Strasbourg et la Route des Vins

Les vacances de la Toussaint approchent, l’occasion pour moi de vous embarquer dans un week-end… à consommer avec modération ! Les vendanges s’achèvent… c’est donc un parcours initiatique vinicole que je vous propose.
Au programme Strasbourg et ses alentours, le temps d’un week-end.

Vendredi
Arrivés en début d’après-midi à la gare de Strasbourg, c’est avec curiosité et intuition que nous nous faufilons au travers des ruelles. Quais des Bateliers, Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, Petite France, centre historique classé au Patrimoine Mondial de l’humanité par l’UNESCO… C’est, je pense, en s’y perdant que l’on « s’imbibe » le mieux de l’atmosphère de cette ville aux maisons à pans de bois. Colombages par ci, colombages par là, nous finissons notre journée aux « Brasseurs « , un coin pas cher où Tartes Flambées et bières locales sont au programme.

Samedi
De Strasbourg, nous prenons la route pour Colmar via la nationale, afin de profiter des paysages du Piémont Vosgien. C’est ici que l’on peut rejoindre la Route des Vins d’Alsace*. Pionnière en la matière, celle-ci arpente les petites routes, où se dessinent au détour d’un virage, les vignobles orchestrés par la main de l’homme. Plusieurs itinéraires sont possibles sur ses 170kms. Peu préparés pour l’expédition, nous choisissons de suivre les panneaux marron ornés d’une grappe, qui nous guident tout au long de notre parcours. Les petits villages à l’allure typique me font de l’œil à chaque fois que nous les traversons. Malheureusement, n’étant que la copilote, il me sera impossible de m’arrêter à chaque coup de cœur (néanmoins, le chemin m’inspire de futures balades en vélos avec quelques dégustations plausibles). En début d’après-midi sur les conseils d’un ami, nous optons pour un arrêt au Château du Haut-Koenigsbourg. Visite agréable qui nous offrira un joli aperçu sur la vallée ! Retour dans la voiture, c’est avec regret que nous rebroussons chemin vers le chef-lieu alsacien.

Dimanche
Nous délaissons les vignes pour une journée à sensations fortes. Direction Europa-Park pour se remettre les idées en place. A quelques kms de Strasbourg, ce parc allemand offre une halte loisirs qui se décline en une large palette d’attractions. Moins féérique que Disneyland Paris, nous nous cantonnerons aux manèges « high level », avant de rentrer à Strasbourg faire nos sacs. Fatigués, nous n’irons pas jusqu’au Parc de l’Orangerie à côté du Parlement Européen, qui paraît-il est bien sympathique pour une pause détente.


Il ne me restera donc plus qu’à y retourner.

*Depuis 1953, date à laquelle fut inaugurée la 1ère Route des Vins en Alsace, la France en a vu fleurir quelques unes, parsemant la Bourgogne, le Bordelais, la Champagne… de quoi inspirer peut-être vos futures vacances.

Aventure Sicilienne

La Sicile est une île italienne de caractère qui accueille en son sein l’Etna. Ce sont trois semaines de travail qui m’ont amenées à découvrir cette région gorgée de soleil, Granite et rencontres locales.

Mafia

Pour mettre les points sur les I de la Sicile, la Mafia ne résume pas cette île. Lorsque j’annonçais mon départ pour cette région à l’accent chantant, la plupart d’entre vous me suggérait avec un grand sourire de me méfier sur place. Ah les stéréotypes ont la peau dure, tout comme moi ! Aucun trou à l’horizon, mais bel et bien des souvenirs plein la tête. La mafia reste présente sur l’île. On pourra remarquer que le port du casque en scooter n’est pas forcément obligatoire. D’après un sicilien rencontré sur place, il est parfois dur pour eux de s’y retrouver entre les règles du gouvernement et celle de la mafia. Mais en aucun cas le touriste en ressentira sa présence. Le voyageur saura apprécier ce que l’île lui offre sans grande inquiétude à ce niveau là.

Sieste et rencontres

L’incontournable de votre séjour en Sicile sera néanmoins la sieste. Culturelle ou tout simplement nécessaire, le voyageur ne peut y échapper ! De 14h à 17h les magasins sont en tout cas bien fermés (sauf dans les lieux où le tourisme est plus présent). La chaleur régnant seule sur les ruelles pavées, les Siciliens profitent de ce moment de répit pour se reposer. Même les chats restent cachés… Les gens que vous pourriez croisés seront surement des touristes venus déroger à la règle.

