S’il y a une chose qui va me manquer lors de mon expatriation en Côte d’Ivoire, ce sont les montagnes. A quelques jours de mon départ, j’ai envie de me replonger dans les randonnées de l’été dernier. Ces micro-aventures m’ont permise d’affronter le blues du retour en France et de découvrir un coin de mon pays que je ne connaissais finalement pas. Je suis littéralement tombée amoureuse des Alpes et j’ai eu la chance d’en arpenter différents massifs en très bonne compagnie.
Du haut de ses 3178m, le Mont Thabor offre une vue à 360° au carrefour de la Savoie, des Hautes-Alpes et de l’Italie. Point de départ: Parking du Lavoir. Dénivelé cumulé: 1200 m – TOPO
C’est l’histoire d’une invitation sur Twitter, au hasard de nos positions géographiques respectives. La micro-aventures acceptée, je me suis retrouvée dans un groupe d’une vingtaine de joyeux lurons, tous ouverts et accueillants. J’ai pris le train de Lyon pour Chambéry et nous sommes tous partis en covoiturage pour le parking du lavoir, via Valfréjus. La première journée fut courte.
La première partie, sur chemin goudronné, nous fait passer entre les pins. Sortie de la zone ombragée, les premiers sommets environnants s’offrent à nous dans toute leur splendeur. Je suis conquise. Les conversations battent leur plein lors de ces 2h-3h de marche et nous arrivons en fin de journée à notre refuge du soir: celui du Mont Thabor. Nous profitons du lac adjacent pour tremper quelques pieds courageux et de bières fraiches pour nous récompenser.
Nous ne serons pas les seuls ce soir là. Deux autres groupes sont présents, mais le refuge est assez grand pour accueillir l’ensemble des randonneurs. Nous avons même à notre disposition une mini-cuisine pour concocter nos pâtes du soir à différentes sauces (possibilité de manger sur place, sur réservation).
Le lendemain, ce n’est plus la même histoire… le groupe s’est scindé en deux en fonction du rythme de chacun. La grimpée est longue et pourtant la plus facile sur ce versant sud-est. A 13h, nous arrivons à la chapelle qui se trouve à quelques mètres du sommet. On s’y réfugie car le vent souffle et il fait très frais. Nous y resterons le temps d’un pique-nique et nous repartons à l’arrivée du second groupe. C’est que nous étions deux à repartir sur Lyon et nous ne voulions pas rater notre train. Ce fût l’histoire d’un 3000 m rapide, agrémenté de belles rencontres.
Ma meilleure amie me propose un week-end à Tignes. De Paris, elle me rejoint sur Lyon, puis nous partons le lendemain avec un covoiturage. Nous avions réservé une nuit à l’hôtel, qui en hors-saison de ski s’est avéré peu cher. Après avoir posé nos affaires, nous profitons de l’après-midi pour faire un basket, le tour du lac et un brin de slackline devant un panorama au top. Les installations sont à disposition et gratuites. En fin d’après-midi, nous testons l’espace aquatique le Lagon, qui nous offre sauna/hamman et détente bien au chaud. C’est que même en été, à plus de 2000 m d’altitude, il fait frais !
Le lendemain, nous prenons le téléphérique pour accéder à la terrasse du Panoramic. La matinée ensoleillée avec nous, il fait bon marcher sur les cimes. La balade est sympa et facile. Mas il est déjà temps de repartir.
Alt: 2161 m – Dénivelé cumulé: 950 m – Temps de marche: +/- 6h – TOPO
Avec le même groupe du Mont Thabor, nous partons pour une randonnée d’une journée au Lac Blanc. Cette fois-ci je rejoins Grenoble en train, afin de profiter du covoiturage menant au départ.
