Updated on mai 8, 2020
Randonnées hivernales dans les Pyrénées ariégoises
Lorsque le soleil pointe son nez en hiver, il est toujours agréable de s’octroyer une journée revivifiante au cœur des montagnes. Au départ de Toulouse, pour la journée, les Pyrénées Ariégoises sont à portée de main. Il est parfois compliqué de savoir celles qui sont accessibles en hiver, raquettes aux pieds ou non. Je vous propose donc deux randonnées d’hiver dans les Pyrénées Ariégoises, rapidement accessibles à ceux qui séjournent à Ax-les-Thermes.
Etang d’Appy
Niveau: Moyen / Dénivelé: 764 m + / 8,6km / 4h _ Tracé GPS
Le départ de la randonnée se fait à partir du parking au dessus du village d’Appy (qui est bien indiqué).
Passez le portillon puis dirigez-vous vers le Nord-Est. Le chemin est bien indiqué (tracé en jaune) et monte progressivement, offrant de belles vues sur les Pyrénées Ariégeoises, jusqu’à apercevoir l’étang. Blotti dans un cirque, il est agréable de pique-niquer à son bord, où légèrement au dessus en hiver. Lorsque nous y sommes allés, la neige n’avait pas encore totalement recouvert les alentours, les raquettes n’étaient donc pas nécessaires. Attention un petit névé était quand même présent sur les derniers mètres, nécessitant certaines précautions. Le lac n’était pas totalement gelé, ne vous y aventurez pas dessus si vous n’êtes pas sûr de sa solidité. L’été, on peut se baigner dans ses eaux fraiches, mais il faudra ne pas avoir peur du monde. Il est apparemment possible d’opter pour un départ depuis la station les Monts d’Olmes, ou de poursuivre sur le Pic St-Bartélémy à la belle saison. Le retour se fait par le même chemin.
Pic Fourcat
Niveau: Moyen / Dénivelé: 700 m + / 11km / 5h30 _ Tracé GPS
Le Pic Fourcat (à ne pas confondre avec le Mont Fourcat) est la seconde randonnée hivernale dans les Pyrénées Ariégeoises, que je vous propose aujourd’hui. Dans les hauteurs d’Ax-les-thermes, cette randonnée n’offre pas de difficultés particulières et se débute au col de Marmare (D613 d’Axat à Ax les Thermes). Il y a un parking juste au bord de la route. Prendre le chemin qui monte légèrement dans la forêt vers le Nord-Ouest (ne pas suivre la route qui part vers la droite) qui débouche sur un replat. Quittez ce chemin et repérez la clôture, vers le Nord-Ouest qui se longe jusqu’au Pic Fourcat. Le sommet du Scaramus est le premier qu’on atteint (comptez 1h30). Il faudra ensuite quelques grandes enjambés de plus pour atteindre le Pic du Fourcat, reconnaissable au gros cairns.
Nous avons tourné un bon moment, afin de trouver un endroit pour pique-niquer à l’abri du vent. Puis après un repas digne d’un 1er de l’an, nous avons continué notre randonnée d’hiver pyrénéenne, direction le Col de la Gardie, suivant les mini-chemins créés par les animaux ou par les derniers randonneurs. En ce 1er janvier 2020, la neige étant presque absente, nous avons pu gambader à travers les collines, jusqu’à rejoindre un chemin au cœur du bois, suivant le Col de la Gardie, avec de courts passages glacés. Hors bois, nous débouchons sur une piste qui nous ramène doucement jusqu’au Col de Marmare. Cette fois aussi, nous n’avions pas besoin de raquettes et cette randonnée est parait-il tout aussi belle au printemps, lorsque les fleurs décident de pointer le bout de leurs pétales pleines de rosée matinale.
Pour ces deux randonnées et toutes les autres, n’oubliez pas le système des trois couches (à renforcer en hiver), votre eau, sac à d’eau, pique-nique et crème solaire.
Retrouvez mes autres idées de randonnées sur le blog
Updated on janvier 3, 2020
Moi aussi, j’ai honte de prendre l’avion
En ce début d’année 2020, j’ai envie de vous parler de mon sentiment d’inconfort face à l’urgence climatique et à la green positive attitude. Je ne sais pas trop comment avancer, quels sont les bonnes décisions à prendre. Je ne me suis jamais trop engagée publiquement dans mes articles, sur les réseaux sociaux car je n’aime pas les conflits. J’ai toujours essayé de faire au mieux pour ouvrir la discussion, convaincre doucement et surement sans être trop donneuse de leçon.
