Updated on octobre 9, 2019
Dans les entrailles de Coober Pedy
L’arrivée à Coober Pedy s’est fait via l’Odnadatta track. Un paysage désertique, isolé nous accueille avec ses dégradés d’orange et crème.
Coober n’est pas si vieille. Son existence même est liée à la découverte d’opale dans les entrailles alentours en 1915. S’en est d’ailleurs aujourd’hui la capitale mondiale. Mais ce qui frappe au premier abord, c’est son aspect désolant.
Des montagnes fabriquées par l’homme à perte de vue, parsemées d’antennes.
Si vous suivez ces dernières dans les profondeurs de la terre, vous tomberez surement sur une maison. En effet, les températures estivales y sont inhospitalières, les hommes ont donc élus domicile sous terre. Coober Pedy tient d’ailleurs son nom de Kupa Piti, terme aborigène signifiant « trou de l’homme blanc« .
Pour mieux comprendre ce que cela signifie, nous commençons par explorer la maison troglodyte de Faye.
Un couple y habite pendant 6 mois, se relayant avec un autre. Ils ont élu domicile dans cette maison particulière et nous ouvre leur porte le temps d’une visite (5$ l’entrée). La maison a été creusée à la main dans les années 1960 par trois femmes et ce qui l’en reste aujourd’hui est assez impressionnant.
Le gérant nous raconte que le lieu est très agréable à vivre. L’air tempéré ne dépasse par les 20°C. Les économies d’électricité sont donc garanties ! Même si les voisins vivent à quelques mètres, aucun bruit ne leur parvient, la terre se chargeant naturellement de l’isolation. Et lorsque les proprios souhaitent agrandir, il suffit de creuser une nouvelle pièce, en s’assurant bien sûr que personne n’habite à côté 😉
Je trouve le concept sympa, mais la couleur rose pale des murs me donne le tournis. On est loin des mignonnes petites maisons troglodytes turques, que j’avais découvertes les étoiles plein les yeux, il y a plus de 10 ans en Cappadoce.
On ressort ensuite, pour se diriger vers le Big Winch.
Un « if » optimiste donne l’esprit dans lequel évolue Coober Pedy, avec la recherche d’opale. La sculpture plus loin représente le 1er arbre de la ville. C’est sur qu’il n’y en a pas beaucoup avec des températures avoisinants les 40° l’été.
La vue, quant à elle, s’offre à 360° sur la ville.
Il est ensuite temps de retourner sous terre, avec l’Umoona Museum. Ce musée gratuit est hyper intéressant et on finit par se laisser amadouer pour visiter la mine associée. L’entrée coûte 10$. Un film de 20 minutes nous plonge dans l’histoire de l’opale, avant que la guide aborigène nous mène dans les profondeurs de la terre. Son humour rend la visite irrésistible et on a même le droit de donner un coup de pioche dans la roche friable de la mine. Le Dugout (maison sous terre) a l’air douillé et un café/thé est offert à la fin de la visite, nous laissant le temps d’admirer les bijoux en opale.
Saviez-vous que l’opale était, en quelque sorte, le fossile d’une goutte d’eau ?
Devant le musée, on se retrouve nez à nez avec un décor de film. L’apparence post-apocalyptique de la ville attire de nombreux scénaristes.On file ensuite faire un tour à la Josephine’s art gallery, où un bébé kangourou vient de perdre sa maman. Derrière les peintures aborigènes et didgeridoo se cachent en fait un refuge pour kangourous. Lorsque vous roulez et percutez gravement un kangourou, vérifiez toujours qu’il n’y ai pas de petit dans la poche. Sinon, c’est dans ce genre d’endroit qu’il faut déposer le « joey » pour que les volontaires prennent le relais.
Dernière étape à Coober Pedy: les églises.
Ces dernières sont également creusées dans les entrailles de la terre et on opte pour la Catacomb et Serbian Church. Différentes religions, différents styles.
Derniers rayons de soleil… La vue est magique et toujours autant désolée. Coober Pedy m’a emmené dans les profondeurs de la terre et me laisse avec des images presque irréelles dans un coin de la tête.
Reportage toujours aussi plaisant
Amitiés
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