Tu n’aurais pas une idée de randonnée en Ariège pour la journée ? Ni une, ni deux, je lui parle du Pic des 3 seigneurs, une randonnée de 10 km et 900m de dénivelé, accessible depuis le Port de Lers.
Face au parking, on aperçoit une pente herbeuse assez raide. C’est bien par là que commence la boucle que je vous propose. De 1517m de dénivelé, on débute doucement à son rythme pour une montée jusqu’aux crêtes. C’est vers 1900m d’altitude que le chemin s’adoucit pour laisser place à une vue plutôt sympathique sur les sommets environnants, délaissant le sentiment d’une montée herbeuse infinie.
De part sa position en retrait de la chaîne pyrénéenne, les crêtes menant au Pic des Trois Seigneurs offrent un belvédère attractif sur les hauts sommets de l’Ariège. On en prend plein la vue et les couleurs automnales affichent une lumière douce et captivante, idéale pour les pauses photos.
Mais l’ascension n’est pas finie, alors nous bifurquons à gauche et continuons à avancer, tachant de bien suivre le balisage jaune censé nous guider jusqu’au Pic des 3 Seigneurs. Parfois nous avons envie de rester sur la crête alors que le chemin nous fait contourner à l’ombre sur la gauche. Vous pouvez avancer au gré de vos envies avec précaution, tout en sachant que vous risquez de devoir faire demi-tour face à un rocher impassable. Je préfère conduire le groupe sur le chemin officiel et balisé, imaginant qu’au bout du sentier ombragé la vue finira toujours par s’ouvrir.
Je n’ai pas tort. Du Pic de Fontanette, on rejoint celui de Barrès, appréciant le chemin serpentant parmi les rochers sur la crête.
Puis on rejoint les 2086m de dénivelé marquant le point de jonction pour rejoindre le Pic. De là, il faut prendre le chemin qui semble monter à pic parmi les rochers, toujours balisé de jaune. On met les mains quand c’est nécessaire pour escalader la petite pierre qui semble trop haute. Enfin, on avance, cherchant toujours le meilleur chemin pour passer jusqu’à apercevoir la croix du sommet.
Pour tout vous avouer, on a cru par trois fois être arrivé au Pic des 3 Seigneurs. Mais c’était seulement une illusion d’optique. Seule la croix vous garantie le sommet. Ne vous fiez pas aux personnes qui ont décidé de pique-niquer en amont pour se protéger du vent ou trouver un caillou plat pour poser leurs fesses. Le Pic des 3 Seigneurs est à quelques pas de là, derrière un rocher. Courage, vous y êtes presque !
La légende raconte que les 3 seigneurs des vallées ariégeoises de Massat, Vicdessos et Rabat-les-trois-seigneurs se retrouvaient au sommet, pour débattre des droits des différentes vallées.
Après un déjeuner avec vue sur les sommets environnants, il est temps de rejoindre l’étang d’Arbu. Le retour commence sur le même chemin. Il faut rejoindre la bifurcation à 2086m de dénivelé, puis prendre sur la gauche en suivant le balisage jaune. Vous pouvez aussi revenir sur vos pas pour retourner au port de Lers. Mais il serait dommage de manquer l’étang d’Arbu et de redescendre cette pente herbeuse, rencontrée le matin.
On se laisse doucement guider par le tracé jaune, descendant à l’aveugle vers l’étang encore inconnu. Nous serpentons, faisons attention aux rochers ça et là, et finissons par longer l’étang par sa rive droite jusqu’à son déversoir. De là, le sentier continue tout droit, puis semble s’éloigner par la gauche, avant de poursuivre à droite, délaissant les cailloux pour un chemin plus simple.
Enfin, nous rejoignons le pont de Ganioule, laissant derrière nous le sentier de Suc qui part à gauche, pour rejoindre celui du Port de Lers vers la droite. Ici, nous marchons à niveau et retrouvons quelques arbres, finalement absents sur toute la randonnée. Il a fallu jouer avec les rochers pour faire nos « pauses techniques » de la journée.
Le soleil commence à se cacher derrière les montagnes en cette fin d’après-midi automnale. Heureusement, nous retrouvons un lacet de la route départementale emprunté le matin même. On suit la route sur 400m, pour ensuite couper au milieu du lacet. Un sentier nous fait éviter le bitume, pour monter plein champs jusqu’au parking.