Mais aujourd’hui mes épaules sont lourdes, et en ce début d’année, j’ai envie de m’enlever ce poids qui semble toucher plus de monde que je ne pensais. Alors j’ouvre la discussion, le débat, qui a surement été mille fois abordé en 2019 mais qui semble encore essentiel aujourd’hui. Et puisque je tiens un blog qui parle de voyages, cet article me semble être un passage obligé.
Promouvoir le voyage et prendre l’avion ?
Je me suis souvent remise en question par rapport à ce blog… Dois-je continuer à le tenir ? Quel genre d’articles ai-je envie d’écrire ? Quel genre d’articles pourraient plaire à Google ? Comment « gagner » plus d’abonnés ? Dois-je tout arrêter ? A quoi sert-il ? Tenir un blog, alimenter les réseaux sociaux, utiliser Internet offre sa part de pollution…, dois-je continuer à y participer ?
Dans ce genre de remise en question, on peut finir par aller loin, par se dire que ça ne sert à rien. Mais je finis toujours par me dire que ce blog est mon petit pêché mignon, une douce relation que j’entretiens depuis 7 ans, mon coin de liberté où je peux écrire lorsque j’en ai envie, sans trop en dire, mais juste assez pour replonger dans un voyage, revivre des moments chers à mon cœur et les partager, dans l’espoir de donner le sourire, d’inciter le lecteur à penser, à rêver. Si je peux inspirer ne serait-ce qu’une seule personne, non pas à voyager, mais à suivre sa propre voie, alors je me dis que ce blog a une valeur douce à son existence.
J’ai toujours parlé de voyages ici, car ils font partie intégrante de ma vie. Le « comment vas-tu » rituel dans les prises de nouvelles, s’accompagne toujours d’un « tu es où ? En vadrouille ? » de la part de mes amis. J’ai bien le désir de me poser, mais mes aspirations actuelles se font dans la rencontre de l’autre et la compréhension des cultures qui nous entourent car je suis persuadée, peut-être naïvement, que c’est par là que se fera la paix. Je suis une éternelle curieuse et cette soif de découvertes ne pourra jamais se tarir.
Mais aujourd’hui avec l’accent médiatique mis sur les prises de conscience écologiques, je ne trouve plus ma place. Suis-je égoïste à vouloir aller découvrir le monde et ses beautés ? Peut-on prendre l’avion et dire que l’on a déjà pris des positions « écolos » depuis bien longtemps ?
Voyager localement
Alors certes, on peut voyager localement, et je vous encourage vivement à le faire. La France regorge de coins splendides, que j’ai eu la chance de découvrir petite avec mes parents en camping-car. On partait dans l’une de nos régions françaises pour quelques semaines, on trouvait un coin sympa pour se garer le soir et le reste du temps on alternait entre balades nature et un temps culture. Les douches étaient expéditives et non quotidiennes, on mangeait local la plupart du temps et on n’avait pas d’écrans, seule la radio qui marchait de temps en temps. Gamins avec mon frère, on pouvait même dormir sur le lit arrière pendant que nos parents conduisaient ou regardait le conducteur de derrière sans se lasser.
Pour avoir vécu dans différentes villes françaises, j’ai continué cette belle habitude: explorer mon environnement. On appelle ça la « microaventure » aujourd’hui. A Sophia-Antipolis, c’était les balades dans le Mercantour, la fête du citron à Menton ou le Carnaval de Nice. Je me souviens avoir passé mon anniversaire dans les hauteurs de Monaco. A Auxerre, c’était les châteaux Renaissance du Tonnerois, les vignobles de Chablis pour un cours d’orientation, Vézelay inspirant un futur départ sur le Chemin de St-Jacques ou le Canal du Nivernais pour une saison plus clémente… A Paris, je randonnais sur les GRs qui traversent la ville ou me baladais au départ d’une station de métro, en suivant le bouquin seconde main que m’avait offert un ami. A Lyon, c’était plutôt dans les montagnes que je passais mes week-end, en les rejoignant en train ou en covoiturage en bonne compagnie. A Toulouse aussi.
Cet été, c’est d’ailleurs dans les Pyrénées que je suis partie, sur le GR10 de Banyuls à Mérens-Les-Vals.
Continuer à voyager hors France/Europe ?