Mais pas d’inquiétude, vers 18h les villages et villes se réaniment. Un souffle nouveau se répand dans la rue où les Siciliens se retrouvent pour papoter. N’hésitez pas à leur adresser un sourire, un « Buona Sera », ils vous le rendront forcément. Vous êtes perdus ? Avez une question qui vous taraude ? Simplement curieux ? Alors osez un pas vers les mamies ou papis accoudés à leur fenêtre, que vous baragouiniez l’italien ou non, un effort de votre côté et se sera un échange plein de vitalité qui pourrait bien s’installer. Quelques paroles échangées de Linguaglossa à Catania, en passant par Randazzo et l’on retrouve tout le caractère d’une île bien italienne qui offre du baume au cœur.

Randonnées

Pour en découvrir toutes ses facettes, les balades au cœur de l’île donnent un contact privilégié avec la nature et des paysages bien typiques. Sous l’œil averti de l’Etna, on découvre des champs de vignes et oliviers, des forêts de pins noirs entre deux coulées de lave. Volcanologues amateurs ou simples randonneurs, les flans de l’Etna délivrent des découvertes d’exceptions. Optez pour une grimpette à Piano Provenzana où la dernière coulée de lave date de 2002. C’est pas à pas que le plus haut volcan d’Europe se laisse percevoir. Le « Mongibello » (la montagne des montagnes) reste l’un des volcans les plus actifs au monde et se gardera bien de tout vous dévoiler. L’hiver, il revêt son manteau enneigé dont l’on peut encore en discerner les traces en Juillet.

Les îles éoliennes

Sur les traces du dieu Éole, le bateau s’amarre à l’une des 7 îles. Lipari nous accueille en premier, tandis que le tourisme omniprésent se ressent. L’atmosphère n’est plus ce qu’elle était sur les flancs de l’ Etna Nord. Ici on entend souvent parler français et les Siciliens se sont transformés en marchands. Mais Lipari est à découvrir. Sa capitale au même nom laisse entrevoir sa citadelle pleine d’histoire. Une mini-croisière en bateau plus tard, ce sont des baignades dans les criques et des vues exceptionnelles sur Vulcano et Stromboli qui s’offrent à nous. La découverte de Panarea se parsème d’habitations blanches agrémentées de Bougainvilliers saisissants, pour peu que l’on prenne la peine de se perdre hors des allées touristiques.

Au cœur de la mer Tyrrhénienne, on retrouve Stromboli et son volcan effusif. Du bateau, lorsque le temps le permet, on peut apercevoir des projections incandescentes le long de la Sciarra del fuoco, un tobbogan naturel sur la face nord-ouest de l’île. Une randonnée est également possible de nuit au sommet.

De l’autre côté de Lipari, c’est Vulcano qui nous accueille pour nos derniers jours en terre italienne. Nature, volcan et plage de sable noir se partagent l’activité touristique du lieu. Une randonnée au sommet du volcan est possible. Le mieux est de partir en fin de journée pour éviter la chaleur de l’après-midi, respecter l’heure de la sieste et profiter d’un coucher de soleil étonnant avec une vue sur les iles éoliennes. Au sommet, on découvre les fumerolles intrigantes du volcan, que l’on peut traverser avec un guide qualifié si les conditions le permettent.

Les bains de boues de Vulcano sont également à ne pas manquer. Se glisser doucement dans les eaux sulfureuses à l’odeur de soufre, se tartiner de boue et se laisser croûter 15 min au soleil avant de se rincer. Quelques mètres plus tard et c’est dans l’eau salée de la mer que l’on tente en vain de s’enlever l’odeur que l’on vient d’adopter pour 4 à 5 jours. J’en ressens encore les effluves aujourd’hui (4 jours après). Odeur de soufre (oeuf pourri pour vous donner une idée) et peau douce et réconfortée, à vous de choisir !

Gastronomie

Il ne faut pas oublier que la Sicile, malgré son côté insulaire, reste une région italienne. Malgré ses particularités, on retrouve tout le caractère de l’Italie, que ce soit à travers sa langue officielle, sa façon de conduire (quoique plus sereine en Sicile avec ses klaxons à usage multiple) ou ses spécialités culinaires. Pâtes et pizzas sont servis de manière récurrente, tandis que les Arranchini ou Granite narguent leur confrère d’être propres à l’île. La pistache reste tout de même médaille d’or en cette période de J.O. Elle en impose en mode glace à Linguaglossa au pied de l’Etna, tandis que sa crème se tartine sur un morceau de pain. Les amandes se laissent dorer au soleil et se déclinent en pâtes à tartiner ou granite (un délice !). Enfin sur les îles éoliennes, les câpres sont élues spécialités locales. Mais rien ne vaut les Fruta Verdura, poissonniers, boucheries et boulangeries locales pour se préparer un bon p’tit repas pleins de saveurs siciliennes.
Ce fût donc un mois de Juillet riche en découvertes sportives, culturelles et ensoleillées, qui pourrait bien être renouvelé cette fois-ci à la conquête des vestiges d’un passé romain assez marqué.

