Maria Island, le paradis Tasman

Maria Island.

Ce nom m’évoquait déjà douceur, féminité et accent chantant. Maria, c’était cette île qui, malgré quelques jours de travail proposé, je choisissais pour passer mon 1er de l’an. Maria, c’est ce paradis bien caché dont je ne me lasse d’en recoller les facettes à moitié dévoilées. Maria c’est ce lieu de caractère qu’il me tarde d’aller retrouver.
Mais venez donc… je vous y emmène.

31 décembre – L’arrivée est atypique. Il faut laisser sa voiture à Triabunna, tandis que le ferry nous embarque pour une traversée secouée avec équipement, nourriture et autres vélos dont nous aurons besoin pour le séjour. Heureusement que l’on y reste deux jours, mon ami ayant embarqué la moitié de sa valise. A l’arrivée, de gros charriots nous permettent d’alléger nos épaules jusqu’au campement à Darlington. C’est là où nous passerons nos deux nuits.

Avec un peu de chance, la famille Wombat vous réservera un accueil aussi privilégié que le notre.

Le week-end de fin d’année étant chargé, nous n’avions pas trop eu le choix niveau ferry et nous n’avions plus que la fin de l’après-midi pour commencer à découvrir Maria Island. C’est à Painted Cliffs que je décide d’emmener R.

La lumière est magnifique et fait ressortir le rouge-orangé de ces falaises de grès. On peut s’y aventurer facilement à marée basse.

Après avoir admiré le soleil couchant, nous retournons au camp pour rencontrer deux Diables de Tasmanie. Leur cri strident nous interpellent et les deux boules de poil semblent se chamailler au creux de la nuit. Cette espèce en voie de disparition est affecté par une tumeur. Maria Island étant coupée de tout, c’est un lieu choisi pour les réintroductions. Il arrive donc quelques fois de pouvoir les croiser à l’orée de la cuisine du campement.

Diable de Tasmanie - Maria Island

Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises… Le 31 au soir, il fallait bien attendre minuit pour se fêter la bonne année. Je propose donc d’aller au bord de l’eau, sur la plage de la Darlington Bay pour admirer les étoiles. L’air est frais et les nuages semblent danser au dessus de l’Océan.

Étant partie quelques nuits plus tôt à la chasse aux aurores australes, je file récupérer mon appareil photo au camp avant de ne retourner sur le sable.
Le verdict tombe:
Aurore Australe - Maria Island
Le spectacle est magique, la nouvelle année commence et je me remets difficilement de mes émotions.

1er janvier – Après une bonne nuit de sommeil et un petit-déj avec nos copains wombat, c’est sur la randonnée Bishop and Clerk que nous nous engageons. S’étendant sur 12km aller-retour, la montée (première moitié) nous donne du fil à retordre. Il faut se l’avouer, ça grimpe sérieusement. Entre deux rochers, je rencontre un Tiger Snake, l’un des reptiles dangereux que l’on peut croiser en Tasmanie. Sa couleur d’un noir intense me laisse sans voix et je continue ma route bien devant mon coéquipier. Au sommet la vue plonge sur l’Océan.

Le retour nous semble long mais nous offre des kangourous sur champ de carte postale. Les couleurs sont belles et nous font regretter de ne pas pouvoir rester plus longtemps. Nous repartirons le lendemain sur le bateau, quittant Maria et son paradis charmant. J’y retournerais je l’espère, avec un vélo comme compère pour aller explorer le sud de l’île et camper en toute zénitude.

Quelques jours sur la Tasman Peninsula

La Péninsule de Tasman se décline en randonnée, camping, falaises, points de vue, balades en bateau et autres activités extérieures.

J’y suis allée sur deux week-ends, toutefois trop courts pour apprécier tous les aspects du coin.

Cap Hauy

La première fois avec un couchsurfer, nous nous sommes posés au camping de Fortescue Bay, avant de nous aventurer sur le Cap Hauy (à prononcer Hoy). Cette randonnée de 3-4h offre des vues plongeantes sur l’Océan. A son bout, on pourra même tenter d’apercevoir le CandleStick et le Totem Pole, deux formations rocheuses jaillissant de l’eau que les grimpeurs s’adonnent à escalader.

Cape Hauy

Cap Raoul

Après une seconde nuit au camping, c’est vers Cap Raoul que l’on se dirige. Nous passerons Port Arthur sans avoir le temps de s’y arrêter. Cet ancien centre pénitencier accueillait les forçats de l’empire britannique 1833 à 1877, qui les utilisait comme main d’œuvre.

Pour en revenir à Raoul, cette randonnée se fait sur 4-5h. Les falaises sont encore au rendez-vous et la vue s’étend sur l’Océan.