Il faudrait plus d’une vie pour découvrir la France. On a aussi la chance incroyable de pouvoir être entourés de pays aux cultures diverses et variées, accessibles en train. Alors pourquoi continuer à aller au bout du monde, nous incitant à prendre l’avion ?
Je me suis souvent posée cette question. Puis je regarde en arrière et vois ce que le voyage hors Europe m’a apporté.
Le Canada, lors d’un échange universitaire a été une véritable révélation. C’est d’ailleurs là bas que j’ai pris conscience des belles opportunités qu’offrait le secteur du tourisme dans lequel j’ai voulu travailler: j’allais enfin pouvoir « soigner » plein de gens en les poussant à voyager !
Puis il y a eu la Nouvelle-Zélande, qui s’est révélée être une quête de confiance en soi: partir loin pour se prouver que je pouvais être indépendante, me sortir des galères seule, sans la famille à côté géographiquement parlant. J’y ai découvert comment pouvaient être gérés les Parcs Nationaux, ce qu’était une espèce « endémique » et j’ai commencé à prendre conscience que le tourisme avait un impact important sur la nature, en arpentant des chemins de randonnées tout tracés ou ayant un accès limité à l’année.
En Australie, mon respect à la nature s’est vu intensifié. J’ai passé deux années le nez dehors, à en prendre plein la vue dans les nombreux parcs du pays. Je crois que je n’ai jamais autant randonné de ma vie ! J’ai aussi mis des mots sur la colonisation… et des maux sur l’aberration du peuple dit Occidental qui avait poussé la plus vieille civilisation du monde, si proche de ses terres et respectueuse de la nature, à un désencrage radical. Sans la rencontre avec ces aborigènes qui ont croisés ma route, j’aurais eu du mal à en comprendre le sujet, le contexte, l’histoire.
Le voyage hors Europe a été pour moi tout un cheminement, un appel au large pour une découverte intérieure, un réel développement personnel. Tout le monde n’a pas besoin de ça et tant mieux ! Je ne changerais ce parcours pour rien au monde, et il est loin d’être fini.
Prendre l’avion pour le Canada, la Nouvelle-Zélande ou l’Australie n’est financièrement pas donné à tout le monde et pour ces deux derniers pays, il faut du temps pour y aller, ce qui incite à rester plus longtemps sur place. Lorsque je rentre en France, les offres des compagnies aériennes m’incitent trop fortement à prendre un vol pour un pays voisin, pour un week-end parce que ce n’est pas cher ! Je trouve que la tentation est plus compliquée dans notre espace Schengen.
Pour une consommation raisonnée
C’est un peu le jeu de la thèse et de l’anti-thèse. Oui, j’ai pris deux avions pour aller en Nouvelle-Zélande avec un stop-over à Singapour. Et je suis loin d’en être fière ! Mais sur place, j’ai espéré compenser en y restant un an et trois mois (temps sur lequel je n’ai pas pris l’avion), privilégiant le stop et le voyage à pied, consommant local et choisissant de travailler pour des cultivateurs respectant les lois et les hommes. J’y ai même découvert un autre moyen de circuler, naviguant presque au gré du vent dans les eaux de la Bay of Island.
J’ai pris l’avion pour l’Australie sans rentrer en France et y ait vécu deux ans. Deux années où les transports en commun, le covoiturage, le stop ont toujours été mes alliés dans un pays deux fois plus grand que l’Europe. Oui, après avoir fait du kayak, j’ai opté pour un vol au dessus de la Grande Barrière de Corail, et je m’en suis pris plein les yeux réalisant à quel point l’homme était aveugle à détruire des richesses incommensurables. Paradoxal n’est-ce pas ?
Cette année, j’ai le sentiment d’avoir trop pris l’avion. Je suis allée au Bénin en février pour une trop courte période, en avion pour faciliter les visas. Je suis rentrée de Côte d’Ivoire en mai, en avion aussi, car le vol retour était offert par l’ONG pour laquelle je travaillais. Je me suis éclipsée à Edimbourg pour retrouver un ami géographiquement lointain, après avoir hésité une semaine pour conscience écologique… le vol a/r de 20€ chez Easyjet a fini par me convaincre. Puis il y a eu l’Inde tout récemment, sur un coup de tête. J’y suis restée un mois, mais cela n’enlève pas la culpabilité que j’éprouve à chaque fois.
Alors que faire ? Je n’ai pas la solution.
