Updated on octobre 9, 2019
Une journée sur Waiheke Island
De retour à Auckland, j’ai eu besoin d’un break. Waiheke Island à 35 min de ferry se présentait bien.
Une journée à arpenter ses routes, ses walking tracks, à manger un fish and chips à côté de Palm Beach et me voilà ressourcée.
Mon hôte couchsurfer me propose le vélo de son père. Je préfère opter pour une balade à pied et je ressors ravie de mon choix. Au départ de Wilma Road, j’emprunte Onetangi Rd pour accéder à la plage au même nom. La route est fréquentée mais je décide tout de même de continuer à marcher malgré la possibilité de faire du stop. Les photos qui suivent en seront la raison.
La balade dure une heure et je finis par accepter un bout de chemin en voiture car le ciel se fait menaçant. J’échappe à l’averse de justesse et arrive à m’abriter dans un petit café avec vue sur Onetangi Bay.
Fort heureusement le temps change vite en Nouvelle-Zélande et le soleil décide de refaire une apparition. Je continue donc ma route vers Palm Beach à la conquête de mon repas du midi. Les routes sont loin d’être plates, mais les trottoirs aménagés, parsemés de bancs, permettent de les parcourir en toute sécurité. Les hauteurs m’offrent quelques prises de vues superbes, que je vous laisse côtoyer.
Je me pose sur Palm Beach en me disant que la liberté c’est ça: marcher seule sur le sable, écouter le bruit des vagues et sentir le soleil dorer ma peau. Les pensées affluent et mes réflexions finissent par m’ouvrir l’appétit… je me laisse alors tenter par mon premier fish and chips du pays.
Cette petite pause bien méritée m’apaise. Je reprends ma route à travers le bush pour rejoindre Cory Rd and Junction Rd. Sur le chemin, je croise les écoliers en uniforme finissant l’école vers 15h de l’après-midi.
De retour chez mon hôte, je planifie la suite des aventures. Il est enfin temps de descendre dans le sud.
Updated on octobre 9, 2019
Singapour en 4 ou 5 jours
J’ai passé quelques jours à Singapour pour marquer une pause entre Paris et Auckland.
L’humidité et le changement de température se mêlent au brouhaha ambiant du Maxwell court food. J’ai toujours eu l’impression que les chinois se gueulaient dessus lorsqu’ils échangeaient. Je sais que ce n’est pas le cas, mais cette sensation m’étouffe… J’ai besoin d’air. Après avoir marché toute la journée dans les rues presque désertes de Singapour, pour cause de Nouvel An Chinois, une bouffée de nature ne me ferait pas de mal.
Une chouette rencontre via Couchsurfing et c’est à Pulau Ubin que je prends mes marques. Un peu de sport et de nature font bon ménage contre le jetlag. L’atmosphère oppressante du début a fini par s’atténuer. Le mélange culturel qu’offre Singapour peut prêter à confusion au départ. Indiens, chinois, malais et autres européens de passage se partagent la ville. Attention à ne pas confondre un Singapourien avec ses « origines ». Si vous lui dites qu’il est chinois, il risquerait de mal le prendre. En effet, beaucoup d’entre eux voient les meilleurs jobs et salaires du marché, occupés par les étrangers, et cela crée quelques tensions entre les différentes communautés. Mais cette mixité dessine les charmes de Singapour, souvent considéré comme une ville de passage. Alors que faire si vous passez par là ?
Côté ville
1) Optez pour un trek urbain de Little India à Chinatown.
Profitez-en pour y découvrir les temples, Sri Veeramakaliamman et Sri Srinivasa Perumal au cœur de Little India ainsi que Sri Mariamman, Thian Hock Keng et Buddha Tooth Relic temple (la dent de Buddha s’expose au public lors du Nouvel an du calendrier chinois) en plein Chinatown.
N’hésitez pas à vous perdre pour y découvrir de jolies façades.
Et finissez votre balade sur Clarke Quay. Calme en journée, la nuit il devient le lieu de rendez-vous des jeunes prêt à danser jusqu’au bout de la nuit.
2) Posez vous à Marina Bay pour quelques photos, faites un détour au Raffles, l’hôtel réputé de la ville et aller dire bonjour au Merlion si vous aimez les clichés.
3) Optez pour une expérience hors du commun à Garden by the Bay, qui se visite de jour comme de nuit. Attention cependant, si vous souhaitez prendre de la hauteur sur le pont reliant ces arbres originaux, allez-y avant 20h30 (à vérifier sur le site). Vous aurez dans tous les cas un point de vue sur le Marina Bay Sands, qui offre à son 57ème étage un panorama sur Singapour.
Côté nature
En plein cœur de la ville se dresse le Fort Canning Park qui rappelle que Singapour a aussi une histoire. La balade n’est pas exceptionnelle, mais elle permet de se poser entre deux quartiers.
