Updated on octobre 9, 2019
Une semaine sur Stewart Island
On parle des îles du nord et du sud pour désigner la Nouvelle-Zélande, mais on oublie souvent la troisième île, qui a tout d’une grande. J’ai nommé Stewart Island.
J’y ai passé une semaine. Travaillant le matin dans une auberge de jeunesse, je désherbais le jardin, qui s’avéra être une jungle dans laquelle mon cochon d’inde serait surement devenu fou à l’idée d’engloutir ses pissenlits géants. Mes après-midi se laissaient bercer par la pluie ou par quelques promenades autour de la seule ville de l’île, Oban.
Il faut savoir qu’il pleut approximativement 265 jours par an ici. Mais les éclaircies sont nombreuses et les journées magnifiques lorsque le soleil s’en vient.
Muni de votre parka et de vos chaussures de randonnée, il y a de quoi faire dans le coin. Les balades de criques en criques se laissent apprécier sur 2-3h et la foule des Great Walks est loin d’être présente sur l’île.
Vous pouvez opter pour le Rakiura Track qui se fait en 3 jours (mais j’ai rencontré des filles qui l’ont tenté sur une journée). Je n’ai pas choisi de le faire car les retours d’expériences que j’ai pu avoir, ne m’ont pas vendu du rêve sur son chemin boueux. D’autres chemins de randonnée plus long sont aussi disponibles.
A défaut de faire une longue marche, j’ai pris le ferry au départ de Golden Bay pour Ulva Island. 20$ l’A/R (prévoyez du cash) et c’est une jolie balade soulignée par le chant des oiseaux, qui vous attend. Le guide papier à l’entrée de la jetée vaut le coup (et coûte 2$) si vous êtes un peu curieux et souhaitez connaître le nom de ces volatiles arborant leur plumage coloré à la discrétion de votre objectif. J’y ai passé 3h dans ce sanctuaire aux oiseaux, y ai découvert de rares spécimens floraux, un paradis paisible sous un soleil présent.
Stewart Island, c’est aussi ses couchers de soleil perché sur un banc de l’Observatory Rock, son musée ouvert le matin pour échapper aux rares déluges, son fish & chips et le délicieux Blue Cod (que vous pouvez aller pêcher au cours d’une sortie en mer). Ou encore ses moules que vous pourrez ramasser à marée basse dans la baie de Thule (ou sur le Rakiura Track) et son Quizz qui égaye la ville tous les dimanches soirs au bar.
Il y a ici plus d’animation qu’à Waipara où j’ai pu passé quelques temps. Les gens sont adorables, détendus, on se sent facilement bien dans ce petit coin de fraicheur. On découvre quelques touches d’humour cachés au cœur de l’île, quelques idées originales mais aussi des Kiwis en liberté (oui je parle bien des oiseaux).
Mason Bay est réputée pour être un spot à Kiwi, mais sans aller jusque là, on peut en apercevoir à la lisière du stade de rugby, du terrain de golf ou encore de l’aérodrome. Pour avoir la chance d’en rencontrer un, munissez vous de votre torche dont vous aurez fixé au préalable un morceau de papier rouge transparent (à demander au DOC) pour ne pas les faire fuir. Soyez patient, silencieux et repérez-vous au bruit des branches qui craquent et du sol qui se laisse explorer. Je sais que c’est tentant, mais surtout n’usez pas de votre flash car vous pourriez rendre cet emblème de la Nouvelle-Zélande aveugle. L’expérience en soi est juste magique, profitez-en sans avoir l’œil collé derrière votre appareil photo 😉 De rares chanceux en aperçoivent même en plein jour… et pour vous consoler il vous reste encore les panneaux de signalisation.
Astuce: Si vous souhaitez échapper au mal de mer qu’ont souvent les passagers du bateau partant de Bluff par ces eaux agitées, vous pouvez opter pour l’avion, qui ne vous reviendra pas plus cher en stand-by (vous devez être flexible cependant sur les dates). Ce n’est pas très écologique je dois l’avouer, mais cela reste une option pour profiter à fond de l’île.
Bonnes balades 🙂
Merci, très jolies photos, et texte très sympa et informatif. J’espère y aller un jour…
Bonjour Pascale, merci pour ton passage ici. J’espère que tu auras l’occasion d’y aller, car c’est un petit paradis 🙂
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