tu vas voir c’est tout mignon et sympa ! ». Je prends donc le bus vers le quartier Nord de Vancouver. Les liaisons sont faciles et Google Map facilite les choses. À 1h30 de Kitsilano, me voilà arrivée à destination.
Je me balade au cœur du village où de petites maisons en bois ont parfaitement trouvé leur place au milieu de la forêt. Les enfants rentrent de l’école et les décorations posées ça et là ajoutent une touche accueillante au lieu. Qu’est-ce que ça me fait du bien de m’échapper de la ville ! Je longe les bords de la baie pour m’engager sur le chemin Badell Bowen qui mène au point de vue du Quarry Rock, un rocher qui surplombe Deep Cove que l’on atteint après 45 min de marche. Je ne suis pas seule à avoir eu cette idée alors j’emprunte le même chemin au retour pour fêter mon anniversaire avec un donut à la cannelle.
Lynn Canyon est une autre destination connue de « North Van » comme est surnommé le quartier du nord. À la différence du pont suspendu de Capilano, ici la passerelle accessible à quelques minutes du parking, est gratuite. Je grimpe sur le pont et me laisse porter par la multitude de chemins qui bifurquent pour me retrouver au bord d’une petite cascade. Je pique-nique les pieds dans l’eau transparente et les autres touristes semblent avoir fait demi-tour rapidement, me laissant seule dans ce petit coin de paradis loin du tumulte de la ville.
Les opportunités de balades sont nombreuses au départ de Vancouver. Il est recommandé d’avoir une voiture si l’on souhaite s’éloigner des chemins de randonnées les plus fréquentés. Je vais tenter ma chance plus au sud.
Où randonner à Vancouver ? https://www.vancouvertrails.com/
De Vancouver, il est facile de rejoindre l’île éponyme. Deux choix s’offrent à vous :
Pour réserver votre ferry pour l’île de Vancouver : https://www.bcferries.com
Avec ses 32 134 km2, le choix est vaste et l’île est plus grande que la Belgique ! Mais sans voiture, difficile d’en parcourir les moindres recoins surtout quand la pluie s’invite.
J’ai donc décidé de rejoindre Campbell River en bus au départ de Nanaimo. Le jour s’efface rapidement en plein mois de février. Le mini-bus longe l’océan. Mes yeux s’acclimatent à la nuit noire sans voir une onde de sable. Mon hôte m’accueille sur un parking où quelques sans-abris demeurent. Il est déjà 21h. Je découvre la vue du balcon le lendemain, donnant sur les grands pins embrouillés par la pluie. Quelques heures à bosser sur un album photo en échange de balades pluvieuses, je resterai une semaine en compagnie de Cindy et Hearty, le chat noir.
Pour réserver votre bus sur l’île de Vancouver: https://www.islandlinkbus.com
De Campbell River, je grimpe dans le nouveau mini-bus qui me ramène à Nanaimo. De là, un autre m’attend. La route est longue jusqu’à Tofino. À peine arrivée, je profite des rayons de soleil si rares pour m’engager sur une randonnée vers la plage de Tonquin. Je cherche les orques au loin, alors que la saison n’a pas encore commencé. Elles sont plutôt présentes entre mai et fin septembre. Les jours de pluie s’en suivent et la motivation reste à l’auberge au coin du feu.
Heureusement mon séjour sur l’île de Saltspring sera plus actif. J’y retrouve un couchsurfer qui m’a écrit quelques semaines plus tôt, m’invitant à explorer son petit coin de paradis. Mon week-end prolongé sur l’île se remplit de belles balades en forêt, d’une atmosphère un brin hippie, d’une randonnée au sommet du mont Erskine et d’un match de foot sous la pluie. La neige s’est joint à nous, enveloppant la vue du balcon de mon hôte. J’admire mes premiers wapitis qui ont élu domicile dans le jardin du voisin, me donnant l’impression d’être leurs animaux de compagnie. Les animaux sauvages mènent leur vie au plus près de la nature et cela deviendra une habitude de les croiser sur les chemins balisés. Après ces quelques jours bien chargés, je reprends le ferry, cette fois-ci vers Swartz Bay, où le bus en direction de Victoria m’attend.
On m’avait beaucoup parlé de Victoria. Je savais qu’on allait bien s’entendre elle et moi. Capitale de la Colombie-Britannique, elle a un petit air de Londres, tout en se laissant border par la mer des Salish. Je passe mes journées à arpenter les rues de la ville à taille humaine, humant l’air marin et profitant d’un incroyable fish and chips. Je m’y sens bien, trouvant un rythme de non-voyageuse. Le matin, je postule. L’après-midi, je profite des éclaircies pour la découvrir : quartier chinois de Victoria; randonnée jusqu’au Mont Douglas; galerie d’art; quai des pêcheurs et ses petites maisons colorées. On ne s’ennuie pas ! Je quitte Victoria avec un pincement au cœur me promettant de revenir une prochaine fois.