Je sais juste que j’ai du mal à éviter les pays de longues distances car ils continuent à m’apprendre tellement ! Je pourrais prendre le temps d’y aller en cargo/voilier/train, mais malheureusement je me décide souvent à la dernière minute et les décisions sur un coup de tête incitent à l’achat de vols.
Alors je continue à privilégier le voyage de la lenteur, le voyage au long-cours quand c’est possible et les modes de transport moins polluants une fois sur place. Je n’ai pas hésité à passer 21h dans le train de Jaisalmer à Delhi sur mon dernier voyage.
J’essaye aussi de compenser, même si ça ne règle directement pas le problème, soyons clair ! Mon manteau d’hiver a plus de 10 ans ! J’use mes vêtements jusqu’à la moelle et j’en ai très peu. Voyager peut inciter à avoir moins lorsqu’on vit trois ans avec son sac à dos. J’ai eu mon premier smartphone il y a seulement deux ans (mon vieux nokia 10 ans d’âge attend sagement son retour dans le placard). Je fais mes recherches Internet sur Lillo, utilise Firefox et essaye d’acheter local au maximum et en vrac. J’ai toujours privilégié les produits de saison, évité les achats sur les grosses plateformes et suis toujours à la recherche d’un cordonnier qui pourrait réparer mes chaussures usées. Je faisais du covoiturage avant même que Blablacar se prenne une commission (on payait le chauffeur en main propre !) et j’ai toujours pris le train en France.
J’ai choisi des boulots qui me ressemblaient et qui partageaient mes valeurs d’un tourisme plus durable dans le respect de la nature et des populations locales.
Et une responsabilité globale
Alors je continuerais surement à culpabiliser. Puis je me souviendrais que l’avion est peut-être financièrement trop accessible en France, qu’on nous a menti pendant longtemps quant aux tris de nos déchets qui finissent en Asie… et nos voitures qui polluent se retrouvant en Bulgarie.
Je ne vous parle même pas de l’Afrique et de ce taxi au plancher percé par la rouille, dont la France ne voulait plus. On y apprend plein de choses là-bas… On se rend facilement compte que ceux qui polluent le plus sont les plus riches. Je ne vous raconte pas ma surprise quand je me suis rendue compte que je pouvais prendre une douche avec la moitié d’un seau d’eau dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire… et qu’il fallait l’équivalent de 2 seaux pour remplir la chasse d’eau. J’ai aussi appris que notre amour du chocolat avait facilité la déforestation d’un pays entier et que celui dit « équitable » ne l’était pas forcément.
C’est tout un système à remettre en question. Je pense que ce n’est pas en montrant du doigt ce que « ne fait pas » l’autre qu’on va faire avancer les choses. L’éducation positive, l’encouragement, la persévérance et surtout l’échange, la discussion permettront de construire ensemble. J’en ai ras le bol des pseudos écolos qui sont donneurs de leçons, mais qui ne regardent pas dans leurs rétroviseurs ou ne se remettent pas en question sur d’autres aspects pour une planète meilleure.
Vous savez que les effets de mode peuvent avoir des impacts négatifs sur l’environnement ? Si je vous dis « avocat, quinoa » ?
J’espère qu’un jour, les gens comprendront que tout est lié: la planète qui crame, la course à l’argent, les burn-out au travail, les retraites. Je suis légèrement dépassée par tout ça. Il m’arrive de pleurer devant les infos, quand je vois l’Australie bruler, d’avoir le cœur brisé en entendant ce koala pleurer… Suis-je une insensible parce que je prends encore l’avion, parce que je n’ai pas éteint l’eau pendant 2 secondes ou parce que je remange de la viande depuis que je suis chez les parents ?
Alors je n’essaye pas de me déculpabiliser. Je cherche juste à démêler le vrai du faux, à trouver un sens à tous ça. Vous en pensez quoi vous ? Vous y voyez clair ? Vous avez des idées pour avancer vers le « meilleur des mondes » ? Merci 💕
Updated on décembre 27, 2019
Escale à Hong-Kong
Avec ce qu’il se passe en ce moment à Hong-Kong, j’avais envie de vous parler de cette ville, comme un hommage à sa liberté et sa singularité. C’était à mon retour d’Australie, en Avril 2017, que je décidais d’y passer quelques jours, profitant d’une escale pour couper le long trajet me reliant à la France.
Hong-Kong city
Après avoir passé 3 ans à me rapprocher de la nature, j’imaginais mon séjour à Hong-Kong comme un choc bétonné, qui pourrait bien me dégoûter des grandes villes. Mais j’avais entendu dire que Hong-Kong était composé de 261 îles, qui permettaient de s’évader facilement.
