Inspiration rando

Le salon de la randonnée à Paris se rapproche… l’occasion pour moi de vous faire remplir vos gourdes !

Le Pont d'Espagne à Cauterets

Je me souviens encore, lorsque dans mon plus jeune âge ma mère nous trainait dans les montagnes pour une balade en direction du lac du coin. Marcher, marcher… J’étais plutôt réticente au départ, mais les pierres finissaient toujours par m’appeler. Il fallait toujours que j’en escalade une ! A croire que je cherchais à me tordre les chevilles. Heureusement que l’on se faisait de supers pique-niques et que le paysage à l’arrivée en valait toujours la chandelle. Puis il a fallu que je bosse pour un T.O (un tour-opérateur dans le jargon touristique) qui se targuait d’être spécialisé dans les séjours rando. Qui dit randonnée, dit souvent tourisme durable (mais ça c’est un autre sujet) et au final j’ai accroché.

J’ai compris que la randonnée ne se résumait pas à la simple marche mais que c’était un véritable état d’esprit (je le vois personnellement comme ça, chacun son ressenti). Fouler le sol, c’est revenir à l’état primitif, apprendre à être soi, découvrir les choses à sa propre hauteur en laissant de côté la vitesse, c’est affronter le monde tel qu’il est. Randonner, c’est voyager, prendre le temps d’appréhender la route, de s’ouvrir aux rencontres, locales notamment. Concrètement, c’est se donner l’occasion d’avoir les pieds sur terre, dans tous les sens du terme.
« Un voyage de 1 000 km commence toujours par un pas », disait Lao Tseu.

Je ne me donne, pour l’instant, pas l’occasion de partir pour un long voyage, faire le tour du monde ou lever le pousse pour me rendre en terre conquise. Mais lorsque je visite une ville, une capitale européenne le temps d’un week-end, c’est toujours à pied que j’aime la capturer. Prendre le temps de lever la tête, de se perdre dans les ruelles, de sortir sa carte et de se faire happer par un new-yorkais venant à la rescousse d’une âme perdue (oui comme dans les films). Tout ça pour vous montrer que la rando ne se résume pas, non plus, à la montagne. On peut la pratiquer partout (même à Paris), puisque je vous dis que c’est un état d’esprit ! Avec ou sans balise, c’est le moyen de se laisser voguer au gré des éclaircis, des sentiers connus ou méconnus, de voir sa région autrement, de se divertir le temps d’un après-midi ou simplement passer inaperçu.

Je pourrais vous en écrire des tartines mais il est peut-être temps de faire une pause casse-croûte.
Mon lieu de prédilection reste les Pyrénées. Un jour, je ferais les lacs du Néouvielle, pas très loin de St-Lary-Soulan ou bien la Vallée des Merveilles, au cœur du Mercantour, beaucoup plus à l’est de la France. Pour un côté, « tiens je marche sur un volcan », je vous conseille les Volcans d’Auvergne, accessible en famille, ou la Sicile qui offre plusieurs impressions. Celle qui m’a le plus marquée cependant, reste la randonnée des lacs de Mélo et Capitello en Corse, à quelques kilomètres de Corte. Un grand classique dans la vallée de la Restonica qui emprunte, me semble-t-il le GR20… avec un panorama à manger du figatellu en compagnie d’un lézard (si, si !). D’ailleurs (petite aparté), vous le tenteriez-vous le GR20 en randonneur débutant ? Oui, parce que même en randonnée, il existe plusieurs niveaux… à noter que l’on parlera plutôt de trek pour une randonnée itinérante sur plusieurs jours.
Pour décliner vos randonnées et balades, vous avez aussi l’option cheval, kayak, raquette ou encore le vélo, qui se porte plutôt bien sur l’île de Porquerolles.

