Updated on octobre 8, 2019
Tourisme vs Sport
Roland Garros vient de se terminer, et cette émotion palpable des finales (et demi), m’amène à penser qu’un jour, il faudrait peut-être que je pense à m’immiscer dans l’une des ces parties tenaces.
J’ai déjà eu l’occasion de bouger pour un festival de musique ou pour une simple envie de balle de break, mais dernièrement ce fût pour le sport.
Ayant une amie dans le milieu, c’est tout naturellement autour d’un apéro devant un match, que la phrase « allez, s’ils gagnent, on va voir les demis » sortit du contexte jovial pour se transformer en véritable périple. Je ne parle plus de tennis mais bien de rugby.
Une course effrénée pour obtenir des places, une bataille assidue pour garder nos deux sièges accolés dans le train, un lever de pouce dynamique et un peu de culot pour contourner la mêlée du tramway, malgré le chauffeur convaincu par un grand sourire pour nous laisser monter. On ne peut en vouloir à Nantes, qui a eu du mal à appréhender l’ampleur des demi-finales du top 14.
L’ambiance était là… la pluie aussi. Mais l’esprit sportif a régné en maître pendant ce week-end mi-breton, mi-vendéen. On en aura profité pour découvrir la ville, dont on me vantait sa dynamique, prit le temps de visiter son château à l’histoire passionnante (bel effort de mise en scène !) et arpenter ses ruelles historiques. Néanmoins c’est l’accent du sud qui chantait, les couleurs bleus et jaunes des auvergnats venus en masse pour supporter leur équipe, qui dominaient. Nantes s’est effacée le temps de deux matchs, mettant tout en œuvre pour accueillir au mieux ces buveurs de bière et de pastis (mais pas que), partageant le même esprit: celui du rugby.
Le seul regret de ce week-end n’aura pas été la défaite de Toulouse, mais bien le manque de temps pour aller découvrir les machines de l’île. On aura plus rencontré de daxois, bayonnais et autres clermontois, que de Nantais (un peu effrayés à l’encontre de rugbymens fêtards), mais ce week-end sport m’aura permis de découvrir une ville à laquelle je ne pensais pas forcément.
Je ne sais pas si les villes d’accueil ont beaucoup à y gagner. Il est vrai que le jour J, les gens débarquent, consomment et s’en vont, mais prennent-ils vraiment le temps d’apprécier le lieu à sa juste valeur ?
Je ne pense pas.
Du moins, ce dernier n’aura pas forcément toutes les capacités à se mettre en lumière face à un évènement d’une telle ampleur. Je me souviens d’une étude lue sur l’impact de la coupe du monde de rugby en Nouvelle-Zélande. Les chiffres témoignaient d’une forte rentrée d’argent au niveau du logement et de la restauration.
Mais qu’en est-il sur le long terme ?
Tout ce que l’on peut espérer, c’est que le sport nous amène à venir redécouvrir cette destination qui nous a accueillie lors d’un match, d’un évènement sportif d’envergure ou plus timide. Prendre le temps de se laisser charmer par ses rues calmes sans supporters, de se laisser amadouer par ses quartiers ou ses odeurs de crêpes.
Nantes, je te dis donc à bientôt.
Vous arrive-t-il de partir pour l’adrénaline du sport ? Que pensez-vous de sa place dans l’industrie touristique ?
PS: Coup de ♥ Nantais pour les anciennes usines de LU, reconverties en lieu unique.
Updated on octobre 9, 2019
L’Aude et ses châteaux Cathares
Prenez une casquette, un pique-nique et des chaussures de rando, je vous entraîne au cœur de l’histoire cathare à la conquête de ses châteaux. Princes et princesses s’abstenir !
A 1h de Toulouse se dresse impunément la cité de Carcassonne au château rénové. Si aujourd’hui, la ville frissonne, ce n’est plus dû à la croisade contre les albigeois, mais bien grâce à ses festivités. Mais ne tardons pas ! Replongeons au XII et XIII ème siècles, à l’époque où les cathares se réfugiaient dans l’enceinte des châteaux de l’Aude pour échapper aux persécutions de catholiques touchés dans leur orgueil. Les bonshommes, comme ils se nommaient, remettaient en question la montée du pouvoir de l’Église, en recherchant à revenir à un modèle plus authentique. En bref, un retour à leurs racines, une différence d’opinion, l’histoire d’un pays: l’Occitanie.