Je décidais cependant de découvrir le centre léthargique avant de m’aventurer plus loin. Après avoir passé la nuit chez un couchsurfeur du côté de Kowloon, je profitais de ma localisation pour m’aventurer à pied vers Tsim Sha Tsui. Friande des « free-tours », tours gratuits généralement organisé par des habitants volontaires et plein d’humours, à qui vous êtes libre de donner la somme que vous souhaitez à la fin de la visite, c’est par l’un d’eux que je débutais. Le rendez-vous était donné à la Clock Tower, me laissant un peu de temps pour admirer Causeway Bay, du Kowloon Public Peer.
Je me souviens avoir testé les pancakes hong-kongais au thé vert, chez Mammy Pancakes lors de notre balade (pause apprécié vers 12h) et d’avoir admiré quelques bâtiments d’une époque ancienne.
Mais finalement ce que je préfère dans les grandes villes, c’est me munir d’une carte (oui je n’avais toujours pas de smartphone…) et voguer au gré de mes inspirations dans un dédale de rue et de bâtiment extravagants. Ainsi après ma visite, c’est sur l’un des mythiques bateaux du star ferry que je rejoignais Hong-Kong Island, où l’on retrouve le quartier des affaires et le Victoria Peak qui offre apparemment une belle vue sur la ville, lorsque la brume s’absente.
Je m’éloignais assez rapidement du centre des affaires, où les grandes tours cherchent à se concurrencer tout en hauteur. Un bubble-tea plus tard, je me retrouvais à baragouiner chinois pour une émission culinaire, devant mes interlocuteurs hilares à l’écoute de mon accent. Ils voulaient savoir comment on cuisinait le canard dans le Sud-Ouest de la France… un beau moment d’échange culturel sous une pluie décidément bien décidée à m’accompagner pendant trois jours.
En cherchant à me faufiler à travers de petites ruelles, je finissais par apercevoir des petits bars cachés où les expatriés semblaient se retrouver. En m’aventurant un peu plus loin, je retrouvais quelques escaliers agrémentés de street-art, attirant les touristes à la recherche de photos souvenirs. Je me disais alors que loin des grands bâtiments, Hong-Kong commençait à dévoiler ses charmes.
Un brin de verdure et de temple plus tard, je rejoignais Kowloon où je passais à nouveau la nuit, mais cette fois-ci dans une auberge de jeunesse. Il est compliqué de faire du couchsurfing à Hong-Kong car les appartements sont tellement chers et petits, qu’il est rare que les locaux aient assez de place pour héberger les étrangers de passage. Ce qui ne m’empêchera pas de faire de belles rencontres un peu plus tard.
Lantau Island
Le lendemain, à la station de métro Tung Chung, je me souviens avoir pris le bus 23 en direction de New Lantao, pour rejoindre le Tian Tan Buddha ou Big Buddha. Je pensais ensuite atteindre le sommet de l’île pour une belle randonnée, mais la météo n’était pas de la partie. J’ai donc pris le temps de monter les marches menant jusqu’au célèbre Buddha, en haut de la colline Ngong Ping. Haut de 34 mètres, il serait le second plus large buddha assis du monde. Ce jour-là, il se cachait dans la brume. Juste en face, il est possible de visiter gratuitement le Monastère de Po Lin et ses jardins aux senteurs d’encens, où il est agréable de se promener, même sous la pluie.
Pour s’éloigner de la foule, je décidais ensuite de prendre un bus vers le village de Tai’O, village de pêcheurs sur pilotis. De ruelles étroites en étal de poissons, je découvrais un village qui avait gardé ses traditions, loin de l’effervescence des grattes-ciels de la veille.
Je poussais mon exploration loin des rares touristes dans les collines alentours, observant discrètement les pêcheurs du jour et le contour flou des montagnes.
Musée, rencontres et courses de chevaux
Le dernier jour, j’optais pour une visite au musée d’histoire de Hong-Kong, retraçant l’histoire de la ville-état, puis je retrouvais un nouveau couchsurfer, R. , pour une nouvelle exploration de la ville. On commençait par une dégustation de Dim Sum vers Mong Kog, avant de visiter le Wong Tai Sin Temple et le Nan Lian Garden au nord de Kowloon.
