Updated on octobre 8, 2019
Berlin.
Du 6 au 10 mars prochain, les pros du tourisme se retrouvent à ITB (à prononcer à l’anglaise), l’occasion pour moi de vous trainer au cœur de la capitale allemande.
« Tu vas à Berlin ?! Quelle chance ! »
On m’en avait dit que du bien. On m’avait dit que j’allais surement accrocher. On m’avait dit qu’elle était alternative et underground. Et bien moi, je l’ai trouvé neutre et marquée. Il est vrai qu’elle n’a pas été épargnée par l’histoire, mais ses rues droites, immenses et froides, ne laissant apparaître aucune émotion, ne m’ont point conquises.
Culturellement parlant, j’ai suivi les incontournables touristiques. À pied pour m’imprégner de son caractère, c’est du Reichstag que commençait notre itinéraire. Après la porte de Brandebourg, imposante, c’est au mémorial de l’holocauste que nous faisions une halte. Potsdamer Platz, Checkpoint Charlie… nous révisions notre bouquin d’histoire avant de découvrir le Musée Juif, qui me laissa de marbre.
Il est vrai que ITB ne m’aura pas laissé toute la marge possible pour profiter du côté underground de Berlin. J’en ai eu un bref aperçu lors d’une promenade nocturne vers notre auberge de jeunesse (une chouette adresse, d’ailleurs, si vous passez par là).
Je suis partie déçue. Déçue de cette ville dont on m’avait raconté que du positif, déçue malgré l’East Side Gallery inspirante, qui offre le temps d’une balade de l’espoir.
Je ne sais pas. Je ne l’ai peut-être pas regardé sous le bon angle. Je ne l’ai peut-être pas vécu comme il le fallait, pas découverte comme je le voulais. Mais il y a un côté frustrant à ne pas voir ce que l’on vous décrit et raconte avec des yeux pétillants, un côté énervant à chercher cette liberté tant décriée de la renaissance berlinoise. Alors si vous avez des adresses à partager, des endroits à ne pas louper ou des coups de cœur à laisser, ce sera avec plaisir que j’irais faire un tour dans votre Berlin à vous. Car malgré tout, je compte bien y retourner.
Updated on octobre 8, 2019
Prague en amoureux
La Saint-Valentin approche et on s’accordera tous à dire que c’est une fête ultra-commerciale et que l’on n’a pas besoin de ça pour prouver notre amour. N’empêche que nous sommes bien content de recevoir un peu d’attention, voire un petit cadeau ce jour là… ou de se retrouver entre potes célibataires pour contrecarrer ce joyeux bordel.
Moi je trouve que la Saint-Valentin, c’est surtout une bonne excuse pour partir en voyage… en amoureux !
Et d’ailleurs, pour partager mon amour des voyages avec vous, c’est à Prague que je vous emmène.
Ville oh combien mystérieuse, c’est en février que je décidais de partir. Bizarrement les capitales européennes me font de l’œil sous la neige. Une fois les pieds dans la vieille ville, c’est un vrai conte de fée qui se tournait… Mon prince charmant était là, j’attendais à tout moment qu’un dragon surgisse de derrière l’hôtel de ville pour enflammer ces ruelles pavées. Aujourd’hui, avec un brin de recul, je soupçonne le mélange de styles – gothique, baroque et roman – omniprésent dans la ville, de m’avoir jouer des tours.
En parlant de tours, saviez-vous que Prague avait le surnom de ville « au cent clochers » ? Pour jouir d’un panorama à 360° sur cette enfant bohème, grimpez en haut de l’hôtel de ville, auquel l’horloge astronomique adulée par les touristes, s’y accroche goulument. Vous y surprendrez le clocher de l’église Saint-Nicolas flirtant avec quelques toits enneigés.
Laissez vous guider par votre instinct… déambuler à l’écart des touristes. Profitez du parc de Petřín, aux effluves romantiques. Peu d’étranger s’y aventure l’hiver, et c’est un vrai bol d’air frais que de s’y promener.
On peut ensuite se diriger vers le château, qui du haut de sa colline, a tant à nous compter. Palais, galeries d’arts, monastère et musée… voilà qui vous occupera surement toute une après-midi. Il abrite également la cathédrale Saint-Guy, d’où ce vitrail aux senteurs d’art nouveau se révèle.