Aujourd’hui il en reste des traces. Celles du caractère du Midi, des vieilles pierres au creux des montagnes, qui malgré leur terrible histoire s’imposent encore dans le paysage.

C’est sur trois jours que je vous propose de partir à leur découverte initiatique.
Jour 1
C’est par Villerouge-Termenès que notre week-end prolongé commence. Situé au cœur du village, le château nous dévoile son histoire à travers une visite audio-guidée (sans grand intérêt). Il est connu comme la porte méditerranéenne des Grandes Corbières. C’est à cet endroit que le dernier cathare, Guilhem Bélibaste, y brulera.
Puis c’est à Aguilar que nous grimpons. Ancienne forteresse royale, elle est plus imposante. Elle fait d’ailleurs partie de ceux que l’on surnomme, les « cinq fils de Carcassonne », ces châteaux qui assuraient la ligne de défense contre l’Aragon. Plus loin à Padern, c’est des maisons taillées dans la pierre qui dessinent le charme du patelin. Quelques unes sont à vendre. On sent que l’âme du coin a été abandonnée par les jeunes, mais les anciens sont là pour nous conter quelques histoires. La vue du château offre un moment de calme avant de reprendre la route vers Cucugnan.
Ce nom vous est évocateur ? L’histoire du Curée de Cucugnan a du venir jusqu’à vos oreilles… L’abbé Ruffié aurait, en 1858, réussi à reconvertir son village à travers un sermon, dont on en chante encore les audaces. Aujourd’hui Cucugnan a tout l’air d’un lieu touristique, qui offre une vue sur le château de Quéribus, dernière halte de la journée.
Jour 2
Après une nuit dans un gîte à la ferme, gardé par le Bugarach, c’est à Duilhac-sous-Peyrepertuse que nous passons. Comme son nom l’indique, le château de Peyrepertuse surplombe la ville. Après la grimpette, c’est une prise de hauteur qui s’impose. On s’imagine alors au temps des cathares avant d’apprivoiser le paysage.
On reprend ensuite la route direction l’Ermitage Saint-Antoine au cœur des Gorges de Galamus. Perchée sur la roche, la chapelle appelle les curieux pour un moment de méditation. Juste à côté, deux-trois tables sont laissées, l’occasion de pique-niquer dans un lieu d’exception (à condition bien sûr de prendre un café et d’éviter la pleine saison). Enfin, au détour d’une forêt de sapin, c’est le château de Puilaurens qui nous appelle ou du moins la Dame Blanche, qui a laissé son nom au donjon.
Jour 3
Après avoir traversé Quillan et le défilé de Pierre-lys , nous faisons escale à Puivert pour visiter le musée du Quercorb, qui nous plonge en plein Moyen-Âge. Un petit moment à savourer ! C’est ensuite au tour du château… que l’on découvrira seulement de l’extérieur.
Le week-end s’achève par la fontaine Intermittente de Fontestorbes, avant de s’aventurer dans les Gorges de la Frau. Dommage que le temps nous manque, une randonnée aurait été de mise. Enfin, c’est sur le chemin du retour que Montségur montrera le bout de son mur d’enceinte, nous laissant voguer à ses légendes.
Ces trois jours auront laissé un goût amer. Non pas à cause du prix de l’entrée des châteaux, quelque-peu excessif (une carte vous permet d’avoir des réductions, renseignez-vous !), mais bien parce que ces derniers s’imposent et nous laissent imaginer l’histoire des hommes fiers qui vivaient là. En suivant leurs traces sur les chemins de randonnée, vous apercevrez peut-être les flammes des buchers qui ont marqué l’Occitanie. Mais, si vous n’êtes point sensible au passé du Midi, les virages de l’Aude, au creux de la montagne, raviront surement les amateurs de moto.
Updated on octobre 9, 2019
Les dessous de l’animateur
L’été approche à grand pas et je me revois encore gamine à rêver devant les belles brochures en papier glacé que me ramenaient mes parents afin que je choisisse un plan pour l’été. Bien souvent mes rêves de séjours à l’étranger et autres spécialisations kitesurf s’envolaient pour laisser place à un stage de cirque d’une semaine dans le patelin du coin. Faut l’avouer, on partait en vacances à côté et les colo de ouf, ça coûte cher !
