Quelques jours sur la Tasman Peninsula

La Péninsule de Tasman se décline en randonnée, camping, falaises, points de vue, balades en bateau et autres activités extérieures.

J’y suis allée sur deux week-ends, toutefois trop courts pour apprécier tous les aspects du coin.

Cap Hauy

La première fois avec un couchsurfer, nous nous sommes posés au camping de Fortescue Bay, avant de nous aventurer sur le Cap Hauy (à prononcer Hoy). Cette randonnée de 3-4h offre des vues plongeantes sur l’Océan. A son bout, on pourra même tenter d’apercevoir le CandleStick et le Totem Pole, deux formations rocheuses jaillissant de l’eau que les grimpeurs s’adonnent à escalader.

Cape Hauy

Cap Raoul

Après une seconde nuit au camping, c’est vers Cap Raoul que l’on se dirige. Nous passerons Port Arthur sans avoir le temps de s’y arrêter. Cet ancien centre pénitencier accueillait les forçats de l’empire britannique 1833 à 1877, qui les utilisait comme main d’œuvre.

Pour en revenir à Raoul, cette randonnée se fait sur 4-5h. Les falaises sont encore au rendez-vous et la vue s’étend sur l’Océan.

On peut même apercevoir Cap Pillar, troisième bras se jetant dans la mer. Une randonnée de « luxe » a d’ailleurs été ouverte l’an dernier permettant d’enchaîner les trois caps sur 4 jours complets. Je dis de luxe, car le prix n’est pas accessible à tout le monde: 495$. Une croisière y est incluse. Il paraît d’ailleurs que les quelques heures sur l’eau autour de la Tasman Peninsula valent le coup. Dauphins, phoques et orques pour les plus chanceux se montrent parfois sur les bords de la Péninsule.

Pause plage

Pour prendre un bain de soleil, de nombreuses plages sauvages parsèment ce bout de Tasmanie. Parapentes, surf ou baignades… A vous de choisir.

Remarkable Cave

Avant de rentrer, n’oubliez pas de faire un tour à Remarkable Cave. La vue laisse rêveur.
Remarkable Cave

Vous l’aurez compris. Pour découvrir le coin, enfilez vos chaussures de randonnée, glissez votre livre d’histoire dans le sac, prenez un casse croûte consistant et votre maillot de main 🙂 Bonne balade.

Chez Bruny

Au sud d’Hobart, le bateau partant de Kettering nous embarque le temps d’un week-end sur une petite île que les gourmands apprécient. J’ai nommé: Bruny Island.

La traversée dure 20 min et coûte 38$ en saison (prix 2016), de quoi s’offrir une escapade à petit prix. Mais alors qu’y a-t-il chez Bruny ?

De la nature

D’Apollo Bay, point d’arrivée du bateau, on s’est d’abord dirigé au nord vers Dennes Point, pour faire une pause photo à Nebraska Beach.

Bligh Point - Bruny Island

Mais faut se l’avouer, le sud a vachement plus à offrir. On se met donc en route vers The Neck, lieu préféré des fans de selfies.

Des dégustations

Sur la route, nos papilles en prennent un coup. C’est l’heure du casse croûte ! On s’arrête à Get Shucked, pour déguster quelques huîtres. Accompagnées de pain frais et d’une bière chili-gingembre, elles sont extras !

Plus loin, une dégustation de fromage nous attend. En tant que française en voyage depuis deux ans, vous comprenez bien que l’arrêt était obligatoire 😉

Des balades

Après avoir grignoté, il est temps de s’aventurer sur les chemins de randonnées. C’est donc à The Neck que nous commençons. Léger bandeau de terre entre les deux parties de l’île, les escaliers nous offre une vue spendide.

