Tourisme vs Sport

Roland Garros vient de se terminer, et cette émotion palpable des finales (et demi), m’amène à penser qu’un jour, il faudrait peut-être que je pense à m’immiscer dans l’une des ces parties tenaces.
J’ai déjà eu l’occasion de bouger pour un festival de musique ou pour une simple envie de balle de break, mais dernièrement ce fût pour le sport.

le Stade Toulousain lors des demi-finales 2013 du top 14Ayant une amie dans le milieu, c’est tout naturellement autour d’un apéro devant un match, que la phrase « allez, s’ils gagnent, on va voir les demis » sortit du contexte jovial pour se transformer en véritable périple. Je ne parle plus de tennis mais bien de rugby.
Une course effrénée pour obtenir des places, une bataille assidue pour garder nos deux sièges accolés dans le train, un lever de pouce dynamique et un peu de culot pour contourner la mêlée du tramway, malgré le chauffeur convaincu par un grand sourire pour nous laisser monter. On ne peut en vouloir à Nantes, qui a eu du mal à appréhender l’ampleur des demi-finales du top 14.

Bouclier de BrennusL’ambiance était là… la pluie aussi. Mais l’esprit sportif a régné en maître pendant ce week-end mi-breton, mi-vendéen. On en aura profité pour découvrir la ville, dont on me vantait sa dynamique, prit le temps de visiter son château à l’histoire passionnante (bel effort de mise en scène !) et arpenter ses ruelles historiques. Néanmoins c’est l’accent du sud qui chantait, les couleurs bleus et jaunes des auvergnats venus en masse pour supporter leur équipe, qui dominaient. Nantes s’est effacée le temps de deux matchs, mettant tout en œuvre pour accueillir au mieux ces buveurs de bière et de pastis (mais pas que), partageant le même esprit: celui du rugby.

Vue sur la cathédrale, à côté du château à NantesLe seul regret de ce week-end n’aura pas été la défaite de Toulouse, mais bien le manque de temps pour aller découvrir les machines de l’île. On aura plus rencontré de daxois, bayonnais et autres clermontois, que de Nantais (un peu effrayés à l’encontre de rugbymens fêtards), mais ce week-end sport m’aura permis de découvrir une ville à laquelle je ne pensais pas forcément.
Je ne sais pas si les villes d’accueil ont beaucoup à y gagner. Il est vrai que le jour J, les gens débarquent, consomment et s’en vont, mais prennent-ils vraiment le temps d’apprécier le lieu à sa juste valeur ?
Je ne pense pas.

Du moins, ce dernier n’aura pas forcément toutes les capacités à se mettre en lumière face à un évènement d’une telle ampleur. Je me souviens d’une étude lue sur l’impact de la coupe du monde de rugby en Nouvelle-Zélande. Les chiffres témoignaient d’une forte rentrée d’argent au niveau du logement et de la restauration.
Mais qu’en est-il sur le long terme ?
Tout ce que l’on peut espérer, c’est que le sport nous amène à venir redécouvrir cette destination qui nous a accueillie lors d’un match, d’un évènement sportif d’envergure ou plus timide. Prendre le temps de se laisser charmer par ses rues calmes sans supporters, de se laisser amadouer par ses quartiers ou ses odeurs de crêpes.
Nantes, je te dis donc à bientôt.

Des les rues de Nantes

Vous arrive-t-il de partir pour l’adrénaline du sport ? Que pensez-vous de sa place dans l’industrie touristique ?

PS: Coup de ♥ Nantais pour les anciennes usines de LU, reconverties en lieu unique.

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