Avec ce qu’il se passe en ce moment à Hong-Kong, j’avais envie de vous parler de cette ville, comme un hommage à sa liberté et sa singularité. C’était à mon retour d’Australie, en Avril 2017, que je décidais d’y passer quelques jours, profitant d’une escale pour couper le long trajet me reliant à la France.
Après avoir passé 3 ans à me rapprocher de la nature, j’imaginais mon séjour à Hong-Kong comme un choc bétonné, qui pourrait bien me dégoûter des grandes villes. Mais j’avais entendu dire que Hong-Kong était composé de 261 îles, qui permettaient de s’évader facilement.
Je décidais cependant de découvrir le centre léthargique avant de m’aventurer plus loin. Après avoir passé la nuit chez un couchsurfeur du côté de Kowloon, je profitais de ma localisation pour m’aventurer à pied vers Tsim Sha Tsui. Friande des « free-tours », tours gratuits généralement organisé par des habitants volontaires et plein d’humours, à qui vous êtes libre de donner la somme que vous souhaitez à la fin de la visite, c’est par l’un d’eux que je débutais. Le rendez-vous était donné à la Clock Tower, me laissant un peu de temps pour admirer Causeway Bay, du Kowloon Public Peer.
Je me souviens avoir testé les pancakes hong-kongais au thé vert, chez Mammy Pancakes lors de notre balade (pause apprécié vers 12h) et d’avoir admiré quelques bâtiments d’une époque ancienne.
Mais finalement ce que je préfère dans les grandes villes, c’est me munir d’une carte (oui je n’avais toujours pas de smartphone…) et voguer au gré de mes inspirations dans un dédale de rue et de bâtiment extravagants. Ainsi après ma visite, c’est sur l’un des mythiques bateaux du star ferry que je rejoignais Hong-Kong Island, où l’on retrouve le quartier des affaires et le Victoria Peak qui offre apparemment une belle vue sur la ville, lorsque la brume s’absente.
Je m’éloignais assez rapidement du centre des affaires, où les grandes tours cherchent à se concurrencer tout en hauteur. Un bubble-tea plus tard, je me retrouvais à baragouiner chinois pour une émission culinaire, devant mes interlocuteurs hilares à l’écoute de mon accent. Ils voulaient savoir comment on cuisinait le canard dans le Sud-Ouest de la France… un beau moment d’échange culturel sous une pluie décidément bien décidée à m’accompagner pendant trois jours.
En cherchant à me faufiler à travers de petites ruelles, je finissais par apercevoir des petits bars cachés où les expatriés semblaient se retrouver. En m’aventurant un peu plus loin, je retrouvais quelques escaliers agrémentés de street-art, attirant les touristes à la recherche de photos souvenirs. Je me disais alors que loin des grands bâtiments, Hong-Kong commençait à dévoiler ses charmes.
Un brin de verdure et de temple plus tard, je rejoignais Kowloon où je passais à nouveau la nuit, mais cette fois-ci dans une auberge de jeunesse. Il est compliqué de faire du couchsurfing à Hong-Kong car les appartements sont tellement chers et petits, qu’il est rare que les locaux aient assez de place pour héberger les étrangers de passage. Ce qui ne m’empêchera pas de faire de belles rencontres un peu plus tard.
Le lendemain, à la station de métro Tung Chung, je me souviens avoir pris le bus 23 en direction de New Lantao, pour rejoindre le Tian Tan Buddha ou Big Buddha. Je pensais ensuite atteindre le sommet de l’île pour une belle randonnée, mais la météo n’était pas de la partie. J’ai donc pris le temps de monter les marches menant jusqu’au célèbre Buddha, en haut de la colline Ngong Ping. Haut de 34 mètres, il serait le second plus large buddha assis du monde. Ce jour-là, il se cachait dans la brume. Juste en face, il est possible de visiter gratuitement le Monastère de Po Lin et ses jardins aux senteurs d’encens, où il est agréable de se promener, même sous la pluie.
Pour s’éloigner de la foule, je décidais ensuite de prendre un bus vers le village de Tai’O, village de pêcheurs sur pilotis. De ruelles étroites en étal de poissons, je découvrais un village qui avait gardé ses traditions, loin de l’effervescence des grattes-ciels de la veille.
Je poussais mon exploration loin des rares touristes dans les collines alentours, observant discrètement les pêcheurs du jour et le contour flou des montagnes.
Le dernier jour, j’optais pour une visite au musée d’histoire de Hong-Kong, retraçant l’histoire de la ville-état, puis je retrouvais un nouveau couchsurfer, R. , pour une nouvelle exploration de la ville. On commençait par une dégustation de Dim Sum vers Mong Kog, avant de visiter le Wong Tai Sin Temple et le Nan Lian Garden au nord de Kowloon.
R. m’introduisit au bouddhisme et me raconta l’histoire du temple et des statues présentes. Puis nous rejoignions une autre couchsurfeuse, une amie à lui avec qui j’étais en contact, pour un goûter typique hong-kongais. Ils m’emmenaient ensuite au ladies et goldfish market, où je décidais de ne pas rester longtemps un peu choquée par les animaux entassés, à vendre.
Le soir, je rejoignais un quatrième couchsurfeur qui voulait me faire découvrir les célèbres courses de chevaux de Hong-Kong. Elles ont lieu tous les mercredis soirs à Happy Valley, sur Hong-Kong Island. C’est un véritable évènement pour les locaux et expatriés, qui s’y retrouvent pour parier, boire un coup et passer un bon moment. Une belle conclusion à cette escale de trois jours à Hong-Kong.
Hong-Kong , ville-état qui ne se résume pas aux grattes-ciels de son quartier d’affaire, fut une belle surprise. La météo ne m’a pas permis de profiter des nombreuses randonnées accessibles sur les différentes îles, mais l’accueil de ses habitants en valait clairement le détour. Je me souviens de cette petite mamie, que j’allais voir au coin de la rue de mon auberge, qui vendait de belles brochettes. Elle ne parlait pas anglais, mais avec un peu de patience, quelques mimes et un sourire, je finissais toujours plus ou moins par comprendre ce que j’allais manger.
A Hong-Kong, il suffit de pousser les portes des temples pour s’immerger dans une ambiance chaude et chaleureuse, de jeter un œil aux coins des rues pour se retrouver nez-à-nez avec des œuvres d’art splendides ou de prendre un bus sur une courte distance pour découvrir un village où les traditions demeurent. Hong-Kong est rempli de trésors cachés dont trois jours ne suffiraient pas à les conter. Je vous conseille donc d’aller lire le guide écrit par Marie que j’avais découverte grâce à ses superbes illustrations à l’aquarelle et qui m’avait gentiment conseillé sur Hong-Kong à l’époque.
Mais il est top ce billet. Je le garde bien précieusement sur mon Pinterest
Merci Chacha, c’est adorable.