En attendant de troquer mon ordinateur contre un trek au Maroc, à Tenerife et Madère ou encore une randonnée en Dominique, à travers les 185 km du Waitukubuli National Trail (WNT), je vous donne rendez-vous au Salon Destination Nature, qui se tiendra à Paris du 5 au 7 avril 2013, ou sur les sentiers du monde. Qui sait, peut-être qu’un jour nos routes se croiseront.

TCQ #2 – ITB

Tout ce que l’on ne vous dit pas sur ITB ! *

ITB ? Mais qu’est-ce que c’est ?
« With more than 170,000 visitors, among these 113,000 trade visitors, and 11,000 represented companies from 180 countries ITB Berlin is the leading B2B-Platform of all tourism industry offers. » Source: http://www.itb-berlin.de

Concrètement, c’est le rendez-vous incontournable de l’année pour tous les pros du tourisme. Que ce soit les tour-opérateurs, les offices de tourisme, les hôtels, les agences de réservations en ligne, les sociétés de transports, tout le monde y a sa place. Même les écoles… une partie du salon est en effet réservé à la formation, voilà pourquoi j’y suis allée il y a quelques années. C’est l’occasion de rencontrer les leaders de l’industrie touristique (je ne suis pas fan de cette définition, mais ça résume assez bien l’ampleur de ce rdv) et de découvrir Berlin.

Une bonne occasion pour:

Déambuler de stands en stands est plutôt impressionnant. Heureusement que les plans sont là, on s’y perdrait presque ! On sait bien que le secteur du tourisme représente une grosse part dans l’économie, que certains pays comptent même dessus pour vivre… mais on ne se rend pas forcément compte de son ampleur. Venir à ITB, c’est mettre les pieds dans une fourmilière de destinations, d’opportunités, d’offres… mettre un visage sur cette immensité.

Rencontrer les pros. Plus de 10000 exposants en 2012… il y a le choix. Un conseil avant de venir: prenez rdv avec ceux que vous souhaitez rencontrer, parce que même si vous avez décidé en amont qui voir et repérer leur position sur un plan, vous n’aurez pas forcément l’interlocuteur privilégié que vous attendez (lui-même en rdv le jour J).
Pour le côté informel, des apéros sont organisés le soir; un moment privilégié où vous pouvez échanger en toute convivialité avec un directeur d’office de tourisme, un nouvel arrivant sur le marché, etc.

Ce qui m’avait marqué à ITB, cependant, furent les conférences organisées. Différents thèmes sont abordés chaque année, à vous de faire une sélection car il vous sera impossible de tout voir. Attention, celles-ci se font en allemand, voire en anglais… pour les non-bilingues, il ne faudra pas oublier de prendre un casque à l’entrée de la salle. Les sujets relatifs aux tendances touristiques, réseaux sociaux, applications mobiles, évènementiel, tourisme durable sont au programme. Voici des examples de conférences 2013: « Finding Travel Bloggers To Work With », « Travel Marketing is dead », « Hotels of tomorrow », etc. Celles-ci sont souvent présentées sous forme d’études de cas et plusieurs intervenants sont invités.
Je me souviens d’une, tout particulièrement… C’était en 2011 avec Keith Bellows, rédacteur en chef du National Geographic Traveler. Le sujet était: « How to Seduce Consumers to your Destination – What Works, What Doesn’t, What Will. » Je me souviens avoir bu ses paroles. On est tous ressortir « chose » de la salle. Le message était simple: écrire du contenu ne suffit plus, mais raconter une histoire à travers celui-ci est essentiel pour attirer l’attention des futurs visiteurs. Le qualitatif prime sur le quantitatif. Ce qui me ramène à un article que nous avions écrit avec une camarade de classe, suite à cela. Il date de 2011 mais est toujours d’actualité… Enfin, notre conférencier avait su capter son auditoire avec des mots simples, une histoire.