L’aventure sicilienne vous tente ?
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Rando Parisienne

Le titre vous choque peut-être ?! En tout cas quelle ne fût ma surprise lorsque j’entendais parler pour la première fois d’itinéraires de randos balisées en plein cœur de Paris ! Je savais que la capitale française regorgeait de secrets, mais pour le coup j’ai voulu testé !

Lyon, Visite Express

Aujourd’hui, c’est à Lyon que je vous emmène. Que l’on soit seul ou à plusieurs, curieux ou simplement en transit, on aurait tort de se priver d’une escapade au cœur de la deuxième ville de France. Accessible en transport mais aussi en coût, Lyon se distingue aisément de notre chère capitale française.

A la sortie du train, le chef-lieu du Rhône-Alpes m’accueille avec calme et sérénité. A peine arrivée en gare de Lyon Part-Dieu, la Fnac me fait de l’oeil. Direction la session tourisme de la boutique dans l’espoir de trouver un guide du coin. Fort heureusement, 2-3 éditions se présentent à moi, et je finis par tomber sur une carte qui me permet d’organiser en un court laps de temps ma journée. C’est à pied que je choisis d’arpenter la ville pour m’imprégner au mieux de l’atmosphère lyonnaise. Si vous n’appréciez pas trop la marche, les transports en commun sauront vous dépanner.

10h – Sortie du côté « Only Lyon » témoignage que l’Office de Tourisme de la ville se veut présente dès votre arrivée, c’est tout droit et un plan en tête que je commence mon aventure.
En remontant la rue Paul-Bert et me dirigeant toujours tout droit jusqu’au cours du Rhône, je finis par arriver sur ses berges qui appellent à la balade. Quelques photos plus tard, je choisis néanmoins de poursuivre mon chemin vers le Vieux-Lyon et opte pour le Pont de Guillotière qui m’amène de l’autre côté de la rive. Encore et toujours tout droit (rue de la barre), je reprends mon souffle au coeur de la place Bellecourt avant de franchir le Pont Bonaparte qui me mène droit à la Cathédrale Saint-Jean.

12h – Je décide de faire une halte au cœur de cet emblème du Vieux Lyon et suis un groupe de jeunes en visite qui parlent de l’Horloge astronomique. Curieuse, je tends l’oreille sur les explications de la guide et attend patiemment que le mécanisme de l’Horloge se mette en route.
C’est ensuite à l’instinct que le Vieux-Lyon se laisse découvrir. Prendre le temps d’admirer ses ruelles, s’imprégner de son ambiance et de ses couleurs ocres, afin de découvrir émerveillée derrière une porte un passage, appelé ici « traboule ».

Les odeurs des bouchons lyonnais se faisant sentir, je me dirige vers Notre-Dame de Fourvière, cette basilique blanche qui domine la ville. Du Vieux-Lyon on trouve des escaliers qui mène aux jardins de Rosaire, permettant d’accéder aux hauteurs. Une vue sur Lyon plus tard, il est possible de faire un léger détour vers les théâtres Romains que je n’ai personnellement pas vu.

13h 30 –  Il est déjà l’heure de redescendre et d’aller se poser pour déjeuner. Ayant un penchant particulier pour l’originalité, je finis par choisir une salade Lyonnaise au cœur d’un bouchon dans le Vieux-Lyon. A vous de goûter les spécialités que vous souhaitez, il y en a pour tous les goûts, et on sait bien que le coin est réputé pour sa gastronomie locale. Quelques feuilles de salades, œuf poché et lardons plus tard, c’est pas à pas que je continue mon escapade. Si vous souhaitez revenir sur vos traces en soirée, pensez à garder quelques croûtons à semer 😉

15h – Puis c’est direction Croix-Rousse que je poursuis ma balade, en passant par la place des Terreaux où se trouve le Musée d’Art Contemporain de la ville. Cette place revêt un manteau de couleur à l’occasion de la Fête des Lumières, un évènement à faire au moins une fois dans sa vie, au mois de décembre. Un brin nostalgique, je retraverse le Rhône via le Pont Morand (ou Pont Rouge) pour faire une pause au cœur du Parc de la Tête d’Or.

16h – Repu et reposée, je me dirige enfin vers les Brotteaux pour rejoindre la gare. Ça y est ! La boucle est bouclée, et je dois maintenant embarquer pour un nouveau voyage.

Next stop: Genève.