4) En revanche, j’ai beaucoup apprécié le Jardin des Orchidées qui se cache au sein du Botanic Garden. Ne prenez pas votre appareil photo, vous risqueriez d’y passer des heures si vous aimez les plantes 😉
5) Le MacRitchie Reservoir regorge quant à lui de rencontres inattendus. Si vous optez pour le HSBC Treetop Walk, vous ne pourrez en faire le tour le lundi (le pont étant fermé). N’attendez pas le soir, non plus, pour vous y rendre car la dernière admission se fait vers 16h45.
6) Mon coup de cœur cependant revient à la journée passée sur l’île de Pulau Ubin. On y accède en ferry (2.5 $ l’aller) et on peut louer un vélo à l’arrivée pour 8 dollars (n’hésitez pas à tester les freins). Choisissez le chemin que vous souhaitez et faites le tour de l’île. Une après-midi suffit, mais vous pouvez y passer amplement la journée. Vous aurez vite l’impression d’avoir quitté Singapour.
Côté culture
7) Singapour regorge de musées et j’ai choisi celui des Civilisations Asiatiques (Asian Civilisation Museum) pour mon dernier jour. La collection est superbe et vous invite carrément à faire un roadtrip en Asie.
À quelques pas de là, un couchsurfer m’a invité à prendre un verre chez lui. J’ai été étonné de n’apercevoir que des bouteilles dans son frigo… jusqu’à ce que je comprenne que ce qu’on disait sur les habitants de Singapour était vrai. Ils adorent manger ! Un repas dans un food court ne vous coutera que 5 dollars, soit environ 2-3€. Reviendrait-il plus cher de cuisiner ? Dans tous les cas, je vous conseille de tester le chicken rice, le sugarcane juice, de gouter au durian (interdit dans tous les transports en commun, je vous laisse deviner pourquoi…) et laissez-vous tenter par un Ais kacang, dessert singapourien qui m’a bien fait rire. Ils raffolent également de shopping (cliché approuvé par un natif) et si vous n’êtes pas en transit pour un plus long voyage, rendez-vous sur Orchard Road.
Il y aurait sans doute encore plein de chose à décrire sur Singapour…mais le seul moyen de comprendre cette ville état, c’est encore de s’y rendre quelques jours, y passer un an avec un working holiday visa ou trouver un travail là bas. Je pourrais m’en lasser par le manque de saisons distinctes ou les bus sans réelles indications… mais je reviendrais certainement rechercher un brin de dynamisme et d’espoir professionnel dans ce coin d’Asie, car Singapour fut pour moi une réelle surprise.
Un grand merci à mes supers hôtes Laeti et Cyril, sans qui l’expérience singapourienne n’aurait été la même.
Updated on octobre 9, 2019
Le Nouvel an Chinois à Singapour
Un ami m’a proposé de le rejoindre à Singapour alors que je partais pour la Nouvelle-Zélande. Il m’a parlé du Nouvel An Chinois, et je n’ai pas réfléchi 10 secondes de plus avant de caler mes dates.
Arrivée à Singapour le 30 janvier, j’ai pu profiter de l’ambiance colorée de la ville. Néanmoins, ce n’est peut-être pas le meilleur moment pour visiter cet état. En effet, les célébrations du nouvel an lunaire mènent à deux jours fériés, et certains en profitent pour partir en vacances à cette période de l’année. Les chinois et ceux qui célèbrent le nouvel an (d’autres pays sont en effet concernés comme la Malaisie ou le Vietnam) rejoignent pour la plupart leur famille, ce qui donne un sentiment de ville endormie.
Néanmoins, je vous invite à vous plonger au cœur d’une atmosphère rouge, bercée d’encens et de prières.
Vers Chinatown, certaines ruelles étaient occupés par des vendeurs de lanternes, mandarines et autres essentiels. Dans la rue, munis de leurs bâtons d’encens et habillés de leurs plus beaux vêtements, les chinois se rendaient au temple pour y espérer provoquer la chance, ou se regroupaient devant la statue que l’on voit à droite pour y lire leur horoscope de l’année.
Le premier jour de l’année lunaire, on distribue des enveloppes rouges porteuses de chance où se glissent quelques billets. Celles-ci étaient initialement distribués aux enfants ou personnes âgés et offertes par les adultes mariés. La coutume ne se limiterait plus au cercle familial. Les mandarines, quant à elles, restent un cadeau traditionnel, symbole de santé et bonheur.
La fête des lanternes, quinze jours après terminent les festivités.
Ainsi pour 2014, je vous souhaite une bonne année du cheval. Kong xi (prononcez « chi ») !
Posted on janvier 1, 2014
Vie pro ou vie perso ?