Dans l’enceinte du château, on retrouve la célèbre – Golden Lane – ou Ruelle d’Or, qui réserve un alignement de maisonnettes colorées, anciennement lieu de vie pour archers, aujourd’hui transformées en magasins. Dans mes souvenirs l’accès à ces maisons de poupées est payant… je vous conseille d’y aller en fin d’après-midi lorsque les magasins ferment, pour profiter du départ des touristes et prendre quelques prises de vues sans ombres.
Enfin, à la fin de la journée, on redescend le vieil escalier du château pour s’en aller voguer vers le célèbre Pont Saint-Charles. On ne peut y couper… Sous le regard majestueux des statues, on n’a pas l’allure fière. Il est plutôt impressionnant ce pont du XIVe siècle ! Attention à ne pas trop défier du regard ces dernières, vous risqueriez de vous retrouver nez à nez avec un touriste. C’est qu’il y a toujours foule ici… Pour un côté encore plus mystérieux et romantique, venez le matin très tôt ou le soir lorsque le soleil rentre chez lui.
Prague, c’est aussi ce goût pour la musique classique. Je n’ai pas visité la maison de Mozart (qui a vécu dans la ville quelques temps), mais en poussant la porte des bazars, sous le regard des antiquaires surpris de voir deux français chiner, j’ai découvert de vieux violons, dévoilant sous mon regard, leur bois rougissant. Je l’avoue… j’ai failli craquer pour l’un d’eux. L’avion et la limitation de bagages aidant, on a quand même fini par se rattraper sur le cristal du coin. Toujours aussi scintillant, 4 ans après.
Updated on octobre 9, 2019
TCQ #1 – Les voyages de presse
Tout ce que l’on ne vous dit pas sur les voyages de presse ! *
Point de vue de l’attaché de presse
Trouver un sujet, les idées, construire le circuit, contacter les prestataires, négocier les prix, préparer l’invitation presse, concocter sa liste de presse, inviter les journalistes, les relancer, les convaincre, les reconvaincre, lister les journalistes présents, veiller à ce que tout soit calé avant le jour J, les accompagner, s’assurer que tout se passe bien, être souriant faux cul avec les journalistes (pas tous hein, il y en a qui sont sympas !), tâter leurs ressentis, achever le voyage de presse en beauté (de préférence). Mais ce n’est pas fini ! Au retour, remercier les prestataires pour leur accueil (pour entretenir de bonnes relations, car c’est eux qui font l’activité touristique de la destination, eux qui vous font des tarifs dérisoires dans l’espoir que le journaliste les citera dans leurs écrits, eux qui permettent de faire vivre le voyage !)… remercier les journalistes, tout en les relançant, en leur rappelant gentiment qu’en échange de ces quelques jours gracieux, ils ont plutôt intérêt à vous pondre quelque chose dans leur magazine.
Vous l’aurez compris organiser un voyage de presse c’est du boulot ! Et une pression de fou, parce qu’il faut que tout se passe bien… parce que le but en soi d’un VP (raccourci utilisé dans le milieu, la classe !), ce n’est pas de balader le journaliste ou de le faire partir en vacances, mais c’est vraiment de l’impliquer au cœur de la destination, de l’emmener à découvrir des coins pas forcément connus autour d’une thématique, de le pousser à écrire des articles sur le sujet que l’on souhaite ! Et oui le voyage de presse, c’est un outil de manipulation de promotion qui demande beaucoup de sang froid et un brin de budget tout de même.
Mais ne vous inquiétez pas le journaliste sait où il met les pieds !
Point de vue du journaliste
« Tiens ! Encore un voyage de presse, dans le trou du cul de la France… »
Et oui ce n’est pas toujours évident d’être journaliste, d’autant plus que les invitations aux voyages de presse ne sont pas toujours bien ciblées. Du coup, on se retrouve avec une offre de 3 jours au cœur de la campagne auvergnate, alors que l’on écrit pour Citymachin… une proposition au cœur d’un hôtel de luxe **** alors qu’on est journaliste chez randomag et que notre cœur de cible, c’est la classe moyenne adepte d’aventures et d’auberges de jeunesse.