Une mauvaise idée pour:

Boire quelques verres, profiter des shows, prendre une bouffée de culture… ITB a ce côté ludique, mais il ne faudrait pas oublier que c’est avant tout un rdv pro ! Ne venez pas en fin de salon… les piqueurs de goodies auront vite fait d’énerver vos futurs interlocuteurs, qui auront déjà passé 2 jours à échanger entre professionnels. L’amabilité des rencontres risqueraient de ne plus être la même et le directeur aura surement filé, laissant ses employés assurer les dernières heures pénibles de l’ITB de l’année.

Déposer vos CV ! Même pas en rêve ! Les exposants sont là pour parler pro, échanges, partenariats, etc. On y parle business, du moins lorsque le salon n’est pas ouvert au grand public. Si vous approchez avec votre tête d’étudiant, ils éviteront soit votre regard, ou vous répondront gentiment (et toujours avec le sourire) que pour les stages c’est compliqué, alors n’imaginez pas décrocher un emploi ! Cependant, vous pouvez toujours y aller pour réseauter, bien sûr.

Si vous avez un super site web, avec un trafic important et que vous souhaitez négocier un p’tit voyage à l’œil, je ne suis pas sur que ce soit le lieu pour. Mais si vous êtes une jeune entreprise, avec pas mal de potentiel et que vous souhaitez développer votre portefeuille clients ou partenaires, alors c’est une occasion à saisir. Notez que le tourisme est une grande famille et qu’à ITB, la plupart des exposants se connaissent. On se sent vite petit… alors usez de courage et restez convaincu vous-même pour persuader l’autre.

Ce rdv est à vivre chaque année et à ne pas manquer si vous vous considérez comme un « grand » de l’industrie.
Même pour votre culture personnelle, pour prendre la température et vous rendre compte de l’ampleur du secteur, faites-y un tour. Ce n’est vraiment pas comparable à Top Résa. Le monde s’y retrouve ! Bon courage.

* l’auteur de cet article ne doit pas être tenu responsable de votre manque de second degré. Merci.

Berlin.

Du 6 au 10 mars prochain, les pros du tourisme se retrouvent à ITB (à prononcer à l’anglaise), l’occasion pour moi de vous trainer au cœur de la capitale allemande.

« Tu vas à Berlin ?! Quelle chance ! »
On m’en avait dit que du bien. On m’avait dit que j’allais surement accrocher. On m’avait dit qu’elle était alternative et underground. Et bien moi, je l’ai trouvé neutre et marquée. Il est vrai qu’elle n’a pas été épargnée par l’histoire, mais ses rues droites, immenses et froides, ne laissant apparaître aucune émotion, ne m’ont point conquises.

Culturellement parlant, j’ai suivi les incontournables touristiques. À pied pour m’imprégner de son caractère, c’est du Reichstag que commençait notre itinéraire. Après la porte de Brandebourg, imposante, c’est au mémorial de l’holocauste que nous faisions une halte. Potsdamer Platz, Checkpoint Charlie… nous révisions notre bouquin d’histoire avant de découvrir le Musée Juif, qui me laissa de marbre.

Il est vrai que ITB ne m’aura pas laissé toute la marge possible pour profiter du côté underground de Berlin. J’en ai eu un bref aperçu lors d’une promenade nocturne vers notre auberge de jeunesse (une chouette adresse, d’ailleurs, si vous passez par là).

Je suis partie déçue. Déçue de cette ville dont on m’avait raconté que du positif, déçue malgré l’East Side Gallery inspirante, qui offre le temps d’une balade de l’espoir.

Je ne sais pas. Je ne l’ai peut-être pas regardé sous le bon angle. Je ne l’ai peut-être pas vécu comme il le fallait, pas découverte comme je le voulais. Mais il y a un côté frustrant à ne pas voir ce que l’on vous décrit et raconte avec des yeux pétillants, un côté énervant à chercher cette liberté tant décriée de la renaissance berlinoise. Alors si vous avez des adresses à partager, des endroits à ne pas louper ou des coups de cœur à laisser, ce sera avec plaisir que j’irais faire un tour dans votre Berlin à vous. Car malgré tout, je compte bien y retourner.

