Updated on mai 8, 2020
MacDonnell Ranges, l’échappée d’Alice
Après quelques jours à Alice, le temps de fixer le van, c’est au cœur des Mac Donnells Ranges que nous nous aventurons.
Nous décidons de commencer par l’Ouest sur trois jours.
West MacDonnells Ranges
De Alice, nous partons directement sur Ellery Creek et la Serpentine Gorge, gardant le Simpson Gap pour le chemin du retour. Malheureusement, le van de nous permet pas d’accès à ces deux points de vue, la route étant bouché par des trous d’eau. Ce n’est pas le cas toute l’année, cela dépend un peu de votre chance mais on va se l’avouer, un 4×4 c’est toujours bien pratique en Australie.
Nous ne nous laissons donc pas abattre et tentons d’aller à Ochre Pits.
La route est bonne et après quelques minutes de marche nous apercevons le dégradé de couleurs ocré. Les aborigènes utilisaient cette argile pour peindre. Aujourd’hui l’utilisation se fait plus rare, mais n’a pas pour autant disparu.
Nous décidons de continuer la balade dans l’espoir d’en prendre plein la vue.
Et débouchons gentiment sur une gorge. L’endroit est paisible et on s’y attarde le temps d’une pause.
Plus loin, l’Ormiston Gorge se présente à nous et nous décidons d’y passer la nuit. Le lendemain on se prépare à faire la randonnée la plus longue, qui nous oblige à nous mouiller sur le chemin, car l’eau en a recouvert certaines parties. Je laisse donc mon appareil photo de côté, mais voilà que nous nous retrouvons sur un parcours différent. Pas de baignades finalement, mais des vues à couper le souffle que je ne pourrais malheureusement pas partager avec vous 😉
Nous enchaînons sur la Glen Helen Gorge, qui peu farouche, se laisse prendre en photo aisément depuis le parking.
En chemin, nous nous arrêtons au Mont Sonder lookout (l’une des plus hautes montagnes du Territoire du Nord) qui nous offre une vue sur une belle randonnée de 8h, que nous ne pourrons pas faire, car en manque d’un 4×4. Les alentours sont splendides et me rappellent les magnifiques aquarelles de la communauté aborigène de Hermannsburg. Le coin est apparemment encore plus magique au coucher du soleil.
Les beautés creusent et il est temps de se pauser au Tylers Pass pour le déjeuner.
De là, on y aperçoit Tnorala ou Gosse Bluff.
Pour le peuple aborigène Arrernte, Tnorala aurait été formé lorsqu’un groupe de femme dansaient dans le ciel, en tant que voie lactée. Pendant cette danse, une mère posa son petit dans un porte bébé en bois, qui tomba malencontreusement du bord de la zone de danse et vint percuter la terre, formant les contours de Tnorala. Pour les scientifiques, une comète de 600 mètres serait entré en collision avec la terre. A vous de choisir votre camp 😉
Nous faisons ensuite demi-tour pour retourner sur nos pas et nous arrêter à la Redbank Gorge, qui se situe entre Tylers Pass et Glen Helen Gorge. La route, cependant, semble un peu trop caillouteuse pour le van de Marion. Nous décidons de faire du stop. Un couple de « Grey Nomad », ces gens à la retraite, équipés de maison sur roue ou gros 4×4, qui prennent enfin le temps d’explorer leur pays, nous embarquent avec eux. Ils sont adorables et on finit par partir en balade avec la madame.
Mais il est déjà temps de rebrousser chemin, pour passer la nuit à Standley Chasm.
Le Standley Chasm appartient aux aborigènes et il faut donc s’acquitter d’un droit d’entrée: 12$ par personne ou 18.50$ par personne et par nuit si vous décidez de camper. On a hésité, mais finalement ça valait le coup.
Sur le chemin menant au Standely Chasm se trouve sur votre gauche une bifurcation, menant au section 3 et 4 du Larapinta Trail.
« Mais le Larapinta Trail, c’est quoi ? »
Le Larapinta est un chemin de randonnée de 223 km qui traverse les West MacDonnell Range de Alice Spring au Mont Sonder. Divisé en 12 sections, le trek est gratuit, excepté pour quelques campings et peut se faire sur sa totalité en 12-20 jours, ou sur quelques jours selon les parties choisies. L’eau est disponible un peu partout et vu ce que nous a réservé la grimpée au départ du Standley Chasm, c’est une aventure à ne pas rater !!
Pour plus d’infos: http://www.larapintatrail.com.au
Pour nous remettre de nos émotions, nous faisons une dernière halte au Simpsons Gap, avant de ne retourner sur Alice Springs.
East MacDonnell Ranges
Après avoir passé la nuit sur Alice, c’est vers l’Est que nous nous dirigeons. A 110km de là, se trouve Arltunga, la première ville fantôme de l’Australie Centrale. Elle a vu le jour en 1887 suite à une ruée vers l’or. Les chercheurs devaient parcourir 600km souvent à pied, au départ de l’Oodnadatta Track pour atteindre la ville, qui accueillait plus de 300 personnes dans ses beaux jours. Les 40°C des après-midi chauds ne décourageaient pas ces chercheurs d’or venu dans l’espoir de faire fortune. Les mines, encore visibles aujourd’hui, ont été exploitées pendant une trentaine d’année.
Aujourd’hui, on y trouve les restes d’un temps que nos arrières grand-parents auraient pu connaître.
En chemin…
Nous découvrons le Ghost Gum, un magnifique eucalyptus blanc que j’ai voulu prendre sous toute les coutures. Mesurant 33m, il aurait apparemment 300 ans et serait le plus large Ghost Gum du pays.
Nous posons ensuite le van à la Trephina Gorge, avant de nous aventurer sur une rando nous offrant des teintes orangées changeantes avec le soleil se couchant. La gorge est magnifique et nous emprunterons un chemin différent le lendemain matin pour l’apprécier sous un nouvel angle.
Nous reprenons la route vers Alice pour nous arrêter quelques minutes à Corroboree, un lieu sacré pour les Aborigènes.
Puis c’est à Jessie et Emily Gap que nous ralentissons, pour y admirer les peintures du peuple Arrernte, qui représentent les chenilles de l’époque du Dreamtime (création de la terre pour les aborigènes). Les lieux sont magiques et achèvent notre périple dans les MacDonnell Ranges.
Les MacDonnell, cette chaîne de montagne vieille de 800 millions d’année, m’auront réconcilié avec Alice Springs. J’y serais même restée un peu plus longtemps. Par grande fatigue et manque d’organisation, je n’aurais pas arpenter le Larapinta Trail. A charge de revanche, je l’espère.
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