The Neck - Bruny Island

En haut des marches, un mémorial est dédié à Truganini, une femme aborigène qui s’est éteinte en 1876. Malheureusement cet hommage cache une bien triste histoire, car cette dame serait la dernière des Aborigènes de Tasmanie.

http://https://youtu.be/LcxdbZ5chcc

Pour aller s’aérer l’esprit, nous décidons d’emprunter le Fluted Cape Track, à côté d’Aventure Bay, une boucle de 3h nous offrant des vues sur les falaises et la Tasman Peninsula.

Des couchers de soleil

Mais vite, la nuit commence à tomber, il nous faut arriver au campement vers Jetty Beach. Le soleil se couche sur le phare historique de Cape Bruny, le détour est magnifique.

L’atmosphère est posée.
Bruny Island, c’est rafraichissant et sympathique. On y fait aussi de belles rencontres, comme ce Wallaby blanc.

White Bennetts Wallaby - Bruny Island

 

Au top de Hartz

C’était mon premier week-end en Tasmanie. Un ami de Brisbane était venu me rejoindre pour m’accompagner sur la route qui me mènerait à Hartz Mountain.
Il fallait absolument que je la grimpe cette montagne. Mes chaussures de randonnées ne demandaient qu’à être sorties, tandis que mes jambes frémissaient d’impatience quant à l’idée d’aller arpenter quelques chemins escarpés.

A 1h50 d’Hobart, le temps n’était pas au beau fixe.
En aparté, il faut savoir qu’en Tasmanie il n’y a jamais de bon moment pour mettre le nez dehors. Le temps change à une vitesse flagrante.
Heureusement que la Côte Ouest néo-zélandaise m’avait accoutumé à profiter de chaque rayon de soleil, car ce jour là la grisaille était au rendez-vous.

La première partie du track reste facile, puis commence à grimper légèrement jusqu’au Lac Espérance. Des courageux s’y sont d’ailleurs aventurés. A poil, gelé par la température ambiance, ils ont plongé dans le lac sans équivoque.

Ensuite ça grimpe. Pas de problème pour mes gambettes en manque de nature, mais mon ami a pris quelques pauses « photos » sur le chemin. Arrivés en haut de ces 1255m, la vue a commencé à se couvrir rapidement, nous laissant dans l’espoir d’une éclaircie.

Les nuages se dissipèrent, et après 4h de randonnée, je réalisais que la Tasmanie allait me plaire  et que je resterais bien sur cette petite île quelques temps.

Prochaine étape: Bruny Island

Un été en Tasmanie

Je ne t’avais jamais rencontré et pourtant dès que j’ai posé les pieds chez toi, j’ai eu l’impression de rentrer à la maison.
J’étais fatiguée, éreintée et tu m’as accueilli sur Hobart les bras grand ouvert sur la mer dans ton petit port charmant.
Malgré mon manque d’énergie, j’ai gravi ton Hartz Peak, testé ton whiski à Salamanca Market le samedi, avant d’enchainer sur le MONA sous la pluie. Bruny Island, Tasman Peninsula et Maria Island m’ont tenu compagnie les premiers week-end chez toi. C’était facile de retrouver le goût pour l’aventure au creux de tes vallées.

À peine le dos tourné, j’ai commencé à poser mes valises, jusqu’à ce que l’on me dise, à demi-mot, que je n’étais plus la bienvenue. Et pourtant je suis restée.
Je me suis battue pour te montrer à quel point je les aimais tes montagnes, tes gens, ton caractère. J’y ai goûté tes cerises, tes pommes, ton vin, humé l’houblon à cueillir avant l’hiver. J’y ai rêvé de câlins avec un bébé Wombat, y ai rencontré ce Diable de mon enfance et ai versé quelques larmes aussi, bien amères. Incompréhension, mise à nu, malgré mes plaies à panser, tu as effacé ma colère.

Dans quelques semaines, je saurais si je remettrais les pieds sur ton petit bout de terre. Comme une envie de revenir l’an prochain, passer à nouveau un été Tasmanien. Comme un retour chez soi à 17000 km de la terre de mon enfance.