Oui, vous me direz que tout ça est alléchant ! Qu’en tant que journaliste on a une chance monstre et qu’il serait vraiment dommage de passer à côté de telles opportunités !
Mais vous croyez quoi ? Qu’un voyage de presse, c’est des jours de vacances tout frais payés ?! Non (à 50%) ! Ok… c’est au frais de la princesse, mais… partir en VP c’est bien aller travailler ! Car pendant que nous partons à la découverte des merveilles de l’Auvergne, c’est les articles au bureau qui s’empilent, les deadlines qui approchent et les pages blanches qui trépignent ! S’absenter, c’est perdre du temps sur ses projets pro, temps que l’on sait précieux. D’autant plus qu’au retour, à ajouter à la pile de travail qui s’est agglutinée, c’est bel et bien un article que l’on doit rédiger sur la destination visitée, ce sont ses notes à déchiffrer, ses idées à aligner, ses mots à mesurer (car oui, au final, on a bien été invité…). Un travail de longue haleine donc, à fournir, au retour de ces 3 jours pluvieux dans le creux des volcans (non il ne pleut pas toujours en Auvergne).
Oh ça oui, on en a profité ! Après l’arrivée en train ou en avion, c’est une déferlante d’activités qui s’enchainent… à peine le temps de respirer, qu’il est déjà l’heure d’aller visiter un musée, déguster un Bordeaux ou écouter la guide qui nous parle de guerre de religions. C’est le cerveau en ébullition que l’on essaye, tant bien que mal, de prendre quelques notes, histoire de ne pas en perdre une miette et de ne pas passer 3 plombes à rechercher l’info au retour. Mais gribouillage ou photo, il faudra choisir… car tout est chronométré. C’est bel et bien au pas de course que l’on s’engage dans un voyage de presse. La destination a tant de choses à montrer qu’il serait dommage de tout manquer. L’organisateur a beau alléger le programme, il faut bien « rentabiliser » le voyage.
Ouf, le soir arrive, c’est l’heure du diner. Un peu de répit… quoique l’on se sent bien obligé de papoter avec son voisin de table. Arrivé dans sa chambre d’hôtel, c’est épuisé qu’on se jette sur le lit. Même pas le temps de profiter des chocolats offerts par la maison, d’admirer la vue, de profiter de la baignoire auto-massante ou des 126 chaînes aux films désaltérants. C’est littéralement exténué qu’on s’endort, en se disant qu’une chambre de la sorte c’est bien dommage d’en profiter seul et qu’un logement moins mirobolant aurait fait l’affaire.
Comment ? Jamais content ?
Si si ! Le VP offre la possibilité de s’émerveiller, de découvrir des endroits auxquels on n’aurait pas pensé, de profiter d’un accueil chaleureux (un peu trop d’ailleurs) et de s’immerger dans une ambiance bon enfant où tout est beau et rose. Mais en parallèle, on ne choisit pas son programme (en général…il faut bien sur noter que la planète compte quelques privilégiés), la personne en charge nous montre ce qu’elle veut et il apparaît dur de se mettre à la place d’une personne lambda venue en touriste, visiter tel domaine. C’est un peu comme si on vous mettait un filtre « Instagram » devant les yeux.
Mais n’oublions pas que le voyage de presse reste bel et bien un fabuleux outil, pour montrer au monde entier aux français, les délices d’une destination, qu’elle soit connue ou non. Promouvoir des coins méconnus, faire découvrir un musée sous un angle particulier, susciter l’intérêt, l’émotion, tel est le but d’un tel projet. Cela reste peut-être un travail avec des points positifs et négatifs, mais l’on en retient au final un article, le précieux, qui vous incitera peut-être, à tenter l’aventure et à la transmettre. Car oui, avant le bouche à oreille, c’est une véritable source d’inspiration que l’on trouve dans les magazines et derrière cela se cache toute une démarche presque laborieuse. Mais si le résultat est là, ce sont des petits paradis sortis à la lumière du jour, qui raviront vous et moi.
* l’auteur de cet article ne doit pas être tenu responsable de votre manque de second degré. Merci.
Updated on octobre 8, 2019
Douceurs parisiennes
Soooldes ! Voilà ce qu’on peut lire sur pratiquement tous les statuts Facebook féminin, et l’émotion semble aussi toucher quelques mâles. Les fashionistas vous parleront certainement de Londres, New-York mais aussi de Paris… moi, j’ai bien envie de vous toucher quelques mots sur cette dernière.