On nait, on grandit, on va au collège puis vient le temps des premières décisions. Bac pro, Bac général ? Que veux-tu faire dans la vie ? Gamin, on rêvait d’être pompier ou encore superman, archéologue ou bien boulanger. Puis on se retrouve face à soi-même, face à ses profs et à ses parents. Je ne fais pas partie de ces personnes qui ont su depuis leur plus tendre enfance ce qu’elles feraient quand elles seraient plus grandes.
« Tu travailles bien toi, ça sera bac général. Toi qui a plus de difficultés, ça sera bac pro »… Je n’ai jamais compris et apprécié d’être mis dans une case. Et pourtant, la société joue avec ça… à croire que tu fais seulement partie d’un jeu de Monopoly. « Pour réussir dans la vie tu dois faire S »… euh non je préfère faire « ES ». On potasse ses fiches, ses cours de philo que l’on trouve dérisoire et on essaye tant bien que mal de ne pas être trop être nul en anglais… Le bac en poche, ça y est ! Ah mince… mais je fais quoi moi maintenant ?
» Il y a une école de commerce pas très loin de chez toi… t’as cas faire ça ! »
3 ans plus tard…
« Voyons, pourquoi voulez-vous allé à la fac Mlle? Continuez en école de commerce ! »
5 ans plus tard…
« – T’as fait une école de commerce ? Et t’es au chômage ?
– Bah euh oui… »
Bref… je vous passe mes états d’âmes et autres coups de gueule du passé. Mais il arrive un moment où on se demande si tout ce qu’on a fait va finalement nous mener à quelque chose. Oui c’est la crise ! Du moins il parait. Elle nous permet de remettre les choses en perspective. A-t-on le droit de quitter un CDI en ces temps maussades ? A-t-on le droit de baisser les bras en période de chômage ? A-t-on le droit de ne pas aimer son boulot alors que d’autres en n’ont pas ? A-t-on le droit de ne pas apprécier ses collègues, de se dire que l’ambiance au travail ne vaut pas le coup de continuer ainsi ? Je pense que oui. Je vais vous ressortir la citation de Romain Guilleaumes: « il faut travailler pour vivre, non vivre pour travailler« .
Merde ! N’a-t-on pas le droit au bonheur ? N’a-t-on pas le droit de tout laisser pour partir à l’autre bout du monde ? N’a-t-on pas le droit de quitter la pression de nos proches, de nos parents qui ont tout misé sur nous, de nos amis qui comptent sur nous, de la société qui ne cessent de nous juger ? J’ai l’impression qu’il faut avoir un p’tin de caractère pour faire au fond ce que l’on a vraiment envie de faire. Faut-il encore le savoir…
Je vous parlais récemment de ma peur de revenir. Et bien, le fait d’avoir écrit ces lignes, d’avoir eu vos retours teintés d’espoir et d’avoir reparlé de mon expérience à Montréal avec une personne qui a récemment refait irruption dans ma vie, m’a donné le déclic. J’ai fait ma demande de visa, pris mes billets d’avion… c’est officiel, je me casse !!
« – Mais pourquoi ? T’as un projet ? Tu vas faire quoi là bas ?
– Mais parce que ! Depuis que je suis rentrée de Montréal, je n’ai qu’une envie c’est de repartir ! ça fait 5 ans que j’ai envie de Nouvelle-Zélande, plus de 5 ans que je fais chier mes amis avec cette envie, 5 ans que je me dis qu’il faut que j’y aille, 5 ans… c’est trop ! Non, je n’ai pas de projet, pas de plans… je sais seulement que j’atterris à Auckland début février. »
A-t-on toujours besoin de devoir se justifier ? N-a-t-on pas le droit d’avoir juste une envie, un besoin à combler ? C’est déjà assez dur de partir sans le soutien de ses proches, alors si en plus les inconnus s’y mettent…
Passé les prémices de l’annonce, les gens commencent à te dire: « Quelle chance ! C’est génial ! J’aurais tant aimé faire comme toi ». A moi de sortir, ma phrase magique: « Mais tu sais, il n’est jamais trop tard ». Mais quand ta banquière, qui doit avoir ton âge, te dit que la routine du travail s’est installée et qu’il est aujourd’hui dur de la quitter… dans ta misère de chômeuse, dépourvue de statut en société, tu te dis que finalement c’est toi la plus chanceuse.
« – Et après ?
– Tu ne fais que repousser le problème à plus tard !
– Tu fuis ! Le voyage c’est aussi intérieur Lucie et des fois il n’y a pas forcément besoin de partir trop loin…
– Mais vous ne croyez pas que ces questions je me les suis posée ? Laissez-moi être heureuse merde ! »
Pour suivre mes aventures en Nouvelle-Zélande,
rendez-vous sur mon blog, sur Twitter avec le hastag #otra (on the road again) ou sur Facebook pour plus de photos.
Je vous souhaite à tous de poursuivre vos rêves… Et pour 2014, une belle année riche en aventures personnelles, rencontres enrichissantes et voyages intérieurs 😉 Restez ouvert !