Mes adresses :
– Finest At Sea Seafood Market and Food Truck : délicieux fish & chips
– Nourish Kitchen : une adresse végane offrant de beaux brunchs
Lorsque j’ai vu qu’un ferry reliait Victoria à Seattle, je me suis empressée de contacter mon ami rencontré au détour d’un billard il y a quelques années, en Nouvelle-Zélande. Le rendez-vous est pris pour début mars et la traversée ne m’offre ni baleines, ni orques. Il est encore un peu tôt dans la saison et la nuit s’en vient rapidement. À bord du bateau depuis 17h, je finis par poser l’ancre à Seattle vers 20h, le temps de passer à l’immigration. On me demande ce que je viens faire dans le coin, où est-ce que j’ai rencontré l’ami qui m’accueille. Je m’amuse toujours de mes réponses données aux agents curieux.
Pour réserver votre ferry de Victoria à Seattle : https://www.clippervacations.com/seattle-victoria-ferry
C. m’attend sur le quai et il ne semble pas avoir changé depuis notre dernière rencontre à Édimbourg. On rattrape le temps perdu puis il me dépose vers la plage Alki au petit matin, pendant son cours de volley. C’est l’occasion pour moi de prendre du recul sur la ville et d’observer le Space Needle de loin.
Nous partons ensuite à la découverte du quartier Freemont, où un troll grandeur nature se cache sous un pont, où des chocolats dignes de ce nom se dégustent à Theo Chocolate. On profite de l’éclaircie pour admirer les quelques cerisiers en fleurs au Washington Park Arboretum, nous faisant compter les touches de couleurs sur le bout des doigts. Les colibris s’immiscent au cœur de notre balade, transformant mon hôte en grand enfant.
Le soir, C. m’embarque avec sa compagne au cœur du Chihuly Garden and Glass. Je ne sais pas du tout à quoi m’attendre. La première pièce me plonge rapidement dans une obscurité profonde et des teintes de lumières semblent jaillir de sculptures de verre. Chaque œuvre captive mon regard. Je n’avais jamais imaginé que des souffleurs de verre puissent parsemer un musée entier ! Pourtant Dave Chihuly, un artiste américain, a su relever le défi. Vous en dire plus serait gâcher la surprise. Quelle a été ma stupeur lorsque j’ai levé la tête pour admirer le plafond de verre aux couleurs captivantes. À couper le souffle !
Le lendemain, je reviens en solitaire dans le quartier de Lower Queen Anne. Mon ami travaille et j’ai envie de grimper en haut de la Space Needle, construite pour l’exposition universelle de 1962. C’est un peu la Tour Eiffel de Seattle alors je décide de prendre un peu de hauteur. Il pleut. Je crois que la dernière fois que je suis montée en haut d’une tour à l’étranger, c’était à New York il y a plus de 17 ans ! J’avais à l’époque pris le bus de Montréal. C’est marrant la vie. J’aime y voir des liens, un fil rouge, une symbolique.
Dans l’après-midi, je remonte aux sources de Jimi Hendrix et Nirvana. Je me laisse porter par l’expérience immersive que m’offre le MoPop. Chaque pièce me plonge dans un univers différents : musique, film, science fiction. Même les expositions temporaires valent le coup d’œil. Me voici baignée dans le monde de LEIKA. Le musée fait même un clin d’œil au Seigneur des Anneaux. Des guitares s’exposent telles une vague horizontale. J’ai de la musique plein les oreilles et mes yeux se délectent d’univers en univers. J’ai bien dû passer 3h dans ce musée sans jamais me lasser. Seattle a une belle offre pour tous les amoureux d’activités intérieures. Quand il pleut, c’est le petit paradis du visiteur.
Grâce au Seattle Center Monorail, je rejoins le Pike Place Market, le plus vieux marché du pays dont les débuts datent de 1907. Les boutiques d’artisans et d’antiquités se mélangent aux étals de poissons, fruits et légumes. Je déambule dans les artères du marché à la recherche d’un déjeuner frais, mais je me retrouve face à des mets gras et salés, parmi la foule. J’y admire les arcades, la déco un peu ancienne et la queue devant le premier Starbucks du nom, ouvert en 1971 à proximité du Pike Place Market, avant de rejoindre mon ami pour notre goûter quotidien.
Il m’aura fait découvrir tous les soirs un restaurant différent. J’aurais goûter des plats raffinés aux influences asiatiques, mexicaines, italiennes. Les fusions ont conquis mes sens et j’en ai oublié de noter toutes les belles adresses auxquelles j’ai été convié. J’ai sauvé quelques noms pour que vous puissiez vous aussi y succomber. N’oubliez pas de réserver !
Se restaurer à Seattle :
– Moon tree : les meilleurs sushis de ma vie avec un saumon qui font littéralement en bouche
– Bounty Kitchen : un petit café simple avec des options végé
– Rupee : une déco soignée, des mets succulents aux douces inspirations indiennes et sri-lankaises
– Fiore : une adresse stylée pour du bon café
– Molly Moon’s : des glaces fait maison à vous faire baver
Il est temps de quitter mes amis. J’aurais aimé rester quelques semaines de plus à Seattle, poussant un peu vers l’extérieur pour profiter des parcs nationaux environnements. Heureusement la météo ne s’y prête pas et m’invite soigneusement à repartir pour Vancouver. Mon flixbus a été annulé la veille. C’est donc Amtrak qui me sauve la mise avec des tarifs fixes. Je jette un dernier regard à Seattle à travers la vitre du train qui me ramène en Colombie-Britannique. Le passage à la frontière est rapide et d’autres aventures semblent encore m’attendre au Canada.
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