Mais depuis je me suis un peu rattrapée… j’ai décidé de passer de l’autre côté et d’aller voir un peu de pays. Suivez-moi, je vous emmène au cœur de nos jolies colonies de vacances… hors France.
L’anim’
Vous l’aurez sans doute deviné… les colos se déclinent en thématique, destination et gamme de prix. En tant qu’animatrice, j’ai décidé de creuser du côté de l’étranger, non pas pour voyager mais pour bel et bien partager ma passion du voyage. Être animateur, ce n’est pas retourner en enfance, repartir en colo et se la couler douce. C’est du boulot !
Les séjours à l’étranger s’adressent la plupart du temps à une tranche d’âge particulière: les 14-17 ans. Mais tout dépend du séjour, de la durée et de l’intensité de la chose. On pourra trouver des séjours linguistiques à partir de 12 ans, tandis que certaines expéditions s’adresseront carrément à des adultes: 18-24 ans et + (type U.C.P.A). Les ados et pré-ados ne sont pas toujours des plus reposants et les séjours les accueillant demandent d’avoir plus d’un tour dans son sac.
L’animateur se doit d’avoir le B.A.F.A ou l’équivalent pour partir en colonies à l’étranger. La pratique de la langue du pays est fortement appréciée, tandis que diverses expériences avec le public adolescent sont recommandés. Quelles soient itinérantes ou en camps fixes, les colos vous demandent une préparation en amont avec un fil rouge conducteur. Les thèmes diffèrent: « tourisme durable« , « les 10 bonnes raisons de », « découvertes des pays Scandinaves », « autour de la Méditerranée »… ça envoie du lourd et du rêve ! A condition de faire l’impasse sur la rémunération. Et oui, on ne bosse pas dans l’animation pour se faire des sous. Il est en effet rare que l’on gagne plus de 30€ par jour travaillé ! Sachant que les colos demandent d’être au top H24… il faut savoir peser le pour et le contre.
Le bon plan
Pour les parents et ados, c’est le bon plan. Ces derniers s’immergent dans une culture différente sur 2-3 semaines (principalement l’été), apprennent à gérer leur vie sur place (les repas pouvant être préparés en collectivité), découvrent les joies du camping, etc. Ce ne peut être qu’une expérience enrichissante pour eux et un bon point pour leurs parents. Souvent les comités d’entreprises (connus sous le jargon CE) proposent des séjours à bas prix, offrant de belles opportunités aux jeunes et un peu de répit à leur famille.
Pour un côté plus cadré, les séjours linguistiques proposent une formule cours le matin et activités l’après-midi. Pour l’animateur, c’est plus un rôle « d’encadrant » qui se présente et certains organismes ne demandent pas d’avoir le B.A.F.A. Il faudra bien entendu parler la langue de la destination pour pouvoir communiquer avec l’équipe locale qui gère le déroulement du séjour. Ce sont des semaines « plus pépères » qui se déroulent mais avec un côté administratif qui s’ajoute aux missions de l’anim. Du côté des jeunes, cela peut-être un bon début pour appréhender pour la première fois un pays étranger, s’immerger dans un nouvel environnement. Pour les parents, ces séjours ont souvent un côté rassurant car plus « scolaire ». Mais concrètement, il faut arrêter de croire que le jeune en ressortira bilingue. Il côtoiera toute la journée les autres français de son âge et daignera peut-être le soir échanger quelques mots avec sa famille d’accueil (en espérant que celle-ci attache plus d’importance à l’accueil du jeune qu’à une question d’argent). Ainsi les séjours linguistiques offrent un bon compromis pour l’animateur qui ne veut pas gérer entièrement l’organisation des activités, les parents qui se veulent rassurer et l’enfant qui fait ses premiers pas à l’étranger.
Voici le tableau qui ressort de nos brochures en papier glacé. Un brin épicé, un brin coloré… Quel que soit le choix que l’on fait, ces séjours hors France, offrent une expérience à saisir que l’on soit ados ou anim !
Si en tant qu’animateur, vous cherchez d’autres pistes, les hôtels clubs à l’étranger (genre Club Med) recrutent régulièrement pour la saison touristique. Attention, l’ambiance y est particulière. Il faut aimer le contact avec le client qui y est permanent, tenir le choc des répêt jusqu’à 2h du mat (et au passage ne pas avoir de problème de coordination pour assimiler au plus vite les chorégraphies) et bien prendre note qu’il est rare le temps libre que vous pensiez avoir pour visiter le pays. Moi, perso, je préfère le camping.
