Poème du soir

Une journée banale ou presque.
J’ai enfin prévu de me lever à 7h du matin.
Pourtant nous sommes samedi, un jour de week-end.
Mais j’ai besoin de partir prendre l’air.

L’ eau m’est monté à la tête.
Ou peut-être la bouteille de vin entamée de la veille.
Oserais-je écrire que j’ai bu un verre toute seule ?
Seule face à une série qui parle d’âme sœur ?

La journée fut douce et ensoleillée.
J’ai repris la randonnée un brin enflammée.
Je m’étais dit que les 15 km et les 600m de dénivelé,
seraient sans doute un bien paitre trophée.

Se surestimer ? Pour gagner en expérience ou en maturité ?
L’ envie seulement de s’aimer pour ce que l’on est.
Jamais se comparer, toujours avancer.
Et pourtant dans le regard de l’autre, on se voit blessé.

Le vin blanc me monte à la tête.
Peut-être que c’est comme ça que vivent les artistes.
Seules dans cette dualité animale,
Celle qui vous donne des ailes et vous les reprennent.

De haut en bas, comme sur les chemins.
Montant et descendant comme les notes de cœur,
qui s’enflamment puis se font une raison.
Le verre est presque vide.

Faudrait-il à nouveau le remplir ?
Ou le laisser au repos en solitaire,
jusqu’au Printemps prochain ?
Faut-il encore que cicatrisent ces états d’âmes incertains ?

Je referme la bouteille et me rêve au printemps 2019.
C’était la fin d’une année tumultueuse.
Mais j’étais vivante et insoumise.
Encore libre de rêver à danser, aimer et chanter.

Aujourd’hui je suis une âme sèche,
qui ne trouve plus la richesse au cœur des montagnes,
qui trouve la solitude fade,
comme cette bouteille qu’elle vient de refermer,
pour de meilleurs lendemains.

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