R. m’introduisit au bouddhisme et me raconta l’histoire du temple et des statues présentes. Puis nous rejoignions une autre couchsurfeuse, une amie à lui avec qui j’étais en contact, pour un goûter typique hong-kongais. Ils m’emmenaient ensuite au ladies et goldfish market, où je décidais de ne pas rester longtemps un peu choquée par les animaux entassés, à vendre.
Le soir, je rejoignais un quatrième couchsurfeur qui voulait me faire découvrir les célèbres courses de chevaux de Hong-Kong. Elles ont lieu tous les mercredis soirs à Happy Valley, sur Hong-Kong Island. C’est un véritable évènement pour les locaux et expatriés, qui s’y retrouvent pour parier, boire un coup et passer un bon moment. Une belle conclusion à cette escale de trois jours à Hong-Kong.
Hong-Kong , ville-état qui ne se résume pas aux grattes-ciels de son quartier d’affaire, fut une belle surprise. La météo ne m’a pas permis de profiter des nombreuses randonnées accessibles sur les différentes îles, mais l’accueil de ses habitants en valait clairement le détour. Je me souviens de cette petite mamie, que j’allais voir au coin de la rue de mon auberge, qui vendait de belles brochettes. Elle ne parlait pas anglais, mais avec un peu de patience, quelques mimes et un sourire, je finissais toujours plus ou moins par comprendre ce que j’allais manger.
A Hong-Kong, il suffit de pousser les portes des temples pour s’immerger dans une ambiance chaude et chaleureuse, de jeter un œil aux coins des rues pour se retrouver nez-à-nez avec des œuvres d’art splendides ou de prendre un bus sur une courte distance pour découvrir un village où les traditions demeurent. Hong-Kong est rempli de trésors cachés dont trois jours ne suffiraient pas à les conter. Je vous conseille donc d’aller lire le guide écrit par Marie que j’avais découverte grâce à ses superbes illustrations à l’aquarelle et qui m’avait gentiment conseillé sur Hong-Kong à l’époque.
Updated on novembre 7, 2019
3 jours complets à Edimbourg
Un ami Américain rencontré en Nouvelle-Zélande (les joies de ce monde…) me contacte en me disant « hey Lucie, je débarque sur le continent Européen, ça te dirait qu’on se voit ? ». Son programme avait déjà l’air chargé avec des amis à rencontrer à Londres, en Allemagne…alors je mettais ma culpabilité de côté quant à prendre l’avion pour quelques jours et décidais de le retrouver en dernière minute à Edimbourg. Un vol peu cher, 3 jours complets sur place, une claque hivernale mais le bonheur de retrouver cet ami d’un autre coin du monde pour continuer à grandir ensemble le temps de quelques jours.
Je ne connaissais pas Édimbourg, mais les photos et récits écossais m’avaient toujours donné envie d’aller explorer ce coin du nord, afin de pouvoir y randonner. Si j’en avais eu l’envie, j’aurais prolonger mon séjour citadin à la découverte de l’Île de Skye ou du Lochness, à la ferveur de mon pouce et fière porteuse d’une tente. Mais l’occasion ne s’y prêter pas cette fois là.
Édimbourg est une ville chaleureuse. Du moins son architecture m’a tout de suite plongé dans un conte, m’enrobant doucement dans les songes d’une enfant de 8 ans. Les petits escaliers menant d’une rue à l’autre me rappelaient les traboules de Lyon, tout en ajoutant un côté mystérieux à la ville et aventurier à celui qui osait les arpenter.
Jour 1
Arthur’s Seat
Le temps était avec nous jeudi dernier. Nous profitons de la bonne météo pour marcher jusqu’à Arthur’s Seat, une colline de 251m située au cœur de Holyrood Park.
Nous décidons de passer par le nouveau parlement et le Palace de Holyroodhouse, afin d’en admirer les architectures extérieures: moderne pour la première et plus classique pour la seconde.
Il y a du monde sur Arthur’s Seat malgré la brise au sommet, qui offre une vue à 360° sur Édimbourg.
Dean village & Water of Leith
Il ne pleut pas encore en ce jeudi après-midi. Nous partons explorer Dean village en passant par New Town, où les rues Georges St. et Rose St. sont connues pour avoir des pubs sympas à découvrir le soir. LonelyPlanet offre une idée de balade à découvrir sur leur site pour débusquer quelques trésors cachés.
Dean village s’agrémente de jolies maisons, séparées par des rues pavées. On a l’impression d’être en dehors de la ville. Il n’y a pas foule et après avoir fait un tour dans les jardins, nous continuons notre balade jusqu’à la Galerie d’Art Moderne, que l’on peut rejoindre via la promenade au bord de l’eau.