Prague en amoureux

La Saint-Valentin approche et on s’accordera tous à dire que c’est une fête ultra-commerciale et que l’on n’a pas besoin de ça pour prouver notre amour. N’empêche que nous sommes bien content de recevoir un peu d’attention, voire un petit cadeau ce jour là… ou de se retrouver entre potes célibataires pour contrecarrer ce joyeux bordel.

Moi je trouve que la Saint-Valentin, c’est surtout une bonne excuse pour partir en voyage… en amoureux !
Et d’ailleurs, pour partager mon amour des voyages avec vous, c’est à Prague que je vous emmène.

Prague

Ville oh combien mystérieuse, c’est en février que je décidais de partir. Bizarrement les capitales européennes me font de l’œil sous la neige. Une fois les pieds dans la vieille ville, c’est un vrai conte de fée qui se tournait… Mon prince charmant était là, j’attendais à tout moment qu’un dragon surgisse de derrière l’hôtel de ville pour enflammer ces ruelles pavées. Aujourd’hui, avec un brin de recul, je soupçonne le mélange de styles – gothique, baroque et roman – omniprésent dans la ville, de m’avoir jouer des tours.

En parlant de tours, saviez-vous que Prague avait le surnom de ville « au cent clochers » ? Pour jouir d’un panorama à 360° sur cette enfant bohème, grimpez en haut de l’hôtel de ville, auquel l’horloge astronomique adulée par les touristes, s’y accroche goulument. Vous y surprendrez le clocher de l’église Saint-Nicolas flirtant avec quelques toits enneigés.

Laissez vous guider par votre instinct… déambuler à l’écart des touristes. Profitez du parc de Petřín, aux effluves romantiques. Peu d’étranger s’y aventure l’hiver, et c’est un vrai bol d’air frais que de s’y promener.

On peut ensuite se diriger vers le château, qui du haut de sa colline, a tant à nous compter. Palais, galeries d’arts, monastère et musée… voilà qui vous occupera surement toute une après-midi. Il abrite également la cathédrale Saint-Guy, d’où ce vitrail aux senteurs d’art nouveau se révèle.

Cathédrale Saint-Vitus, Prague

Dans l’enceinte du château, on retrouve la célèbre – Golden Lane – ou Ruelle d’Or, qui réserve un alignement de maisonnettes colorées, anciennement lieu de vie pour archers, aujourd’hui transformées en magasins. Dans mes souvenirs l’accès à ces maisons de poupées est payant… je vous conseille d’y aller en fin d’après-midi lorsque les magasins ferment, pour profiter du départ des touristes et prendre quelques prises de vues sans ombres.

Enfin, à la fin de la journée, on redescend le vieil escalier du château pour s’en aller voguer vers le célèbre Pont Saint-Charles. On ne peut y couper… Sous le regard majestueux des statues, on n’a pas l’allure fière. Il est plutôt impressionnant ce pont du XIVe siècle ! Attention à ne pas trop défier du regard ces dernières, vous risqueriez de vous retrouver nez à nez avec un touriste. C’est qu’il y a toujours foule ici… Pour un côté encore plus mystérieux et romantique, venez le matin très tôt ou le soir lorsque le soleil rentre chez lui.

Prague, c’est aussi ce goût pour la musique classique. Je n’ai pas visité la maison de Mozart (qui a vécu dans la ville quelques temps), mais en poussant la porte des bazars, sous le regard des antiquaires surpris de voir deux français chiner, j’ai découvert de vieux violons, dévoilant sous mon regard,  leur bois rougissant. Je l’avoue… j’ai failli craquer pour l’un d’eux. L’avion et la limitation de bagages aidant, on a quand même fini par se rattraper sur le cristal du coin. Toujours aussi scintillant, 4 ans après.