Updated on octobre 8, 2019
Inspiration rando
Le salon de la randonnée à Paris se rapproche… l’occasion pour moi de vous faire remplir vos gourdes !

Je me souviens encore, lorsque dans mon plus jeune âge ma mère nous trainait dans les montagnes pour une balade en direction du lac du coin. Marcher, marcher… J’étais plutôt réticente au départ, mais les pierres finissaient toujours par m’appeler. Il fallait toujours que j’en escalade une ! A croire que je cherchais à me tordre les chevilles. Heureusement que l’on se faisait de supers pique-niques et que le paysage à l’arrivée en valait toujours la chandelle. Puis il a fallu que je bosse pour un T.O (un tour-opérateur dans le jargon touristique) qui se targuait d’être spécialisé dans les séjours rando. Qui dit randonnée, dit souvent tourisme durable (mais ça c’est un autre sujet) et au final j’ai accroché.
J’ai compris que la randonnée ne se résumait pas à la simple marche mais que c’était un véritable état d’esprit (je le vois personnellement comme ça, chacun son ressenti). Fouler le sol, c’est revenir à l’état primitif, apprendre à être soi, découvrir les choses à sa propre hauteur en laissant de côté la vitesse, c’est affronter le monde tel qu’il est. Randonner, c’est voyager, prendre le temps d’appréhender la route, de s’ouvrir aux rencontres, locales notamment. Concrètement, c’est se donner l’occasion d’avoir les pieds sur terre, dans tous les sens du terme.
« Un voyage de 1 000 km commence toujours par un pas », disait Lao Tseu.
Je ne me donne, pour l’instant, pas l’occasion de partir pour un long voyage, faire le tour du monde ou lever le pousse pour me rendre en terre conquise. Mais lorsque je visite une ville, une capitale européenne le temps d’un week-end, c’est toujours à pied que j’aime la capturer. Prendre le temps de lever la tête, de se perdre dans les ruelles, de sortir sa carte et de se faire happer par un new-yorkais venant à la rescousse d’une âme perdue (oui comme dans les films). Tout ça pour vous montrer que la rando ne se résume pas, non plus, à la montagne. On peut la pratiquer partout (même à Paris), puisque je vous dis que c’est un état d’esprit ! Avec ou sans balise, c’est le moyen de se laisser voguer au gré des éclaircis, des sentiers connus ou méconnus, de voir sa région autrement, de se divertir le temps d’un après-midi ou simplement passer inaperçu.
Je pourrais vous en écrire des tartines mais il est peut-être temps de faire une pause casse-croûte.
Mon lieu de prédilection reste les Pyrénées. Un jour, je ferais les lacs du Néouvielle, pas très loin de St-Lary-Soulan ou bien la Vallée des Merveilles, au cœur du Mercantour, beaucoup plus à l’est de la France. Pour un côté, « tiens je marche sur un volcan », je vous conseille les Volcans d’Auvergne, accessible en famille, ou la Sicile qui offre plusieurs impressions. Celle qui m’a le plus marquée cependant, reste la randonnée des lacs de Mélo et Capitello en Corse, à quelques kilomètres de Corte. Un grand classique dans la vallée de la Restonica qui emprunte, me semble-t-il le GR20… avec un panorama à manger du figatellu en compagnie d’un lézard (si, si !). D’ailleurs (petite aparté), vous le tenteriez-vous le GR20 en randonneur débutant ? Oui, parce que même en randonnée, il existe plusieurs niveaux… à noter que l’on parlera plutôt de trek pour une randonnée itinérante sur plusieurs jours.
Pour décliner vos randonnées et balades, vous avez aussi l’option cheval, kayak, raquette ou encore le vélo, qui se porte plutôt bien sur l’île de Porquerolles.
En attendant de troquer mon ordinateur contre un trek au Maroc, à Tenerife et Madère ou encore une randonnée en Dominique, à travers les 185 km du Waitukubuli National Trail (WNT), je vous donne rendez-vous au Salon Destination Nature, qui se tiendra à Paris du 5 au 7 avril 2013, ou sur les sentiers du monde. Qui sait, peut-être qu’un jour nos routes se croiseront.