Jour 2
National Museum of Scotland
Après un petit déjeuner copieux, nous traversons le parc « The Meadows » afin de nous rendre au musée national. La pluie est au rendez-vous. Le National Museum of Scotland se révèle immense ! Il y a plusieurs salles et options… J’opte pour la partie dédiée à l’Écosse, des premiers hommes à aujourd’hui et laisse mon ami vaquer à ses propres envies. Visite très intéressante pour comprendre la place du pays aujourd’hui. J’ai regretté de ne pas avoir pris un guide, pour de plus amples informations historiques. Ne manquez pas la vue sur la terrasse du dernier étage, qui est magnifique (et couvrez-vous si comme moi vous visitez Édimbourg en automne ou en plein hiver).
Edinburgh Castle
Lorsque je demandais des conseils à l’une des employés de mon auberge de jeunesse, cette dernière ne me conseillait pas la visite du château d’Edimbourg, me disant que ça ne méritait pas le détour si j’avais seulement 3 jours. J’avais entendu dire que le château était souvent bondé, et d’après son expérience, elle n’avait pas pu en profiter et avait trouvé que c’était une perte de temps.
Bien décidée à ne pas suivre ce conseil et voulant me faire ma propre expérience, nous partons pour une visite du monument surplombant la ville. J’avais lu sur de nombreux articles de blog, qu’il était préférable de réserver en avance, en ligne pour pouvoir éviter la queue. Avant même de m’envoler pour Édimbourg, quelques jours avant, l’option n’était plus accessible sur le site Internet du château. Prévoyez donc votre visite en avance si vous voulez éviter la queue (et non la foule).
Comme vous pouvez le voir sur mes photos, il y a très peu de monde en cette fin de journée. Nos déambulations au gré de nos envies à Édimbourg, nous ont conduit à visiter le château en milieu d’après-midi. Nous avons du faire la queue au guichet, mais cela ne nous a pas pris plus de 10 min… Nos tickets en main nous avons ensuite attendu devant l’horloge, dans l’enceinte du château, le guide écossais pour une visite guidée gratuite d’une trentaine de minutes. Cette introduction au château était plaisante et nous replaçais bien dans le contexte historique de la ville. Je n’ai malheureusement pas tout compris, car l’accent du guide était trop dur à mes oreilles, malgré mes années d’expatriation en Océanie. Heureusement, mon ami américain était là pour traduire.
Nous sommes tombés sur la dernière visite guidée (extérieure uniquement), qui était à 15h25 ce jour là. Nous étions donc libre à 16h de visiter l’intérieur des salles adjacentes au château. Il faut savoir qu’en basse saison, le château ferme ses portes à 17h (contre 18h en haute saison) et que les salles commencent à fermer à partir de 16h30. Nous n’avons donc pas pu tout visiter, mais l’intérieur des salles étaient plus accessibles qu’en pleine journée, car le taux d’affluence était moindre.
Je n’ai pas regretté une seule seconde, de ne pas avoir suivi les conseils de la fille à l’auberge. Allez-y, faites-vous votre propre avis 🙂 Il est également possible de louer un audio-guide pour bien profiter de votre visite.
Calton Hill
La pluie s’étant calmée et après un bon goûter, nous décidons de monter au Calton Hill, où se trouve le National Monument (qui vous plonge aussi tôt au cœur de l’époque romaine) et le Dugald Steward Monument qui est censé ressembler à un télescope.
Il parait que Calton Hill est le meilleur point de vue pour un coucher de soleil à Édimbourg. Malheureusement ce dernier se sera caché derrière les nuages de ce vendredi automnal.
Jour 3
Scott Monument
Après un petit-déjeuner encore copieux, nous nous dirigeons au Scott Monument car le temps est dégagé. Nous payons notre visite £8 et accédons en petit groupe au premier étage de la tour, pour une explication commentée. La guide nous demande si nous connaissons Walter Scott et nous explique qu’il fut le premier écrivain à réconcilier les Écossais avec leur histoire. En regardant la liste des livres sur le mur de cette première salle, seul le nom d’Ivanhoé me disait quelque chose.
Nous montons ensuite au deuxième étage, tout en sachant que cette tour a été érigé en son hommage, après sa mort. La tour compte 287 marches, que nous ne monterons pas toutes, car le dernier étage n’est pas accessible pendant la visite, l’espace y étant trop restreint.