Capitale de notre chère France, Paris est cette ville que l’on adore ou que l’on déteste. Un entre-deux est difficilement envisageable… je suis passé par les deux étapes !
Comme les aspects négatifs viennent plus facilement à l’esprit et que les préjugés ont la vie dure, je vais vous compter quelques bonnes raisons pour venir vivre dans la capitale (enfin… au moins le temps d’un week-end !).
1. Il y a toujours quelque chose à faire ! Culturellement parlant, ça bouge ! Expos, concerts, théâtres, musées, impossible de ne pas s’en prendre une bouffée. Et si malencontreusement, vous n’auriez pas vu la dernière expo, vous risqueriez d’être has been. « Quoi ? Tu n’as pas vu l’expo Tim Burton à la cinémathèque ?! » Plus d’excuses ! Cet accès à la culture est souvent abordable et accessible à tous !
2. Paris, c’est une explosion de goûts (divers et variés). Les gens semble oser, se montrer tout en gardant une certaine distance. Ici, tu ne te feras pas incendier parce que tu portes une jupe avec des talons, ou parce que tu as osé sortir ton legging léopard avec ton manteau girafe (quoique). Il y a une certaine liberté dans la manière de s’habiller… enfin faut-il encore avoir un peu de caractère pour sortir de l’eau du lot et rester soi. Parce que capitale de la mode aidant, on finit toujours par retrouver les même tendances vestimentaires. Heureusement que l’appât du vintage aide à être original ! Ce qui me fait penser que…
3. Il y a de quoi chiner ! On trouve par-ci, par-là des boutiques de seconde main, des magasins de créateurs parfois à portée de budget. Il suffit d’être un minimum curieux, d’avoir un peu de courage pour se perdre dans les rues (et non en métro) pour découvrir quelques merveilles. Paris, c’est la ville où tu dois toujours avoir les yeux ouverts, la ville où sur un coup de tête, tu prendras un chemin différent pour rentrer du travail et flashera sur un boui-boui, un bijou, un minuscule restaurant aux saveurs thailandaises ou ton futur bar.
4. Parce qu’ici il y a le choix: bars, boîtes, restos, en veux-tu en voilà ! Il y en a pour tous les goûts (et les prix). Bon, j’espère que vous aimez l’alcool. Parce que payer un coca 10€, c’est pas mon truc. Moi je préfère me rabattre sur une p’tite bière ou un p’tit cocktail au même prix. Allez, j’exagère un peu 😉
5. Paris, c’est la multi-culturalité. On y trouve même un quartier chinois ! Au Comptoir général, c’est un bout d’Afrique qui rit. Dans le métro, en une seule journée, on peut entendre parler anglais, hindi, ou encore ouzbèke (à condition de changer de ligne). Les rencontres ont un goût d’ailleurs et pourtant, c’est bien au cœur de la capitale française que l’on se trouve. Et pour ceux qui ne supporterait pas de s’entendre dire « ah tu viens de la Province » (moi la première !), sachez que la plupart des Parisiens, sont des provinciaux 😉
Bon je vous l’accorde, il faut un moral en béton armé pour vivre ici. Pollution visuelle, sonore… les gens font la gueule, sont scotchés à leur Smartphone et hurle « Allo, allo ?! » dans le métro, parce que ça ne passe pas toujours.
Mais il suffit d’un sourire pour que votre voisin de wagon se détende, d’un rayon de soleil pour apercevoir quelques couleurs vestimentaires et un minimum d’ouverture d’esprit, pour voir à quel point Paris offre une effervescence de possibilités, d’idées et d’innovation personnelle. C’est un lieu spécial (dans tous les sens du terme), mais qui marque. On s’en rend compte lorsque justement, on retourne en Province ! Il faut perdre ses habitudes de traverser au feu rouge, de courir dans les couloirs du métro ou de laisser passer les gens qui descendent. On ne sort plus le lundi soir après le boulot, on ne brunche plus tous les dimanches, on ne va plus pique-niquer au Parc des Buttes Chaumont dès les premières chaleurs, ni faire la queue par la même occasion au Rosa Bonheur.
Mais bon, on respire…