On peut même apercevoir Cap Pillar, troisième bras se jetant dans la mer. Une randonnée de « luxe » a d’ailleurs été ouverte l’an dernier permettant d’enchaîner les trois caps sur 4 jours complets. Je dis de luxe, car le prix n’est pas accessible à tout le monde: 495$. Une croisière y est incluse. Il paraît d’ailleurs que les quelques heures sur l’eau autour de la Tasman Peninsula valent le coup. Dauphins, phoques et orques pour les plus chanceux se montrent parfois sur les bords de la Péninsule.

Pause plage

Pour prendre un bain de soleil, de nombreuses plages sauvages parsèment ce bout de Tasmanie. Parapentes, surf ou baignades… A vous de choisir.

Remarkable Cave

Avant de rentrer, n’oubliez pas de faire un tour à Remarkable Cave. La vue laisse rêveur.
Remarkable Cave

Vous l’aurez compris. Pour découvrir le coin, enfilez vos chaussures de randonnée, glissez votre livre d’histoire dans le sac, prenez un casse croûte consistant et votre maillot de main 🙂 Bonne balade.

Chez Bruny

Au sud d’Hobart, le bateau partant de Kettering nous embarque le temps d’un week-end sur une petite île que les gourmands apprécient. J’ai nommé: Bruny Island.

La traversée dure 20 min et coûte 38$ en saison (prix 2016), de quoi s’offrir une escapade à petit prix. Mais alors qu’y a-t-il chez Bruny ?

De la nature

D’Apollo Bay, point d’arrivée du bateau, on s’est d’abord dirigé au nord vers Dennes Point, pour faire une pause photo à Nebraska Beach.

Bligh Point - Bruny Island

Mais faut se l’avouer, le sud a vachement plus à offrir. On se met donc en route vers The Neck, lieu préféré des fans de selfies.

Des dégustations

Sur la route, nos papilles en prennent un coup. C’est l’heure du casse croûte ! On s’arrête à Get Shucked, pour déguster quelques huîtres. Accompagnées de pain frais et d’une bière chili-gingembre, elles sont extras !

Plus loin, une dégustation de fromage nous attend. En tant que française en voyage depuis deux ans, vous comprenez bien que l’arrêt était obligatoire 😉

Des balades

Après avoir grignoté, il est temps de s’aventurer sur les chemins de randonnées. C’est donc à The Neck que nous commençons. Léger bandeau de terre entre les deux parties de l’île, les escaliers nous offre une vue spendide.

The Neck - Bruny Island

En haut des marches, un mémorial est dédié à Truganini, une femme aborigène qui s’est éteinte en 1876. Malheureusement cet hommage cache une bien triste histoire, car cette dame serait la dernière des Aborigènes de Tasmanie.

http://https://youtu.be/LcxdbZ5chcc

Pour aller s’aérer l’esprit, nous décidons d’emprunter le Fluted Cape Track, à côté d’Aventure Bay, une boucle de 3h nous offrant des vues sur les falaises et la Tasman Peninsula.

Des couchers de soleil

Mais vite, la nuit commence à tomber, il nous faut arriver au campement vers Jetty Beach. Le soleil se couche sur le phare historique de Cape Bruny, le détour est magnifique.

L’atmosphère est posée.
Bruny Island, c’est rafraichissant et sympathique. On y fait aussi de belles rencontres, comme ce Wallaby blanc.

White Bennetts Wallaby - Bruny Island

 

Au top de Hartz

C’était mon premier week-end en Tasmanie. Un ami de Brisbane était venu me rejoindre pour m’accompagner sur la route qui me mènerait à Hartz Mountain.
Il fallait absolument que je la grimpe cette montagne. Mes chaussures de randonnées ne demandaient qu’à être sorties, tandis que mes jambes frémissaient d’impatience quant à l’idée d’aller arpenter quelques chemins escarpés.

A 1h50 d’Hobart, le temps n’était pas au beau fixe.
En aparté, il faut savoir qu’en Tasmanie il n’y a jamais de bon moment pour mettre le nez dehors. Le temps change à une vitesse flagrante.
Heureusement que la Côte Ouest néo-zélandaise m’avait accoutumé à profiter de chaque rayon de soleil, car ce jour là la grisaille était au rendez-vous.

La première partie du track reste facile, puis commence à grimper légèrement jusqu’au Lac Espérance. Des courageux s’y sont d’ailleurs aventurés. A poil, gelé par la température ambiance, ils ont plongé dans le lac sans équivoque.

Ensuite ça grimpe. Pas de problème pour mes gambettes en manque de nature, mais mon ami a pris quelques pauses « photos » sur le chemin. Arrivés en haut de ces 1255m, la vue a commencé à se couvrir rapidement, nous laissant dans l’espoir d’une éclaircie.

Les nuages se dissipèrent, et après 4h de randonnée, je réalisais que la Tasmanie allait me plaire  et que je resterais bien sur cette petite île quelques temps.

Prochaine étape: Bruny Island