Je suis d’une humeur exécrable mais mes compagnons n’ont pas l’air de le remarquer. C’est que mon gâteau au chocolat a fait son petit effet. Les couleurs du Lac Blanc et la vue sur le glacier de Freydane finissent par apaiser mes maux mais l’orage guète au loin. On savait pourtant que la météo ne devait être bonne ce jour là, mais on est quand même parti assez tôt, en espérant échapper à l’orage prévu en fin d’après-midi. Mine de rien, la pluie a fini par battre son plein et nous avons accéléré le pas. Entre deux grosses averses et des fous rires avec deux des comparses, le Lac Blanc fut marqué d’une belle pierre… blanche.
Alt: 2556 m – Dénivelé: 1350 m – Temps de marche: +/- 6h30 – TOPO
Cette fois-ci le covoiturage s’organise au départ de Lyon et je pars avec un groupe de randonneurs que je ne connais pas encore. Ce n’est jamais évident, mais l’organisateur a déjà fait le parcours et je suis donc confiante.
Du parking du village du Rivier d’Allemont, nous remontons le sentier sur le GR 149 en direction du Pas de la Coche (compter 2h). Nous sommes le 3 septembre et pourtant la neige est là.
L’avancée se fait à pas précis, un peu aveuglé par les 10 cm au sol. Le temps est cependant au beau fixe. A l’altitude 1650 m, nous longeons les arrêtes de pin pour accéder au vallon qui mène au Col de La Vache (2734 m). Nous décidons de prendre des forces n’ont loin de là avec une vue splendide sur les lacs.
La descente se fait versant Est pour rejoindre le Col des 7 Laux, puis nous rejoignons l’ancienne route du Col du Glandon. Une journée comme je les aime !
Alt: 2644 m – Dénivelé: 1354 m – Temps de marche: +/-7h (4h en montée/3h en descente)
Je repars avec le même organisateur cette fois-ci dans le massif des Écrins.
Son topo: Du parking du hameau de Valsenestre, nous remontons via le sentier GR 54 variante par la rive gauche de la Gorge de Fayolle puis nous entrons dans la combe Guyon jusqu’au lac Labarre. Du lac, nous gagnerons le col de la Romeiou bien visible par l’ouest. Du col,nous terminerons par une belle crête pour accéder à la Tête des chétives. Descente par le même itinéraire.
Alt: 2341 m – Dénivelé cumulé: 1550 m – Temps de marche: de 7h à 9h (environ 23,5 km)
Le Grand Veymont fut une autre histoire. Je suis partie randonner avec des coureurs de trail. Autant vous dire, que j’ai cru courir toute la journée derrière eux. Heureusement que je n’étais pas la seule à la traine, sinon j’aurais sérieusement douté de mes capacités physiques.
Nous avons donc fait un circuit de 23,5 km environ partant du Parking du Parc d’Aventure, sur la route forestière de Font Rousse, commune de St Michel les portes. Topo: Col de l’Aupet, le Pas de la Selle, le Pas des Bachassons, le Grand Veymont, la Cote de Quiquambaye, baraque forestière du Veymont et retour au parking.
Ce fut une belle traversée du point culminant le Vercors, aux couleurs automnales avec la rencontre de bouquetins des Alpes. Une belle dernière randonnée avant d’entamer la saison hivernale.
NB: Avant de partir pour une des micro-aventures, vérifiez l’enneigement des sommets et les conditions d’accès. Toujours prévoir 3 couches de vêtements, car les conditions météorologiques changent rapidement en montagne. L’eau est essentielle et les encas aussi.
De superbes photos et une bonne description.. un article qui donne envie de découvrir à notre tour les Alpes :).
Merci 🙂 Alors tu pars où en rando cet été ?
Je les garde toutes ! J’avais l’intention de partir faire une rando solo dans le Cantal mais elle s’avère décalée encore et encore par mes obligations. Ça se trouve je vais plutôt en choisir une parmi celle là ❤️
Et je serais curieuse d’en connaître tes impressions 🙂 Bonne balade !
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