La tête dans le ciel, les pieds sur terre: portrait de Laureen

Je connais Laureen depuis un stage dans la même société en 2010, lorsqu’à l’époque nous nous occupions de promouvoir de belles destinations touristiques sur le marché français. La vie parisienne battait son plein, les missions nous passionnaient et l’équipe de stagiaires étaient alors bien soudée. Chacun prit sa route, mais quel ne fut mon plaisir de voir que cette ancienne collègue s’était lancée dans un projet passionnant, qui semblait si bien lui correspondre ! Ni une, ni deux, j’ai voulu reprendre contact, en savoir plus, afin de mettre en lumière un beau début d’aventure.

Un parcours dans l’évènementiel

Depuis notre rencontre, Laureen me raconte avoir travaillé dans l’hôtellerie à Paris, puis avoir migré à Bruxelles pendant 3 ans pour rejoindre le secteur évènementiel. Elle travaillait alors pour la Commission européenne. Sans parler néerlandais, difficile d’évoluer en Belgique, elle décide donc de rentrer en France pour rejoindre GL events à Nantes.

Trois années passent. Afin d’élargir ses compétences en stratégie, elle entame une année de formation continue en communication chez Audencia. Elle est ensuite recrutée chez Airbus pendant un an en intérim. Au 1er confinement, elle saisit l’opportunité d’être libre pour murir un projet entrepreneurial, qui lui trotte dans la tête depuis quelques années.

Et si c’était le moment de se lancer ?

L’alliance de plusieurs passions

En 2017, Laureen découvre une marque de sacs fabriqués à partir de voiles de bateau recyclées, lancée par des passionnés de navigation. « J’adorais leurs valeurs et leurs messages » me dit-elle. « Pourquoi ne pas s’en inspirer pour allier ma passion pour la montgolfière et la couture ? ». Pourquoi pas en effet !

Couturière amatrice, Laureen se met à confectionner des masques pendant le confinement et l’idée lui revient. « Et si la couture était à la base de mon projet ? ». En octobre 2020, après avoir collecté une première montgolfière réformée, elle commence ses prototypes et réalise que finalement « la couture j’aime ça mais juste pour les cadeaux de noël » me confie-t-elle en rigolant.

En novembre – décembre, elle bénéficie d’ un accompagnement collectif proposé par la BGE Atlantique Vendée, où elle rencontre d’autres entrepreneurs aux projets très différents. « Cette démarche m’a aidée à structurer mon offre, à formuler mes valeurs, à trouver mes partenaires fabricants et à définir mon positionnement. Grâce aux études de marché et à mon intuition, j’ai su établir un business plan ». Laureen bénéficie du regard extérieur et ses quelques mois de jeune entrepreneuse la confortent dans son projet. « J’avais une idée en tête… je vais la mener à bien et voir où elle me mène ». Notre créatrice du jour trouve cette expérience enrichissante: « je rencontre plein de gens différents et j’apprends en continu ».

Découverte du monde de l’upcycling

« Même si le contexte est incertain suite à la crise sanitaire, cela m’occupe et me stimule ». Laureen se rend vite compte que son projet s’inscrit dans une sphère existante où des gens passionnés partagent et créent à partir de matériaux déjà utilisés. « J’ai participé à un webinaire de 2 jours avec de grandes enseignes, des créateurs indépendants et organisations de protection de l’environnement, tous impliqués dans la revalorisation de matières existantes. Ces échanges m’ont donné envie de persévérer dans mon projet ».

Dès janvier 2021, Laureen souhaite aller au bout de ses démarches. « L’ entrepreneuriat est l’opportunité de m’investir dans des processus de décisions quotidien et de mener des missions de A à Z ». Polyvalente et Autodidacte, elle se lance dans la création de son site Internet, monte une vidéo de présentation et mène sur tous les fronts sa campagne de communication.

Depuis le 10 mai 2021, il est d’ailleurs possible d’encourager sa jeune marque sur la célèbre plateforme de financement participatif.

Naissance de Mes Dames Mes Cieux ©

Pilote de montgolfière depuis 2008 et présidente de l’association « Ciel de Loire » en région nantaise, Laureen a la tête dans le ciel mais bien les pieds sur terre. En alliant sa passion à l’un de ses loisirs (initiée à la couture par sa grand-mère Henriette dès son plus jeune âge), Laureen nous propose aujourd’hui des articles de bagagerie, de décoration de mode et de papeterie, fabriqués à partir de toiles de montgolfières recyclées. Ces créations uniques et fabriquées en France s’inscrivent aussi dans une démarche d’ insertion.

En effet, si Laureen découpe les toiles en optimisant les tissus préalablement collectés, elle confie la confection des objets finis à un chantier d’insertion. Aux origines géographiques et aux parcours de vie riches en histoires, les citoyens du monde de la structure nantaise, subliment sacs et corbeilles. Tandis que les nœuds papillon sont cousus par une couturière indépendante, une créatrice textile brode les cartes et marque-pages. La gamme est complète et élégante à l’image de la fondatrice. Laureen ne manque pas de goût et d’anecdotes à raconter !

Sa gamme papeterie est d’ailleurs née de l’histoire commune du papier Canson et des montgolfières, tous deux inventés en Ardèche par la famille Montgolfier, respectivement en 1557 et en 1783. Un partenariat avec Canson permet d’ailleurs à Laureen de revaloriser du papier déclassé. La boucle est bouclée !
L’ upcycling a encore de beaux jours devant lui et je crois sincèrement à la nouvelle aventure entrepreneuriale de Mes Dames Mes Cieux ©. Pas vous ?


Et si on l’amenait plus loin, à l’image d’un vent frais et serein ?

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