National Gallery of Scotland
Nous continuons jusqu’à la Galerie Nationale d’Écosse qui se trouve juste à côté du Scott Monument. En travaux lors de notre visite, nous avons tout de même pu accéder à quelques salles, le temps d’admirer les œuvres et se réchauffer un peu. L’entrée y est gratuite.
Stonebrige & le Jardin Botanique
Le temps est maussade mais nous nous dirigeons vers Stonebridge (au nord de Dean Village, accessible via la Valley of Leith), un des quartiers huppés mais charmant de la ville avant de ne rejoindre le Jardin Botanique. Nous tombons sur une magnifique exposition sur les insectes mais la pluie aura raison de nous ce jour-là. Nous profiterons d’un Afternoon Tea (£££) disponible à partir de 14h30, avec trois étages de nourriture pour nous réconforter le temps du déluge.
La visite des serres est la seule partie payante du jardin. Nous finissons par nous promener sous la pluie et rejoignons notre auberge pour une pause bien méritée.
Ghost tour
A défaut d’avoir opté pour l’un des nombreux Free Tour d’Édimbourg, en début de séjour, afin d’avoir une belle introduction mêlée d’anecdotes de la ville, je propose à mon ami de nous aventurer dans le côté plus sombre de celle-ci. Nous commençons notre Ghost Tour vers 19h, alors que le soleil est déjà couché, au cœur de la vieille ville. La visite dure 1h30 avec la compagnie que nous avons choisi et plusieurs horaires de départs sont disponibles (17h, 19h et 21h30). Nous empruntons les petits escaliers et écoutons avec délice le guide à l’accent écossais (mais compréhensible pour ma part cette fois-là), qui nous conte quelques histoires et légendes du passé. Nous finissons notre visite au cœur de Greyfriars Kirkyard, le célèbre cimetière où le chien Bobby avait veillé sur la tombe de son maître pendant 14 ans. Je suis moins fan de cette partie là du tour, mais la vue d’un renard passant au dessus de nos têtes de pierres tombales en pierres tombales, éclairé par la lune, a fini par rendre ce moment magique.
Édimbourg, une ville pleine de surprises et d’aventures, où mes proches qui y sont passés ne garde qu’un souvenir impérissable. Un vrai coup de ♥
Petites adresses à Édimbourg
SPOON
On y est allé pour le petit-déjeuner pour trouver un café au calme et éclairé. Il parait qu’il est très prisé car J. K. Rowling y a passé quelques heures à écrire Harry Potter. Vers 11h, les clients commençaient à affluer. Le porridge et sa compote aux baies était à tomber !
TREEHOUSE CAFE
Encore une option pour le petit-déjeuner (ou un simple café). Si vous êtes fan de pancakes « fluffy » alors c’est un lieu à tester. J’ai pris l’option gourmande « baies, cannelle, miel » et j’ai eu du mal à terminer mon plat.
UNION OF GENIUS
Diverses variétés de soupes à déguster (idéal par temps automnal) accompagnées de pains à tomber. Un bar à soupe minuscule où on a envie de se pauser…
THE MOSQUEE KITCHEN
J’ai trouvé cette adresse sur le blog de Mango&Salt.
Cantine toute simple offrant des plats maisons peu cher aux douces inspirations indiennes.
ARCADE BAR
Lieu typiquement écossais avec un mur rempli de whiskys variés.
Nous y avons testé le Haggis sur une purée de navets et pommes de terres, arrosés d’une sauce au whisky. Un délice ! (Nous avons partagé le plat, qui reste copieux)
MILKBAR
Petit café tout mignon, avec quelques places assises et des desserts à tomber.
ANDERSON’S
Lieu exclusivement végétarien avec des plats de qualité. Nous y sommes allés un vendredi soir, où un concert Jazz gratuit accompagné notre repas. Le petit + de la semaine ♪♫
Non testées
MUM’S GREAT COMFORT FOOD
Il y avait encore la queue à 21h lorsque nous finissions notre Ghost Tour. Je ne qualifierais pas ce restaurant de petit budget, mais les plats aperçus à travers la fenêtre semblait copieux !
BANSHEE LABYRINTH
Un lieu réunissant une multitude de bar à l’ambiance Halloween et une salle de cinéma, où de vieux films sont passés gratuitement. Idéal pour se poser après une journée d’exploration… la salle était privatisée lors de notre passage.